Au Pays-Bas, le ’non’ également en tête

21 mai 2005

Depuis près d’un mois, les sondages se suivent et se ressemblent dans ce pays fondateur de l’Union européenne, donnant la victoire au ’non’ lors du référendum consultatif du 1er juin.

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Déjà la traditionnelle enquête mensuelle du gouvernement, qui prédisait jusqu’au mois dernier une nette victoire du "oui", a donné ce mois-ci une courte tête d’avance aux opposants : 40% des Néerlandais s’apprêteraient à la rejeter contre 39% prêts à l’approuver.
Mais, selon un sondage rendu public mercredi, la coalition de centre-droit (chrétiens-démocrates, libéraux et centristes) bat des records historiques d’impopularité avec seulement 19% de Néerlandais satisfaits.
Un opposant à la Constitution sur quatre votera "non" pour sanctionner le gouvernement, a révélé jeudi une enquête réalisée sur un échantillon représentatif de 1.338 personnes pour le compte de l’agence de presse néerlandaise GPD.
Les principaux moteurs du "non" sont cependant le mécontentement face à l’introduction de l’euro et la peur d’une entrée de la Turquie dans l’UE, selon cette enquête.
Des révélations de presse montrant que l’ancienne monnaie nationale, le florin, avait été sous-évaluée lors du passage à l’euro ont suscité la colère des Néerlandais qui se plaignent de la hausse des prix depuis l’introduction de la monnaie unique.


Gisèle Halimi annule son débat
avec Sylviane Agacinski-Jospin

Gisèle Halimi, avocate féministe, partisane du non au référendum sur le Traité constitutionnel, a "annulé sa participation" à un débat prévu jeudi sur “France-Culture” avec Sylviane Agacinski-Jospin qui avait jugé la veille que "la majorité des partisans du “non” vient de l’extrême droite et des nationalistes".
Dans un entretien, publié mercredi dans “Le Parisien/Aujourd’hui en France”, l’épouse de l’ancien Premier ministre socialiste avait notamment déclaré : "on voit bien que la majorité des partisans du “non” vient de l’extrême droite et des nationalistes et je n’ai pas envie qu’ils s’associent à d’autres nationalistes pour briser l’Europe".
"J’avais accepté de débattre sur la Constitution européenne et les droits des femmes aujourd’hui, sur “France-Culture”, avec Sylviane Agacinski-Jospin", écrit Gisèle Halimi dans un communiqué. "Apprenant par une dépêche d’agence que la philosophe partisane du "oui" avait déclaré que le "non" "vient de l’extrême droite", j’ai exigé que ce propos inacceptable soit retiré à l’ouverture du débat". "N’ayant pas obtenu cette assurance, j’ai décidé d’annuler ma participation à ce débat", conclut Gisèle Halimi.


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