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1,4 million de personnes risquent la famine et la mort sous les bombes israéliennes
1er juin 2024
Le bombardement israélien contre un camp de réfugiés palestinien le 26 mai a tué au moins 45 personnes et en a blessé des centaines d’autres, de nombreuses victimes étant brûlées vives dans des tentes. Malgré le tollé international suscité par cette frappe, l’armée coloniale d’occupation a pénétré dans le centre de Rafah, la ville la plus au sud de la bande de Gaza, avec la bénédiction de Washington.
Environ un million de personnes ont déjà fui l’invasion terrestre israélienne, qui a débuté le 6 mai, selon l’ONU. Avant l’offensive, Rafah hébergeait environ 1,4 million de Palestiniens — dont environ 1,1 million déjà déplacés de force. C’était également la base des opérations et la plateforme logistique des agences humanitaires.
Une lettre signée par 19 groupes humanitaires le 28 mai a rappelé que l’offensive israélienne a signifié que leur capacité de réponse s’est « pratiquement effondrée » et qu’ils s’attendent désormais à voir « une accélération des décès dus à la faim, à la maladie et au refus d’assistance médicale ». La quantité déjà insuffisante d’aide autorisée à entrer à Gaza s’est effondrée, et l’ouverture de nouveaux points de passage dans le nord de Gaza et la jetée flottante américaine sont des changements « cosmétiques ».
La jetée américaine, dont la construction a coûté environ 320 millions de dollars, s’est brisée en raison de vents violents et d’une mer agitée après avoir été confrontée à des problèmes de logistique et de sécurité pendant un peu plus d’une semaine d’exploitation. Le président américain Joe Biden avait précédemment déclaré que l’entrée des troupes israéliennes dans les « centres de population » à Rafah constituait une ligne rouge et qu’il refuserait les armes américaines à Israël si cette ligne était franchie. Cette ligne rouge semble toutefois s’éloigner à mesure que les forces israéliennes progressent, tandis qu’un haut responsable israélien a déclaré qu’il s’attendait à ce que la campagne militaire israélienne à Gaza dure jusqu’à la fin de l’année.
La Cour internationale de Justice, la plus haute juridiction de l’ONU, a ordonné à Israël de mettre fin à son attaque contre Rafah le 24 mai — un ordre qu’Israël a « manifestement ignoré », selon un groupe d’experts de l’ONU, qui a appelé la communauté internationale à imposer des sanctions contre Israël et prendre d’autres mesures pour forcer Israël à se conformer au droit international. Alors que l’attention internationale s’est concentrée sur Rafah, Israël a également intensifié son activité militaire dans toute la bande de Gaza, et l’entrave des efforts d’aide a un impact sur toute l’enclave.
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