Colloque Océan Indien à la mairie de Paris

Concert à quatre voix sur l’océan Indien

21 janvier 2005

La mer indienne est le laboratoire de sociétés originales, comoriennes, malgaches, mauriciennes, réunionnaises, rodriguaises, seychelloises... Pourquoi n’en parler qu’à l’occasion d’un tsunami ?

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L’Association réunionnaise communication et culture (ARCC) - Océan Indien organise un colloque ce soir à 18 heures à la mairie de Paris. Le thème “Le Sud-Ouest de l’océan Indien du 18ème siècle à nos jours : Les élans partagés entre tradition et modernité”, est précisé par les organisateurs.
"La mer indienne n’est-elle rien à côté de celle des Caraïbes ?
Elle n’est pas un espace dont on parle. Un tsunami ne suffit pas pour la faire sortir de l’ombre. Tout au plus aide-t-il à tourner le regard vers le monde asiatique, en faisant verser une larme sur le tourisme sexuel qui souffre du manque de clients occidentaux, ou vers les grands de ce monde
suffisamment pingres pour ne pas mener une vraie politique de solidarité envers les plus pauvres en effaçant leurs dettes.

Choc des civilisations

"Pourtant, la mer indienne, c’est le monde de la diversité. Elle borde des civilisations millénaires et elle baigne des petites îles inhabitées voilà quatre siècles.
"La mer indienne est le laboratoire de sociétés originales, comoriennes, malgaches, mauriciennes, réunionnaises, rodriguaises, seychelloises etc, sociétés parfois créoles réalisant des mélanges interculturels.
"C’est un espace qui a subi, au plus fort de l’expansion coloniale des 18ème et 19ème siècles, la lutte des grandes puissances coloniales (Hollande, Portugal, Angleterre, France, Allemagne) et l’implantation de travailleurs venus de continents divers. De ce choc des civilisations (Hutington/Michel Serres), de cette rencontre, sont nées des sociétés métissées.
"Deux aspects de la richesse de la mer indienne seront abordés dans ce concert à quatre voix : deux centrées sur le culturel et deux sur le politique et le géopolitique."


Les intervenants

- Yvon Combeau (professeur à l’université de La Réunion) : “La Réunion - Madagascar 1942 - 1960”
- Prosper Ève (professeur à l’université de La Réunion) : “Les femmes des Mascareignes dans les récits des voyageurs au début du 19ème siècle.”
- Sudel Fuma (professeur des universités, responsable de la
chaire UNESCO de La Réunion) : “Les racines indo-océaniques de la musique traditionnelle réunionnaise”
- Edmond Maestri (doyen honoraire de l’université de La Réunion, professeur) : “L’océan Indien, d’hier à aujourd’hui, considérations géopolitiques".
- Beseat Kifle Sélassié, philosophe, écrivain modérateur.


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