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Un article de Salim Lamrani
28 mars 2024, par
Étouffée depuis plus six décennies par l’état de siège économique étasunien, Cuba fait face à de graves difficultés qui impactent le bien-être de la population.
Le 17 mars 2024, à Santiago, plusieurs dizaines de personnes ont exprimé pacifiquement leur mécontentement face aux difficultés matérielles quotidiennes. L’agence de presse étasunienne The Associated Press, généralement bien informée, a signalé la présence « de petits groupes de protestataires ». Ces derniers ont été reçus par la secrétaire du Parti communiste de la ville pour faire part de leurs doléances. Les autorités gouvernementales ont souligné que les manifestations s’étaient déroulées dans un cadre respectueux [1].
Cuba est en effet touchée par une grave crise économique qui affecte le bien-être de la population. Les coupures de courant, dus au manque d’approvisionnement en pétrole, sont courantes et peuvent parfois durer jusqu’à 8 heures. La pénurie concerne également le secteur alimentaire et il est de plus en plus difficile pour les ménages cubains de trouver les produits de première nécessité. Pour la première fois de son histoire, Cuba a sollicité le Programme alimentaire mondial des Nations pour faire face à la situation [2].
Les États-Unis, par le biais de leur ambassade à La Havane, n’ont pas manqué de réagir en soulignant « le manque d’aliments et d’électricité » dans l’île. « Nous exigeons du gouvernement cubain qu’il respecte les droits humains des manifestants et qu’il réponde aux demandes légitimes du peuple cubain [3] ». La Havane a immédiatement dénoncé l’ingérence et l’hypocrisie de Washington, convoquant le chargé d’affaires étasunien, Benjamin Ziff, au Ministère des Affaires étrangères [4].
En effet, les États-Unis sont les principaux responsables de la situation économique de l’île. Depuis 1960, Washington impose des sanctions qui affectent tous les secteurs de la société, en particulier les catégories les plus vulnérables comme les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgés et les malades [5]. Suite à l’effondrement de l’URSS en 1991, loin de normaliser les relations avec Cuba, l’administration Bush Sr. a accru l’état de siège en adoptant la loi Torricelli en 1992, illégale en raison de sa portée extraterritoriale. Son successeur, le démocrate Bill Clinton, en a fait de même avec la loi Helms-Burton en 1996, qui viole les principes élémentaires du droit international public en raison de son caractère rétroactif. George W. Bush a renforcé ces mesures coercitives en faisant voter de nouvelles sanctions en 2004 et 2006 [6].
Une trêve a été observée lors du second mandat de Barack Obama lorsque a eu lieu le processus historique de rapprochement entre les deux pays, officiellement lancé en décembre 2014. Des mesures constructives ont été adoptées par Washington, sans pour autant que les sanctions ne soient levées. Il convient en effet de souligner que l’administration Obama I est celle qui a imposé les amendes les plus sévères aux entreprises et banques internationales ayant eu des liens avec Cuba [7].
En 2017, l’arrivée de Donald Trump au pouvoir a mis un terme à ce rapprochement. Washington est revenu à la politique de la confrontation en imposant 243 nouvelles sanctions en l’espace de quatre ans, soit plus d’une sanction par semaine, ciblant les secteurs vitaux de l’économie cubaine, à savoir l’exportation de services médicaux, le tourisme et les transferts d’argent. Parmi celles-ci, 50 ont été imposées en pleine pandémie de Covid-19, privant l’île de matériel vital tels que les respirateurs et affectant gravement le système de santé [8].
L’élection de Joe Biden en 2020 n’a pas été synonyme de changement pour Cuba. Ce dernier a maintenu la plupart des mesures prises par son prédécesseur. Les chiffres sont révélateurs de l’impact des sanctions économiques sur les droits humains des Cubains. Plus de 80% de la population est née sous le régime de sanctions. Celles-ci coûtent en moyenne 15 millions de dollars par jour à l’économie cubaine [9]. En novembre 2023, pour la 31ème année consécutive, 187 pays, y compris les plus fidèles alliés des États-Unis, ont demandé « la levée du blocus économique, commercial et financier » de Washington contre Cuba [10]. Anachronique, cruel et illégal, il constitue le principal obstacle au développement du pays et est responsable des souffrances actuelles de la population de l’île.
Docteur ès Études ibériques et latino-américaines de Sorbonne Université, Salim Lamrani est Professeur en histoire de l’Amérique latine à l’Université de La Réunion et spécialiste des relations entre Cuba et les États-Unis.
Son dernier ouvrage s’intitule Au nom de Cuba : https://www.editions-harmattan.fr/livre-au_nom_de_cuba_regard_sur_carlos_manuel_de_cespedes_jose_marti_salim_lamrani-9782140294099-77782.html
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