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Une ministre en campagne pour devenir directrice du FMI
3 juin 2011, par
La ministre de l’Économie est actuellement en campagne pour tenter d’être nommée directrice du Fonds monétaire international. Pour cela, elle doit tenter de convaincre au-delà de l’Europe. Pour cela, elle utilise des méthodes qui ressemblent à celles utilisées par les ultras pour gagner des élections à La Réunion : promettre des avantages en échange d’un soutien. Éclairage.
Christine Lagarde, ministre de l’Économie du gouvernement UMP, a déclaré officiellement sa candidature à la Direction du Fonds monétaire international. Cette possibilité inespérée lui est offerte par la démission de Dominique Strauss-Kahn, actuellement inculpé pour crime par la Justice des États-Unis.
La ministre du gouvernement UMP doit convaincre au-delà de l’Union européenne pour espérer succéder à DSK. Les pays émergents sont aussi des membres du FMI, avec des droits de vote. C’est donc par un voyage au Brésil que la ministre a commencé sa campagne, elle y était lundi.
Que s’est-il passé au cours de ce séjour ? C’est à Paris, lors du dîner annuel de la Chambre de commerce Brésil-France, qu’une partie du mystère a été levé. Invité à ce dîner, Sergio Cabral, gouverneur de l’État de Rio, au Brésil, était l’intervenant brésilien. Du côté français, c’est Christine Lagarde, ministre de l’Économie, qui a pris la parole.
Lors de cet échange, le gouverneur brésilien n’a pas manqué de dire tout le bien qu’il pense de la candidature de la ministre à la Direction du FMI : « si j’étais le gouvernement brésilien, je soutiendrais explicitement la ministre Christine Lagarde ». Quelques instants avant ce soutien appuyé, le gouverneur a signalé que la ministre « a donné son support pour que l’Agence française de Développement (AFD) fasse un prêt à Rio de Janeiro de l’ordre de 650 millions d’euros déjà demandés par le gouvernement de l’État ».
En pleine campagne pour sa nomination à la tête du FMI, la ministre affiche donc son soutien à une demande de prêt formulée par une région du Brésil auprès de l’AFD. Et le geste doit être tellement fort qu’il est rappelé publiquement lors d’un dîner de la Chambre de commerce Brésil-France.
Des méthodes bien connues à La Réunion
La Réunion a une longue expérience des campagnes électorales, et des méthodes de corruption utilisées par les ultras pour tenter de fausser le résultat du vote à leur profit. Ces derniers ne manquaient pas de promettre des espèces sonnantes et trébuchantes, des feuilles de tôle ou des emplois pour tenter d’obtenir les faveurs des électeurs. D’ailleurs, lors des dernières élections cantonales, l’affaire des “emplois verts” a défrayé la chronique. Rappelons que la Région avait distribué des subventions à des associations créées très récemment pour embaucher des demandeurs d’emploi qui, une fois recrutés, étaient mis en congés payés, car ils n’avaient pas de travail à accomplir. Cette stratégie de l’UMP a été sanctionnée par les électeurs.
Même parti, même méthode ? En tout cas, la ministre UMP affiche son soutien à une demande du Brésil à un moment clé de ce qui s’apparente à une campagne électorale. Cela ressemble fort à une tentative de corruption, et lors de la nomination du prochain directeur du FMI, il sera fort instructif de connaître la position officielle du gouvernement du Brésil. Si ce dernier soutient Christine Lagarde, alors les choses seront claires.
Quel regard sur les pays émergents ?
Cela amène à s’interroger sur la vision qu’ont encore certains dirigeants politiques des pays émergents. Car ce type de tentative de corruption démontre que, pour certains, les ressortissants des pays émergents ne sont pas suffisamment bons pour être à la tête du FMI, par contre, ils remplissent très bien un rôle de marche-pied.
L’autre versant de cette affaire, c’est le rôle de l’AFD. Sur la base des déclarations du gouverneur, il apparaît que cette institution a pour objet de satisfaire les intérêts stratégiques du gouvernement UMP. Ce n’est pourtant pas sa raison d’être, puisqu’elle doit être un outil au service du développement des pays du Sud. Elle ne doit pas être au service de l’influence de tel ou tel gouvernement.
C’est à la fin du mois que doit être nommé le nouveau directeur du FMI, et l’affaire du prêt de l’AFD à l’État de Rio montre que l’UMP ne recule devant rien pour tenter d’imposer son point de vue, quitte à faire passer des représentants de pays émergents pour pas grand-chose.
Manuel Marchal
Voici le communiqué diffusé par l’État de Rio du Brésil
« Cabral a le support de Lagarde pour un prêt de la France à Rio »
« PARIS – Le gouverneur Sérgio Cabral a dit, mardi soir (31/5), à Paris, que la Ministre des Finances de France, Mme Christine Lagarde, a donné son support pour que l’Agence française de Développement (AFD) fasse un prêt à Rio de Janeiro de l’ordre de 650 millions d’euros déjà demandés par le gouvernement de l’État. Une fois rendu officiel, l’argent sera utilisé dans la Ligne 4 du métro (500 millions d’euros) et dans l’amélioration du service de barges de la Baie de Guanabara (150 millions d’euros).
– La ministre Lagarde a déclaré son total support à un prêt selon les limites de l’espace fiscal que Rio de Janeiro possède aujourd’hui. Nous prendrons, possiblement, 650 millions d’euros avec l’Agence française de Développement : 500 millions d’euros pour la Ligne 4 du métro et 150 millions d’euros pour le service de barges. Je pense qu’il s’agit d’une opportunité incontournable d’avoir aussi l’AFD à nous prêter des ressources à l’intérieur de notre espace fiscal. Rio est aujourd’hui un état avec un investment grade et un calendrier d’événements extraordinaires. Donc, il y a aussi un intérêt de la part d’AFD dans ce prêt, a dit M. Cabral aux journalistes en sortant du dîner annuel de la Chambre de commerce Brésil-France, dans lequel il a été l’intervenant brésilien, alors que la ministre Lagarde a été l’orateur du côté français.
Lors de son discours, le gouverneur a soutenu la candidature de Mme Lagarde à la Direction générale du Fonds monétaire international (FMI).
– Je vois dans les actions de la ministre Lagarde, d’aller au Brésil lors de son premier mouvement (de sa candidature au FMI), une syntonie avec les valeurs les plus profondes que le Brésil nourrit : la démocratie et le rapport indépendant entre les peuples. Je ne peux émettre que l’opinion de mon pays, l’État de Rio de Janeiro. Si j’étais le gouvernement brésilien, je soutiendrais explicitement la ministre Christine Lagarde (pour diriger le FMI). Elle exprime du respect envers les pays émergents, notamment envers le Brésil. Le gouvernement français a déjà montré, en l’ayant comme ministre, une vision dans ce sens. Aussi bien que, lors des actions pour élargir le G8 vers le G20, le président Nicolas Sarkozy a été, sans doute, une personnalité politique significative. Et avoir une femme en tête du FMI pour la première fois serait quelque chose de très important, a déclaré M. Cabral. »
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