Cameroun

Bilan de l’attaque de Kolofata par Boko Haram : 14 morts et 17 otages

29 juillet 2014

Le bilan de l’attaque de Boko Haram dimanche dernier dans la localité de Kolofata dans la région de l’Extrême Nord du Cameroun fait état de 14 morts et 17 otages parmi lesquels l’épouse du vice-Premier ministre et le maire par ailleurs sultan de la localité, selon le quotidien national bilingue Cameroon-Tribune.

Dans sa parution de ce mardi, le quotidien gouvernemental écrit que le bilan de cette attaque brutale de Boko Haram établi par les autorités de la région fait état de 14 morts et 17 otages dont l’épouse du vice- Premier ministre chargé des Relations avec les Assemblées, Amadou Ali, et le maire – sultan de Kolofata, Seini Boukar Lamine.

Citant Amadou Ali, Cameroon Tribune relate que « c’est autour de 5h 30, après la prière de dimanche matin, que les assaillants évalués à plusieurs centaines et lourdement armés, foncent à son domicile, les membres de la secte islamique pensaient l’y trouver ». « Or, Amadou Ali, arrivé à Maroua par vol la veille, c’est-à-dire samedi, a reporté son voyage pour Kolofata à la dernière minute, mais décide de faire partir les membres de sa famille répartis dans quatre véhicules », rapporte le quotidien.

D’après Bouba Moussa, un témoin de cette scène, les assaillants ont demandé Amadou Ali, son épouse, les deux Américaines en service à l’hôpital de Kolofata et de l’argent. Malheureusement, ils ne trouvent que l’épouse du vice-Premier ministre, dans l’affrontement avec les hommes en tenue, ils tuent sept personnes, au nombre desquelles le frère cadet de Amadou Ali. Avant de quitter le domicile de celui-ci, les assaillants kidnappent une dizaine de personnes dont l’épouse du ministre et son garde de corps.

Ensuite, ils se dirigent chez le Dr Seini Boukar Lamine, le sultan, par ailleurs, maire de la commune de Kolofata, où ils vont tuer quatre personnes et prendre en otage le sultan et neuf membres de sa famille, dans leur fuite, ils abattent un infirmier qui rentrait de garde et un homme.

De l’attaque qui a duré de 5h à 9h du matin dimanche, l’on dénombre sept militaires et un civil blessés et évacués à Maroua, quatre véhicules du vice-Premier ministre, un véhicule de Viettel (un opérateur de téléphonie mobile), un Land Cruiser du Bataillon d’Intervention Rapide (Bir) emportés par les hors-la-loi.

En outre, le domicile du vice- Premier ministre a été totalement saccagé et brûlé, incendie qui a causé la mort de deux personnes, calcinées alors que deux assaillants ont été tués et un grièvement blessé, relate Cameroon Tribune.

Selon le préfet du Mayo-Sava, Babila Akaou, il s’agit du grand banditisme. « C’est un groupe de malfrats sous l’étiquette de Boko Haram qui cause l’insécurité transfrontalière ».
Pour sa part, le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, a demandé à la population de ne pas paniquer, d’avoir foi au gouvernement de la République puisque « des renforts sont arrivés et d’autres arrivent encore pour assainir la région et mettre fin à l’action de Boko Haram », révèle ce quotidien.

Cette attaque de Kolofata survient après une série d’autres attribuées aux insurgés de la secte Boko Haram, jeudi dernier, 22 membres de cette nébuleuse ont été condamnés à des peines allant de deux à 20 ans de prison ferme lors d’une audience publique spéciale qui s’est tenue de 9h à 19h au Tribunal militaire de Maroua, ajoute le quotidien.

« Selon cette juridiction, les prévenus ont été inculpés pour quatre catégories d’infractions à savoir : détention et port illégaux d’armes, de minutions et autres matériels militaires, vol avec port d’armes à feu, préparatifs dangereux à l’insurrection et insurrection et le dossier-phare concernait 14 inculpés avec le nommé Djidda Hassana comme chef de file ».

Ce groupe détenait une cache d’armes découverte en mars dernier à Goulfey, une localité située dans le département du Logone-et-Chari, son arsenal comprenait 239 kalachnikovs, 6000 minutions de calibres variés, des mortiers, des canons, des pistolets automatiques, des mitrailleuses et autres lance-roquettes, conclut le journal.

#BringBackOurGirls

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