Après les législatives

Confrontation entre pro et anti-austérité en Grèce

10 mai 2012, par Céline Tabou

Alexis Tsipras, leader de la Syriza, doit former une coalition gouvernementale pour diriger le pays. Arrivée en seconde place aux législatives avec 52 sièges sur 300, Syriza doit donc créer une alliance afin d’obtenir 151 sièges pour pouvoir gouverner.

Alexis Tsipras a indiqué que cette formation devrait se faire avec des partis rejetant les mesures d’austérité imposées par la Troïka. La Gauche démocratique, autre formation progressiste (19 sièges), se range à l’alliance, mais on reste loin des 151 députés nécessaires à la formation d’un gouvernement.

A contrario, Evangelos Venizelos, chef de file du Pasok (social-démocrate), a prononcé mardi 8 mai la formation d’une coalition regroupant tous les partis favorables aux mesures européennes afin d’éviter de nouvelles élections législatives. La situation était beaucoup plus tendue du côté du parti d’extrême-droite.

Quelles alternatives ?

Si la crise politique persiste, de nouvelles élections législatives pourraient être organisées. Selon la presse grecque, le président de la République pourrait lancer de nouvelles élections le 19 juin. Cela pourrait renforcer les formations rejetant l’austérité imposée par Bruxelles. Cette possibilité a conduit José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, à exprimer ses craintes de voir le pays s’exposer à un « défaut de paiement », lié à la suspension de l’aide.

Toutefois, l’Union européenne a affirmé le versement de la tranche d’aide d’un montant de 5,2 milliards d’euros lui permettant d’assurer le fonctionnement de l’Etat. Le pays doit honorer le 15 mai une échéance de remboursement de 450 millions d’euros à ses créanciers privés. « Au bout du compte, la chose à accepter est la mort d’un système dans lequel un pays affiche une incapacité structurelle à recouvrir efficacement l’impôt et, de ce fait, vit de manière chronique très au-dessus de ses moyens grâce à un financement venant de l’extérieur », a expliqué Bruno Cavalier, chez Oddo Securities, dans “La Tribune”.

Céline Tabou

Syriza

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