Canicule : ce n’est que le début

Si rien n’est fait pour réduire l’émission de gaz à effet de serre

14 janvier 2004

Canicule exceptionnelle et sécheresse accrue ont fondu sur l’Europe occidentale en 2003. Ce pourrait bien être que le début d’une longue liste d’années très chaudes. Dans un article publié le 11 janvier sur le site Internet de la revue "Nature", des scientifiques suisses estiment que d’ici la fin du siècle des périodes de fortes chaleurs s’abattront tous les deux ans sur le continent européen.
Pour Christoph Schaer et ses collègues de l’Institut des sciences de l’atmosphère et du climat de Zurich (Suisse), la canicule de 2003 ne s’explique pas uniquement par la hausse de température liée au réchauffement climatique. Ils estiment que ce dernier induit de plus grande variabilité climatique et, par conséquent, de plus grande différence d’une année à l’autre.
Partant de ce constat, Christoph Schaer, en collaboration avec MétéoSuisse, a mis au point un programme informatique capable de simuler l’impact de tels changements sur le climat européen. Son modèle suggère que d’ici 2071, la température de la Suisse augmentera de 4,6 degrés et que d’un été à l’autre la variabilité sera accrue.
Dans quelques années, l’été 2003 ne fera plus figure d’exception mais pourrait bien devenir la règle, si rien n’est fait pour réduire entre autre l’émission de gaz à effet de serre. À ce sujet, le protocole de Kyoto n’est toujours pas rentré en vigueur, les Russes ne l’ayant toujours pas ratifié.

En bref
Des fonds hollandais pour des entreprises mozambicaines
Les petites et moyennes entreprises du Mozambique vont bénéficier de fonds d’investissement hollandais pour des projets expérimentaux à petite échelle, dans le cadre du Programme de coopération avec les marchés émergents (PSOM) financés par le gouvernement néerlandais. D’après une note de l’ambassade des Pays-Bas, les petites et moyennes entreprises intéressées dans la création de ces projets expérimentaux peuvent obtenir un financement à hauteur de 60% du coût du projet. "Les projets doivent prendre la forme de joint-ventures crées par au moins une compagnie mozambicaine et une compagnie étrangère" explique un communiqué cité par AIM. 

L’aide de la Hollande, distribuée par le biais de PSOM, vise à encourager le développement durable du secteur privé mozambicain. PSOM est déjà actif dans le pays, avec un projet à Maputo et neuf dans la province centrale de Manica. Les entreprises peuvent soumettre des projets d’investissement pilote d’une valeur maximale de près de 860.000 euros (1,075 millions de dollars US). Le montant disponible pour les activités de PSOM au Mozambique est d’environ 2 millions d’euros par an. Avec un financement de 60% de la valeur maximale (500.000 euros par projet), ce montant est suffisant pour financer juste quatre projets par an.
Pour être éligible à ce financement, les projets qui peuvent concerner tous les secteurs, doivent favoriser l’introduction des nouvelles ethnologies, stimuler le transfert de savoir-faire et avoir un impact positif sur la création d’emplois et générer des revenus. Les projets de Maputo et Manica qui bénéficient déjà d’un financement de PSOM concernent le domaine agricole. L’un des projets est "Vilmar Investimento" à Manica, qui cultive des roses destinées à l’exportation. Il a créé 180 emplois jusqu’à présent et exporte déjà des fleurs vers l’Europe. D’après le gouverneur de Manica, Soares Nhaca, des roses d’une valeur de trois millions de dollars ont été exportées en 2003 vers le marché européen. Environ 14 millions d’euros d’investissements directs ont jusqu’ici été utilisés dans les 10 projets financés via PSOM.

Mesures économiques d’austérité en Zambie
Le gouvernement zambien a imposé un gel de six mois des salaires des fonctionnaires dans le cadre d’un plan d’austérité destiné à remplir les conditions préalables fixées par le Fonds monétaire international pour que le pays soit éligible à l’intitiative dite des "Pays pauvres très endettés" (PPTE), d’ici à juin prochain.
Citant jeudi le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Patrick Kafumukache, le quotidien national "Zambia Daily Mail" a indiqué que cette mesure d’austérité avait pour objectif de permettre à la Zambie d’atteindre le point d’achèvement pour un programme PPTE du FMI. Ce programme accorde aux pays pauvres une annulation de leurs dettes déjà contractées tout en leur donnant accès à de nouveaux prêts dans le cadre de conditions de remboursement plus souples.

La Zambie aurait dû entrer dans le groupe des pays PPTE du FMI et de la Banque mondiale depuis le mois de décembre dernier, mais la mesure a été annulée par les dépenses incontrôlées du gouvernement de Levy Mwanawasa qui ont finalement entraîné un dépassement du budget de 400 milliards de kwachas (environ 85,3 millions de dollars). La Zambie doit à la communauté internationale 7,8 milliards de dollars sous forme de divers types de dettes et, si elle accède au statut de PPTE, 3,8 milliards de dollars de cette dette seront annulés et pourront être consacrés à l’éducation, la santé et la réparation du réseau routier sous la supervision du FMI et de la Banque mondiale.

Le représentant national de la Banque mondiale pour la Zambie, Ohene Nyanin, avait averti en décembre dernier que la plupart des donateurs pourrait suspendre leur soutien à la balance des paiements de la Zambie cette année à moins que le gouvernement ne remette le pays sur les rails comme le prescrivaient le FMI et la Banque mondiale. "L’année prochaine (2004) est très importante et critique pour la Zambie. Les bailleurs se sont engagés à aider la Zambie, mais cela sera difficile si l’Etat ne fait pas preuve de sérieux", a déclaré M. Nyanin à la presse à Lusaka.
En plus de devoir contrôler les dépenses budgétaires, le gouvernement est aussi obligé de mettre fin à l’emprunt national qui a atteint 600 milliards de kwachas (environ 127,93 millions de dollars) l’année dernière. En outre, il doit achever sa réforme de la fonction publique en licenciant les effectifs superflus, et terminer la privatisation des sociétés nationales.

L’Union Africaine qualifie d’"historique" l’accord de paix soudanais
Le président de la Commission de l’Union africaine, Alpha Omar Konaré, a exhorté samedi le gouvernement de Khartoum et les rebelles de l’Armée populaire de libération du Soudan (SPLA) à persévérer jusqu’au retour définitif de la paix dans leur pays.

Le gouvernement de Khartoum et la SPLA, en conflit depuis vingt ans, sont parvenus mercredi dernier au Kenya à un accord historique de partage des richesses.

"Nous, de l’UA, sommes transportés par la joie. C’est un moment historique pour nous tous que de voir le Soudan dans son ensemble entrer dans l’ultime phase de la paix et de la solidarité avec le reste de l’Afrique", a dit l’ancien président malien, qui s’exprimait devant le 8ème congrès de l’Organisation de l’unité syndicale africaine (OUSA) à Khartoum.

"Nous (...) appelons à la paix en Afrique pour que chacun puisse bénéficier de ses projets économiques", a ajouté M. Konaré qui a estimé que le développement ne pourrait se faire en Afrique qu’à travers le dur labeur et dans un atmosphère de paix.
"L’UA est une union des peuples par le biais de leurs gouvernements et nous oeuvrons, tous, dur pour le développement de l’Afrique", a-t-il encore affirmé, soulignant que l’Organisation continuera à aider le continent à façonner sa propre destinée.


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