A moins de six semaines des Jeux Olympiques de Sotchi

Attaque suicide à Volgograd

30 décembre 2013

A moins de six semaines des Jeux Olympiques de Sotchi, plus d’une dizaine de personnes sont mortes dans un attentat dimanche 29 décembre. Une femme s’est faite exploser dans une gare de Volgograd dans le sud de la Russie, proche du Caucase russe.

La gare de Volgograd, dans le Sud de la Russie. L’attaque a eu lieu devant les portiques détecteurs de métaux.

Cet attentat a ravivé les tensions sur la sécurité des JO-2014. Le comité d’enquête russe a annoncé dans un communiqué, l’ouverture d’une enquête pour « attentat terroriste ». L’explosion s’est produite devant les détecteurs de métaux placés à l’entrée de la gare, bondée de voyageurs, a précisé le communiqué.

Une explosion puissante

Selon les enquêteurs cités par l’Agence France Presse, « l’engin explosif était d’environ dix kilos d’équivalent TNT ». Le bilan fait état, pour l’heure, de 16 personnes décédées, a indiqué à l’agence Interfax, le vice-Premier ministre du gouvernement régional, Vassili Galouchkine. Une quarantaine de personnes sont actuellement hospitalisées, a-t-il précisé.

Le président russe, Vladimir Poutine, a ordonné aux autorités régionales à « prendre toutes les mesures nécessaires pour établir les causes et les circonstances de l’attentat, trouver et déférer à la justice ceux qui en sont responsables », a annoncé son porte-parole, Dmitri Peskov, à l’agence de presse Interfax.

« Il ne peut exister aucune justification à cette attaque barbare. L’Otan et la Russie luttent ensemble contre le terrorisme et collaborent sur la technologie de prévention des attentats dans les transports. Nous poursuivrons cette coopération afin de renforcer la sécurité de nos citoyens et de nos Etats », a déclaré le secrétaire général de l’OTAN, Andres Fogh Rasmussen. De son côté, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a exprimé ses « condoléances sincères » aux proches des victimes de cette attaque « abominable ».

Pied de nez à Poutine

D’après l’agence de presse russe, Ria Novosti, la police a annoncé l’identité de la terroriste, qui serait selon les premières données, « Oksana Arslanova, originaire de la République russe du Daghestan et veuve d’un chef de guerre éliminé par les forces de l’ordre ». Appelée « veuve noire », Oksana Arslanova était recherchée depuis juin 2012, pour ses liens avec « une autre kamikaze qui avait tué six personnes à Volgograd en octobre en se faisant exploser dans un autobus rempli d’étudiants », a indiqué le site people Lifenews.ru, cité par l’AFP.

Depuis 14 ans, la Russie est le théâtre de sanglants attentats, dont plusieurs d’entre eux ont été commis par des femmes kamikazes, devenues des armes privilégiées de la rébellion islamiste. Dokou Oumarov, ennemi numéro un du Kremlin et chef de la rébellion islamiste, a appelé en juillet dernier, à des attaques contre les JO de Sotchi, pour empêcher « par tous les moyens » le déroulement de cet événement. La rébellion tente de créer un Etat islamiste dans le Caucase du Nord.

Cet attentat vient contrecarrer les JO de Vladimir Poutine, qu’il a érigés en « priorité nationale » et une « vitrine de la Russie ». Des jeux qui ont coûtés plus de 36 milliards d’euros au pays, en raison de l’absence d’infrastructures sportives dans la ville de Sotchi. Les mesures de sécurité ont été renforcées aux alentours de la gare, sans pour autant entraver pas la circulation des trains. Enfin, les employés de la police, du Service fédéral de sécurité (FSB) et du ministère russe des Situations d’urgence ont été dépêchés sur les lieux du drame.

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