Cote de popularité

Chirac et Raffarin en chute libre

21 mai 2005

La cote de popularité de Chirac chute de 9 points et celle de Raffarin de 7 points.

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La cote de popularité de Jacques Chirac enregistre une chute de 9 points en mai par rapport à avril, avec 39% de bonnes opinions, alors que celle de Jean-Pierre Raffarin baisse de 7 points, à 21% de bonnes opinions, selon le baromètre politique BVA-L’Express publié vendredi.
39% des personnes interrogées déclarent avoir une "très ou plutôt bonne" opinion de Jacques Chirac contre 48% en avril. 56%, en revanche, ont une "plutôt mauvaise ou très mauvaise" opinion du chef de l’État. 5% se disent sans opinion.
Quant au Premier ministre, il perd sept points à 21% de bonnes opinions (28% en avril) contre 72% (64% le mois dernier) qui en ont une mauvaise opinion. 7% ne se prononcent pas.


Non, mais... !

o Jospin
Devant le maintien du “non”, les partisans du “oui” raclent les fonds de tiroir et font appel à tout ce qui peut encore servir. Et voilà donc Jospin revenu. Pour dire l’autre soir à Nantes qu’il "y a une contradiction à se dire européen et à voter “non”, et même une supercherie". Bigre ! Jacques Chirac n’avait pas dit autre chose dans son show télévisé. Il avait même ajouté que c’était "malhonnête"... Mais là, bien sûr, il n’y a aucune "contradiction" et encore moins une quelconque "supercherie", voire une "malhonnêteté".
C’est même à se demander s’il n’y avait pas plutôt contradiction à ce que Jospin se présente contre Chirac à la dernière présidentielle. Mais on connaît le résultat !

o "Contradiction"

De la même manière, il n’y a aucune "contradiction" pour un gouvernement et un Premier ministre socialistes, et donc de gauche, à refuser aux Réunionnais le droit aux mêmes prestations sociales, au même RMI, au même SMIC qu’en France. Et en tout cas à freiner des quatre fers pour retarder le plus possible l’égalité.
Ceux qui y verraient en plus une "supercherie", voire pour reprendre le mot de Jacques Chirac, une "malhonnêteté", se tromperaient lourdement ; la "contradiction", la "supercherie", la "malhonnêteté", c’est toujours pour les autres, jamais pour soi. Bien évidemment. En toute honnêteté, bien sûr.

o "Responsabilité"
Tout le monde du “oui” ne manque aucune occasion d’en appeler à la "responsabilité" de ceux qui font campagne pour le “non” ; à ce point qu’on finirait par croire qu’ils ont le monopole de l’honnêteté. Jospin, pour son retour à Nantes, n’y a pas échappé.
Il est vrai que pour ce qui est de prendre ses responsabilité, il nous a montré qu’il savait y faire, au soir du premier tour de la dernière élection présidentielle. À peine connus les résultats, il s’est empressé de se débiner. Abandonnant tout. Le Parti socialiste, les socialistes, la gauche, le "peuple de gauche", etc... D’ailleurs, il n’y avait plus de "peuple de gauche" ce soir-là, il ne restait que le "moi de gauche" qui se barre !
Ça, c’est de la responsabilité, ça !

o "Ni de droite, ni de gauche"
C’est fou de voir comment ce slogan "ni de droite, ni de gauche" revient dès qu’il s’agit d’amadouer les électeurs. Notamment ceux qui traditionnellement votent à gauche, voire ceux qui sont mécontents. Car ceux de droite, eux, connaissent la musique.
Et voilà donc le chœur des "ni de droite, ni de gauche" à l’œuvre : Chirac, Jospin, de Villepin, Hollande, Jacques Lang, Sarkozy etc.
À ce point d’ailleurs qu’ils sont en train de tout faire pour qu’à la prochaine élection présidentielle il y ait un candidat unique, "ni de droite, ni de gauche" : Jacques Chirac. Et pour donner le change - démocratie oblige - il y aurait un autre candidat unique qui lui serait "ni de gauche, ni de droite", un certain Sarkozy.

o Il ne "dramatise pas..."
Mais bien sûr qu’il a raison le Premier ministre Raffarin lorsqu’il affirme haut et fort : "je ne cherche pas, comme je le lis ici ou là, la dramatisation".
C’est à se demander où est-ce qu’on est parti chercher ça.
Non, il a dit, tout simplement, à la télé l’autre soir que si le “non” l’emportait "l’Europe (serait) assommée", qu’elle connaîtrait le "chaos", la "crise politique", de "longs mois de crise économique" ; qu’il y aurait "attentisme" et "immobilisme économique".
Voilà ce qu’il a dit. Rien de plus. Il n’a pas dit, comme les anciens Gaulois, ses ancêtres, que le ciel allait leur tomber sur la tête. Il n’a même pas dit que c’était "se tirer une balle dans le pied".
Qu’est-ce qu’il sont c... ces Français de trouver dans ces propos une quelconque dramatisation. Et c’est vrai qu’ils sont c... pour voter “non”, alors que les intelligents, eux, de “la France d’en haut”, cela va de soi, ne peuvent voter que “oui”.

o "Le grand soir"
Michel Vergoz, qui ne fait jamais dans l’excès, cela va de soi, ne fait pas, lui non plus, dans la dramatisation. Ce serait lui faire procès d’intention que d’y penser. "Le drame, c’est lui", comme disait quelqu’un... de ses amis !
Faisant dans la mesure, il accuse les partisans du “non” de rêver au "grand soir" et au "désordre". Rien que ça !
Sans faire dans l’excès, chacun peut raisonnablement penser, entendant de tels propos, qu’il y a des coups de pied au c... qui se perdent ! Boire de l’eau, boire de l’eau, mounoir, ça i calme la tension !


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