« Le Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste (FLNKS) exprime sa profonde gratitude envers les dirigeants des pays de la région Pacifique pour leur soutien et leurs actions concrètes à la suite des récents évènements qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie. Nous souhaitons particulièrement remercier les dirigeants du Groupe Fer de Lance Mélanésien, qui dans leur déclaration conjointe ont porté le dossier de la Kanaky Nouvelle-Calédonie concernant le processus de décolonisation engagé depuis plus de 30 ans. Nous saluons leurs efforts respectifs déployés lors du 10e sommet triennal des dirigeants de l’Alliance du Pacifique (PALM10), ce jeudi 18 juillet, à Tokyo, en présence du Premier ministre japonais Fumio Kishida. »

Proposition d’une mission de l’ONU-MSG

« Les événements des derniers mois ont mis en lumière les problèmes persistants liés à la décolonisation inachevée de la Nouvelle-Calédonie. Depuis le 13 mai, ces troubles ont suscité une forte inquiétude parmi les dirigeants du Pacifique, notamment vis-à-vis de la « situation sécuritaire tendue » et de la « militarisation apparente » de la Nouvelle-Calédonie. En conséquence, ils ont intensifié la pression exercée sur la France pour que cette dernière autorise une mission conjointe ONU-MSG en Nouvelle-Calédonie. L’objectif est d’évaluer la situation politique et socio-économique du territoire afin de proposer des solutions à la crise actuelle. Ils ont par ailleurs demandé à ce que cette délégation de haut niveau du Pacifique puisse se rendre dans notre pays avant le 53e Sommet des dirigeants du Forum des îles du Pacifique (PIF) prévu le mois prochain, pendant lequel la situation calédonienne sera débattue.
Le Premier ministre des îles Cook Mark Brown, en tant que président en exercice du PIF, a souligné l’importance de cette délégation, précisant qu’il s’agit désormais de mettre en place rapidement les modalités pratiques de cette mission, avec l’appui nécessaire de la France. Nous notons également que plusieurs pays du Pacifique ont appelé la France à « entreprendre un autre référendum d’autodétermination sur la question de l’indépendance » dans le cadre de la mise en œuvre des actions demandées lors de la quatrième Décennie des Nations Unies pour l’éradication du colonialisme (2021-2030), en raison de leur « insatisfaction » face au troisième référendum de Nouvelle-Calédonie, qualifié de « décision forcée et unilatérale de l’État français ».

« Le FLNKS réitère son appel à la communauté internationale »

« La France semble ouverte à cette proposition, mais nous devons rester vigilants face à toute tentative de report de cette visite. Le soutien des nations du Pacifique est crucial pour garantir le respect des aspirations du peuple kanak à une décolonisation, qui permettra d’accéder à l’indépendance.
Le FLNKS réitère son appel à la communauté internationale pour qu’elle soutienne le processus de décolonisation engagé en Nouvelle-Calédonie. La visite de cette délégation de haut niveau constituera une étape importante vers la reconnaissance de nos droits et la confirmation d’une trajectoire comme solution pacifique pour l’avenir de notre pays.
Nous restons prêts et déterminés à travailler avec nos partenaires régionaux et internationaux pour assurer un avenir serein pour notre pays et nos populations. »