Le monde change

Confiance et détermination : succès du Sommet Russie-Afrique

31 juillet 2023

Engagement de la Russie à remplacer gratuitement les livraisons de céréales d’Ukraine, construction par la Russie d’une centrale nucléaire en Ouganda, 92 accords de coopération signés, accords de coopération militaro-technique avec plus de 40 États africains, 23 milliards de dettes effacées, adoption d’un Plan d’action 2023-2026 : ce sont quelques résultats du second Sommet Russie-Afrique qui s’est tenu les 27 et 28 juillet à Saint-Pétersbourg. Ces faits confirment un monde qui change. Ce monde se construit autour d’une alternative où l’Occident n’est pas partie prenante. Le succès de ce sommet est une réalité dont il faudra tenir compte. Il montre que l’isolement de la Russie n’est qu’un point de vue qui n’est manifestement pas partagé par la majorité de la population du monde, la preuve par l’Afrique.

Le deuxième sommet Russie-Afrique, dont les travaux se sont achevés le 28 juillet à Saint-Pétersbourg, a réuni près de 6 000 participants et journalistes d’une centaine de pays.
Le président russe Vladimir Poutine a « très apprécié » les résultats du sommet Russie-Afrique, tout en espérant qu’ils « approfondiront encore le partenariat russo-africain dans l’intérêt de la prospérité et du bien-être de nos peuples ».
Auparavant, le dirigeant russe s’était engagé à fournir « dans les prochains mois » jusqu’à 50 000 tonnes de céréales au Zimbabwe, à la Somalie, à l’Erythrée, au Mali, à la République centrafricaine et au Burkina Faso. « Notre pays peut remplacer commercialement mais aussi gratuitement les céréales ukrainiennes », a-t-il déclaré.
De son côté, Oleg Ozerov, diplomate à la tête du secrétariat du Forum de partenariat Russie-Afrique et ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères, a déclaré que Moscou avait effacé 23 milliards de dollars de dettes des pays africains. Selon lui, le problème de la dette des pays africains envers la Russie est réglé à 90 %.

Plus de 90 accords signés

Dans le cadre du sommet et du forum économique Russie-Afrique, 92 accords au total ont été signés, selon le conseiller présidentiel russe Anton Kobyakov. Parmi les documents les plus importants figurent les protocoles d’accord entre la Russie et l’Union africaine ainsi qu’entre la Communauté économique eurasienne et la Commission de l’UA.
Dans le même temps, le président ougandais Yoweri Museveni a annoncé la signature avec la partie russe d’un accord sur la construction d’une centrale nucléaire dans son pays. Le volume des contrats dont les valeurs ne constituent pas des secrets commerciaux s’élève à plus de 1 000 milliards de roubles, soit plus de 10 milliards de dollars américains.
Par ailleurs, lors de la session plénière du sommet, Vladimir Poutine a fait savoir que Moscou avait conclu des accords de coopération militaro-technique « avec plus de 40 États africains ».
Les participants au sommet ont notamment élaboré un plan d’action du Forum de partenariat Russie-Afrique pour 2023-2026 qui décrit les grandes lignes de la coopération entre Moscou et les pays africains.

Vers un « ordre mondial plus juste »

Dans la déclaration finale du sommet, les pays participants ont souligné qu’ils restaient opposés à toute forme de « nationalisme agressif, de néonazisme, de néofascisme, d’afrophobie, de russophobie », « au racisme et à la discrimination raciale ainsi qu’à la discrimination fondée sur la religion, croyance ou d’origine, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée ».
Les parties ont convenu de « renforcer le rôle du Forum de partenariat Russie-Afrique en tant que pierre angulaire de la coopération multilatérale Russie-Afrique » ainsi que de « renforcer la coopération égale et mutuellement bénéfique entre la Fédération de Russie et les États africains afin de contribuer à la mise en place d’un un ordre mondial multipolaire plus juste, équilibré et stable ».
Les signataires de la déclaration insistent également sur le fait que « le principe de l’égalité souveraine des États est crucial pour la stabilité des relations internationales ».
Ils s’engagent en outre à conjuguer leurs efforts « pour assurer la sécurité alimentaire et énergétique à long terme du continent africain » et pour « favoriser le partenariat économique, commercial et d’investissement ». Un accent particulier est mis sur l’utilisation des monnaies nationales pour le commerce.
Plus tôt, le dirigeant russe a noté que le continent africain devenait un nouveau centre de pouvoir et « chacun devra tenir compte de cette réalité objective ».

« Si la Russie gagne, l’Afrique gagne »

La tenue du deuxième sommet Russie-Afrique a été saluée par les invités. Le ministre mozambicain du Commerce, Silvino Moreno, s’est dit « impressionné » par l’organisation de l’événement. Le président de l’Union africaine Azali Assoumani a également salué les « conditions optimales » créées par la partie russe pour la tenue du sommet et l’a remerciée « pour cet accueil chaleureux et fraternel ». Il a souligné que le succès du sommet était aussi un succès pour les Africains. « Si la Russie gagne, l’Afrique gagne », a-t-il déclaré.

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