6 mois après le début de l’offensive de l’armée d’occupation sur cette région de Palestine

Le plus grand hôpital de Gaza détruit par l’armée israélienne

9 avril

L’offensive de l’armée israélienne à Gaza a commencé depuis 6 mois. Le plus grand hôpital de cette région a été la cible des bombardements des militaires de Tel Aviv. Une mission de l’OMS a pu franchir les barrages de l’armée d’occupation pour constater les dégâts. Tout est détruit.

Sous la direction de l’OMS, plusieurs institutions se sont rendues le 5 avril en mission à l’hôpital Al-Shifa, dans le nord de Gaza, pour procéder à une évaluation préliminaire des dégâts et recenser les besoins afin d’orienter les efforts de restauration de l’établissement. Cette mission très complexe a été menée en coopération étroite avec le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), le Service de la lutte antimines de l’ONU (UNMAS), le Département de la sûreté et de la sécurité de l’ONU (DSS), et en collaboration avec le Directeur par intérim de l’hôpital.

Comme la plus grande partie du nord, l’hôpital Al-Shifa — autrefois le plus grand et le plus important hôpital central de Gaza — n’est plus qu’une coquille vide après le dernier siège. Il ne reste aucun patient dans l’établissement. La plupart des bâtiments sont lourdement endommagés ou détruits et la majorité des équipements sont inutilisables ou réduits en cendres. L’équipe de l’OMS a déclaré que, vu l’ampleur de la dévastation, l’établissement est complètement hors d’usage, ce qui réduit encore l’accès aux soins de santé vitaux à Gaza. Il semble peu plausible que l’hôpital puisse de nouveau fonctionner à court terme, même a minima, et des efforts considérables seront nécessaires pour repérer et retirer les munitions non explosées et garantir ainsi la sécurité et l’accessibilité du site pour permettre aux partenaires d’apporter du matériel et des fournitures.

Six mois après le début de la guerre, la destruction de l’hôpital Al-Shifa et du complexe médical Nasser a mis à genoux un système de santé déjà mal en point. Avant le dernier siège, l’OMS et ses partenaires avaient aidé à remettre sur pied les services de base à l’hôpital Al-Shifa, et le complexe médical Nasser était régulièrement approvisionné pour continuer à servir d’hôpital principal dans le sud de Gaza. Les fruits de ces efforts sont aujourd’hui anéantis.

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