Comment mieux intégrer les jeunes dans la société européenne

11 septembre 2007

Dans une analyse, la Commission européenne souligne la nécessité d’investir davantage dans l’éducation des jeunes et d’améliorer la transition entre l’enseignement et le monde professionnel.

Dans une Europe où la population vieillit de plus en vite et où le nombre de travailleurs jeunes est en diminution, l’Union européenne devra de plus en plus en compter sur la nouvelle génération.
Mais, selon une analyse de la Commission présentée hier, les jeunes sont souvent mal préparés à assumer cette responsabilité. En effet, un Européen sur six quitte encore l’école prématurément et 4,6 millions de jeunes âgés de 15 à 24 ans sont sans emploi.
Le document de la Commission souligne ainsi la nécessité d’investir davantage et à un stade plus précoce dans l’éducation et la santé des jeunes et d’améliorer la transition entre l’enseignement et le monde professionnel, au niveau tant européen que national. Il insiste également sur l’importance de mieux associer les jeunes à la vie citoyenne et à la société en général.
Les défis auxquels les jeunes sont confrontés lors du passage à l’âge adulte sont plus complexes que ceux que devait affronter la génération de leurs parents. La transition entre l’école et la vie professionnelle est compliquée. La moitié des emplois d’aujourd’hui exige des qualifications de haut niveau et d’autres demandent des compétences bien plus variées que par le passé. Environ un quart des jeunes Européens n’a pas les compétences et aptitudes nécessaires sur le marché du travail et dans de nombreux États membres, un jeune sur trois est toujours sans emploi un an après avoir quitté le système éducatif.
Il est nécessaire d’améliorer les perspectives en matière d’éducation et d’emploi. Dans le même temps, les activités bénévoles sont importantes pour apprendre aux jeunes à jouer un rôle actif dans la société. Une meilleure coopération et l’échange de bonnes pratiques peuvent favoriser le développement de telles activités. Un récent sondage Eurobaromètre a montré que 74% des jeunes considèrent le travail bénévole comme un bon moyen de renforcer leur participation à la vie de la société.
La Commission souligne notamment qu’il est nécessaire d’investir davantage, et le plus tôt possible, dans les jeunes - pas uniquement en termes financiers, mais également sur le plan politique et social, par le truchement des familles, des ONG, des enseignants et des employeurs. Le développement de stratégies globales en faveur de la jeunesse doit représenter une priorité à la fois européenne et nationale dans un large éventail de domaines d’action tels que l’éducation, l’emploi, la santé, le monde du travail, la culture, la jeunesse et les sports.
La communication de la Commission est accompagnée de deux documents de la Commission concernant respectivement l’emploi et l’engagement bénévole des jeunes. Le premier fournit pour la première fois une analyse de l’emploi des jeunes âgés de 15 à 30 ans dans l’Union des 27 et comprend une annexe statistique détaillée. Le second rapport est un tour d’horizon analytique des politiques nationales en matière de bénévolat des jeunes, fondé sur des rapports d’États membres.
La communication s’inspire des consultations de la Commission avec le Forum européen de la jeunesse et servira de base à la coordination future de la politique communautaire de la jeunesse. Les commissaires Figel’ et Špidla présenteront le document à un public de jeunes le 16 septembre à Lisbonne, lors d’une manifestation largement consacrée à cette initiative.

Sources : Fenêtre sur l’Europe


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