Madagascar

Climat politique tendu à un mois des municipales

Un scrutin très important

16 octobre 2003

Les Malgaches se rendront aux urnes les 17 et 23 novembre prochains pour élire leurs maires et leurs conseillers, respectivement dans les communes rurales et les communes urbaines.
Cette échéance revêt une importance particulière pour le gouvernement du président Marc Ravalomanana qui a choisi les communes comme base de sa politique du développement rapide et durable.
Le parti au pouvoir, le TIM (Tiako i Madagasikara), a déjà annoncé la couleur avec comme objectif l’élection de plus de 1.000 maires sur les 1.513 à choisir sur toute l’étendue du territoire national. En face, l’opposition refait surface après plusieurs mois de silence. L’AREMA, le parti de l’ancien président Didier Ratsiraka dénonce, dans un communiqué repris dimanche par tous les quotidiens du pays, les « harcèlements continuels et fréquents dont sont victimes la plupart des leaders politiques ne roulant pas pour le régime actuel ». Parmi ces derniers, le texte cite le secrétaire national de l’AREMA, « condamné de façon inique, sans preuve ni témoignage ».
À la veille du scrutin, le climat politique s’avère donc très tendu, et les hostilités commencent par une guerre des communiqués. Un député, élu de la circonscription de Miandrivazo (Sud-Ouest), s’est adressé à la presse pour dénoncer des manœuvres de déstabilisation dans le but de désavouer le pouvoir actuel dans le milieu rural. Il déplore le fait que les bandits de grand chemin ou "Dahalo" ne reculent plus devant les gendarmes, les militaires ou les policiers.


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