« Génocide » à Gaza

La Turquie s’est jointe à la procédure intentée par l’Afrique du Sud contre Israël

8 août 2024

La Turquie s’est jointe le 7 août à la procédure intentée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour violation présumée de la Convention sur le génocide de 1948, dans un contexte de tensions redoublées.

Une délégation de parlementaires turcs accompagnés de l’ambassadeur de Turquie aux Pays-Bas s’est rendue à La Haye (Pays-Bas), où siège la CIJ, selon la télévision publique turque TRT.

« Notre décision d’intervenir reflète l’importance que notre pays attache à la solution de la question palestinienne dans le cadre du droit et de la justice », a indiqué le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan.

« Israël, encouragé par l’impunité de ses crimes, tue chaque jour de plus en plus de Palestiniens innocents », a-t-il écrit sur X.

« La communauté internationale doit faire sa part pour mettre fin au génocide. Elle doit exercer la pression nécessaire sur Israël et ses partisans. La Turquie fera tous ses efforts sur cette voie », a ajouté Hakan Fidan.

Le porte-parole de son ministère, Öncü Keçeli a indiqué sur X que cette « déclaration d’intervention » se fonde sur l’article 63 du Statut de la CIJ. Il a souligné qu« aucun pays au monde n’est au-dessus du droit international ».

« L’affaire portée devant la CIJ est extrêmement importante pour garantir que les crimes commis par Israël ne resteront pas impunis », a-t-il insisté.

L’Afrique du Sud a initié sa procédure fin 2023 devant la CIJ, la plus haute juridiction des Nations unies, en arguant que l’offensive israélienne à Gaza viole la Convention de l’ONU sur le génocide de 1948. Cette accusation a été fermement démentie par Israël.

L’Afrique du Sud a été rejointe depuis par la Colombie, la Libye, l’Espagne, le Mexique, et par les Palestiniens, qui disposent du statut d’observateur à la CIJ.

La déclaration de la Turquie est présentée dans un contexte de tensions redoublées après la mort à Téhéran du responsable politique du Hamas, Ismail Haniyeh, attribuée à Israël.

Les ordonnances de la CIJ, qui tranche les différends entre États, sont juridiquement contraignantes, mais la cour ne dispose pas de moyens juridiques concrets pour les faire applique


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