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Au tour de l’Italie

Nouvelle dégradation de la note d’une dette souveraine

mercredi 21 septembre 2011, par Céline Tabou


L’agence de notation ’Standard and Poor’s’ a dégradé la note de l’Italie à A, dues aux manques de perspectives de croissance et face à la fragilité du gouvernement de Silvio Berlusconi, qui a immédiatement dénoncé une décision « politique », rejetée immédiatement par l’agence.


Dans la nuit de lundi à mardi, l’agence de notation américaine a abaissé d’un cran les notes de crédit long et court terme attribuées à la troisième économie européenne, celles-ci sont passées de A+/A-1+ à A/A-1. Les perspectives sont négatives quant à l’évolution de l’activité économique du pays.

Instabilité politique et dureté économique

Le Premier ministre italien Silvio Berlusconi a défendu les mesures budgétaires d’urgence récemment approuvées par le Parlement italien. « Le gouvernement a gagné un vote de confiance quant au plan budgétaire, démontrant ainsi la stabilité de sa majorité parlementaire », a indiqué Silvio Berlusconi dans un communiqué publié par son bureau, dans lequel il a défendu la solvabilité de l’Italie.
Toutefois, l’agence de notation a expliqué dans un communiqué que la coalition gouvernementale fragile et les différences politiques au sein du Parlement italien pourraient limiter la capacité de l’État à « répondre à un environnement macroéconomique difficile sur le plan intérieur et extérieur » a indiqué l’agence de presse Xinhua.
Face à un endettement de 1.900 milliards d’euros, équivalant à 120% de son produit intérieur brut (PIB), le Parlement italien a adopté la semaine dernière un plan d’austérité de 54 milliards d’euros dans le but de protéger l’économie des craintes d’une crise de la dette et de rassurer les marchés internationaux. Ce plan a pour objectif de ramener le budget à l’équilibre en 2013, après les exigences formulées de la Banque centrale européenne qui lui a demandé d’avoir recours à davantage de discipline budgétaire.

La zone euro affaiblie

Les désaccords entre les pays membres de la zone euro ne devraient pas améliorer les perspectives économiques de l’Europe, notamment depuis la dernière réunion des ministres des Finances du 17 septembre à Wroclaw (Pologne). Ces derniers n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur la mise en œuvre du plan de secours à la Grèce promis le 21 juillet. Cette indécision devrait faire réagir les marchés, alors que les grandes banques centrales, telles que la BCE et la Fed ont décidé de collaborer pour distribuer des liquidités aux établissements bancaires afin d’apaiser momentanément les fluctuations des marchés.
Craignant la contagion, « le problème souverain et le problème bancaire sont intimement liés ; toute volonté de les séparer est vouée à l’échec. La restructuration de la dette grecque n’est pas lointaine. Le statu quo est condamné et risque d’amener à l’explosion de la zone euro » a prévenu Bruno Cavalier, directeur des études économiques de la société de Bourse Oddo au Monde. Effectivement, l’absence de volonté politique de relancer l’emploi et redynamiser la croissance devrait entrainer à la faillite des économies des états les plus fragiles de la zone euro comme l’Italie, le Portugal, l’Irlande ou l’Espagne ainsi que les systèmes financiers qui détiennent une partie de leur dette, comme la France et l’Allemagne.

Céline Tabou


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