
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Le front du refus grossit à La Réunion
7 avril 2005
Le non fait l’union. Le front du refus grossit au fur et à mesure que les dangers visibles et cachés du Traité Constitutionnel Européen sont mis à jour. Les analyses convergent vers le “non” et les associations, les organisations syndicales, les partis politiques se rassemblent pour empêcher que l’Europe se fige dans une logique dédiée au seul marché. Vendredi, un grand meeting rassemblera tous les partisans du “non”.
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Lors de sa dernière conférence de presse, le 9 mars 2005, le collectif pour le “non” au Traité de constitution européenne comprenait six membres, (Espoir, AID, Attac, PRS, UDSR, PSR). Moins d’un mois après cette présentation, le collectif comporte désormais plus de treize membres d’associations, syndicats et partis politiques. Les nouveaux venus sont Agir pou nout tout, Radium, Sud éducation, Maron, AC Réunion, Alternatifs, FSU...
Pourquoi le “non”
Éric Delorme (PSR) explique logiquement cette évolution : "Les forces vives, les Réunionnais, s’informent de plus en plus sur le contenu de ce Traité constitutionnel européen. Ils découvrent les vrais enjeux, les futures orientations ultra-libérales de la politique européenne, mais aussi les insuffisances de cette future constitution." Il évoque d’autres éléments comme "les nombreux sondages réalisés au plan national qui donnent le “non” gagnant de 51 à 54%" et affirme que "ceux qui votent non ne croient pas au chaos après le refus du traité."
Ce choix s’explique aussi, selon le porte-parole du collectif, par la situation politique et sociale en France et à La Réunion, marquées par les manifestations, le chômage, le problème lié à la répartition des bénéfices des grandes entreprises, l’image floue d’un PS affaibli et proche de l’UMP, la directive Bolkestein... Il s’agit aussi de "donner un coup d’arrêt à la politique de casse sociale qui est menée, seule occasion avant 2007."
Non pour sauver les RUP
Pour le collectif : "les RUP ont un message fort à envoyer au gouvernement et au parlement européen, un message pour la construction d’une Europe plus sociale, plus proche des peuples, car au prochain DOCUP nous aurons besoin de plus d’Europe pour combler nos retards structurels dans plusieurs domaines. Le référendum est dans une cinquantaine de jours, rien n’est encore gagné tant le nombre d’indécis est important." C’est pourquoi il poursuit sa campagne d’information pour "convaincre les électeurs indécis, renforcer un front le plus large d’hommes et de femmes afin que ce traité soit revu et corrigé pour une Europe plus sociale et proche des peuples. Un non au traité marquera le démarrage d’une nouvelle étape, d’une nouvelle base de démocratie au sein de l’Europe. L’histoire de l’Europe n’est pas écrite d’avance."
Le collectif réunionnais pour le “non” au Traité constitutionnel européen propose à la signature "L’appel des 200" auquel il est joint un additif spécifique sur les RUP à propos de l’article 424. Ce texte s’oppose notamment à l’absence de droits sociaux garantis et à l’institutionnalisation d’un marché libéral européen. Pour Didier Bourse d’Attac, "l’Europe prend le marché pour idole", il appelle à rejeter cette constitution "antidémocratique" et qui subordonne la politique militaire à l’OTAN. Il cite d’autres chiffres, dans la Constitution française le mot peuple apparaît six fois, pas une seule fois dans le Traité constitutionnel européen, par contre le mot banque apparaît 176 fois et le mot marché 88 fois. Est-il besoin de faire les comptes ?
Convaincre les indécis
De nombreuses réunions ont lieu sur le terrain pour informer des dangers du traité. Une campagne d’affichage va être lancée. Il existe déjà un site Internet local http://nonacetraite.free.fr. Demain, le collectif participera à un meeting important où tous les collectifs, associations, organisations syndicales et politiques participeront pour exprimer la voix d’un front uni de refus. Un “non” incontestable et rassembleur.
Eiffel
Réactions
Sud Education, Joël Grouffaud : "un mauvais projet de société"
"En tant qu’organisation syndicale, nous n’avons aucun état d’âme à nous prononcer pour le non, car il s’agit d’un projet de société qui se situe dans la lignée de la stratégie du sommet européen de Lisbonne, qui détruit le droit du travail et contre lequel nous nous battons."
Philippe Azéma, Maron : "Un “non” européen, un “non” de gauche, un “non” réunionnais."
"C’est un “non” européen, Maron a signé la déclaration de la gauche anticapitaliste européenne. C’est un “non” de gauche et c’est un “non” réunionnais. L’article 424, portant sur les RUP, n’apporte aucune protection, bien au contraire, La Réunion en sera victime. Les luttes menées à La Réunion ne peuvent que nous mener à voter non."
Jean Hugues Ratenon, Agir pou nout tout : "ce serait une overdose mortelle"
"Non contre la case sociale que subit notre société depuis l’arrivée de ce gouvernement au pouvoir. Ce traité serait une overdose mortelle pour nous qui souffrons. Il faut militer contre ce projet, parce que nous sommes européens."
Emmanuel Hoarau, UDSR : "Un “non” sans le PS, mais avec les socialistes."
"Pour moi c’est non. Pour nous c’est non. Nous sommes contre cette Europe du fric. À voir la campagne socialiste "Franchement “oui”, ni de droite ni de gauche", on a un peu le sentiment d’être cocu. C’est un “non” sans le PS, mais avec les socialistes."
Jean-Marc Tagliaferri, Association Initiative Dionysienne : "Ce projet n’est pas un traité."
"Ce projet n’est pas un traité. Qu’est-ce qu’un traité ? C’est une constitution claire et lisible, ce qui n’est pas le cas. Elle doit être politiquement neutre et nous avons affaire à un texte partisan. Elle doit pouvoir être révisable et ce n’est pas le cas. Elle doit être faite pour protéger le peuple de la tyrannie et assurer la séparation des pouvoirs, or la constitution actuelle rassemble les pouvoirs. C’est non."
Collectif pour le “non” : le message de SUD éducation
" Constitution européenne : pour nous, c’est NON !
Suite à une conférence de presse hier après-midi, “Témoignages” vous fait part du message de Sud Éducation Réunion à propos du prochain référendum.
Le monde syndical est relativement timide face à ce référendum, et peu de syndicats ont décidé de s’engager. Pourquoi, selon nous, un syndicat doit-il appeler à voter “non” ?
Il faut commencer par se demander de quel vote il s’agit : un référendum portant sur un projet de société n’est pas une élection habituelle. Il s’agit ainsi d’un vote qui aura des conséquences très importantes sur nos conditions de vie et de travail, et au premier chef en ce qui concerne SUD éducation, sur le service public d’éducation.
Les partisans du “oui” utilisent comme argument le fait que cette constitution ne serait qu’une compilation des traités antérieurs. Pour SUD éducation, c’est une raison de plus pour dire NON !
Car le résultat des traités antérieurs, c’est la stratégie de Lisbonne (conclusion du Conseil européen de Lisbonne des 23 et 24 mars 2000), qui au nom d’une prétendue “compétitivité” de l’économie européenne, fixe une feuille de route pour la destruction du droit du travail, des droits sociaux et des services publics.
C’est dans la filiation de la stratégie de Lisbonne que se placent explicitement la directive Bolkestein, le projet de directive sur le temps de travail (qui ferait passer la durée maximale hebdomadaire de 48 à 65 heures) et la loi d’orientation sur l’éducation de François Fillon.
Le résultat des traités antérieurs, c’est aussi Le livre blanc sur les services d’intérêt général (avril 2004), mode d’emploi de la libéralisation et de privatisation des services publics. Le contenu de ce rapport se retrouve dans la constitution (partie III), qui pour l’anecdote, ne cite qu’une seule fois le terme "service public", dans l’article III-238, pour parler des "servitude de service public". Sinon, les services sont devenus "d’intérêt économique général" (et les services sociaux, d’éducation et de santé en font partie, d’après l’article III-315).
SUD éducation, qui ne cesse de combattre la casse des services publics, le démantèlement de nos droits sociaux, la précarisation de nos vies, ne peut que dire NON à cette constitution !
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