Affrontement à la RTB

Burkina Faso : la confusion persiste à la tête de l’Etat

3 novembre 2014

Le général à la retraite, Kouamé Lougué, a fait irruption, dimanche aux environs de 13 heures 30 minutes à la Radiotélévision publique (Rtb) pour s’autoproclamer chef de l’Etat de la transition, alors que la communauté internationale et les partis politiques sont en concertation afin de trouver une issue favorable à la crise au sommet de l’Etat.

Le chef d’état-major des armées, le général Honoré Nabéré Traoré, s’était, lui aussi, proclamé chef de l’Etat, le 31 octobre dernier, quelques heures seulement après l’annonce de la démission de Blaise Compaoré.

Le lendemain 1er novembre 2014, soit 24 heures plus tard, le général Traoré sera déposé par le Lt-colonel Yacouba Isaac Zida, numéro 2 du Régiment de sécurité présidentielle (Rsp).

Le général Lougué a dit que c’est sur insistance des manifestants qui scandaient son nom le 30 octobre, qu’il a pris la décision de répondre à l’appel du peuple, vaille que vaille, même au prix de sa vie.

Le général Lougué, qui était accompagné par une foule de manifestants jusqu’au studio de la Rtb, a fait remarquer que maintenant, il peut faire sa déclaration parce qu’il est en sécurité, révélant qu’il a fait l’objet de tentative d’assassinat le 30 octobre quand il a refusé de se proclamer chef de l’Etat.

Après la déclaration du général, c’est au tour de Mme Sarah Sérémé, une présidente de parti d’opposition qui a été conduite par une foule de militants pour venir faire une déclaration sur les antennes de la Rtb.

Elle ne réussira pas à faire sa déclaration, puisque ses militants excédés ont voulu forcer le barrage de la Rtb. Les militaires de la garde de sécurité présidentielle les en empêcheront en procédant à des tirs de sommation.

Il s’en suivra une course-poursuite avec les forces de l’ordre. On signale une bousculade qui a fait des blessés dont le nombre n’est pas déterminé.

Les forces de l’ordre poursuivront les manifestants jusqu’à la Place de la Nation pour les disperser à l’aide de ceinturons et de fouets.

Cette confusion persiste alors que la communauté internationale, les partis politiques, la Société civile, les chefs coutumiers et les responsables religieux devaient se rencontrer hier à 16 heures pour désigner un chef de la transition, indiquent les observateurs.


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