25éme anniversaire de l’explosion du réacteur nucléaire

Commémorations de la catastrophe de Tchernobyl

27 avril 2011, par Céline Tabou

Le président russe Dimitri Medvedev et son homologue ukrainien Victor Ianoukovitch étaient à Tchernobyl, hier, le 26 avril 2011 afin de commémorer les 25 ans du plus grand drame de l’histoire du nucléaire civil survenu en Ukraine soviétique. En arrière-plan, les accidents à la centrale japonaise de Fukushima relancent les débats sur la sécurité atomique.

25 ans après l’explosion du réacteur n° 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl, les présidents russes et ukrainiens ont rendu hommage aux morts, dont le bilan réel reste encore incertain. L’Agence France Presse a indiqué les chiffres incertains, 31 morts officiels ont été ajoutés aux cas de cancers dus aux radiations. Selon le dernier rapport de l’ONU, dix-neuf morts pour 6.000 cas de cancers, mais 4.000 décès selon des chiffres publiés en 2005 par l’ONU. De son côté, Greenpeace fait état de plus de 100.000 morts.

Se rappeler

Vingt-cinq chandelles ont été allumées à l’heure à laquelle est survenue l’explosion le 26 avril 1986, à la place de l’Indépendance. Suite à cette explosion, des substances radioactives ont été projetées dans l’atmosphère créant un nuage, qui s’était ensuite propagé sur une bonne partie de l’Europe, plus de 50.000 km ont été contaminés en Ukraine.
L’URSS avait envoyé 600.000 « liquidateurs » pour éteindre l’incendie et nettoyer la zone autour de la centrale, ces derniers exposés à de fortes doses de radiation et munis d’une protection minime sont aujourd’hui au nombre de 200.000, et près de la moitié d’entre eux est invalide.
« Nous commémorons une date tragique, vingt-cinq ans ont passé et nous avons compris que les accidents nucléaires ont des conséquences immenses pour la population », a déclaré le président Viktor Ianoukovitch.
Dans son allocution mardi 26 avril, Viktor Ianoukovitch a indiqué que « l’Ukraine a été presque toute seule à essayer de lutter contre les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl. Mais, maintenant, nous ne sommes plus seuls ». Un fonds a été créé au cours d’une conférence le 19 avril, durant laquelle la communauté internationale a débloqué 550 millions d’euros, sur un total de 740 millions d’euros manquants pour aménager un nouveau sarcophage à Tchernobyl. Cette somme est destinée à construire un nouveau sarcophage afin de couvrir le réacteur n° 4 détruit et qui actuellement est recouvert d’une chape de béton construite à la va-vite sans être suffisamment isolée.

Préparer de nouvelles conventions internationales

Les deux dirigeants ont appelé à renforcer les mesures de sécurité dans les installations nucléaires à travers le monde. Le président russe Dimitri Medvedev a annoncé avoir envoyé à ses homologues étrangers des propositions visant à préparer de nouvelles conventions internationales pour « assurer le développement nécessaire de la sécurité nucléaire dans le monde » a indiqué l’AFP.
En dépit de la situation que vivent les Japonais 25 ans après Tchnerbobyl, le dirigeant russe a souhaité clarifié, « le nucléaire reste une source d’énergie essentielle » et soulignant que « personne, jusqu’ici, n’avait proposé une autre source d’énergie qu’on pourrait utiliser ».
Au prochain sommet du G8 en mai, la Russie devrait proposer aux pays disposant de centrales nucléaires d’endosser plus de responsabilités, a affirmé le président Medvedev à la presse. Ce dernier a également appelé l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) à resserrer les contrôles pour faire appliquer les accords internationaux sur l’usage de l’énergie nucléaire.

Céline Tabou

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