Réunion de l’Organisation de coopération de Shanghai

Consolidation des Etats asiatiques

16 septembre 2014, par Céline Tabou

La 14ème réunion du Conseil des chefs d’Etat de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) s’est ouverte vendredi 12 septembre dans la capitale tadjike, Douchanbé. Durant deux jours, les pays de l’OCS ont débattu sur la sécurité régionale et la coopération économique entre chaque Etat.

Sur cette carte, les pays participant à l’Organisation de coopération de Shanghai.

Créée en 2001 à Shanghai, l’OCS regroupe la Chine, la Russie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan. L’Afghanistan, l’Inde, l’Iran, la Mongolie et le Pakistan ont le statut de membres observateurs, et la Biélorussie, la Turquie et le Sri Lanka sont ses partenaires de dialogue.

Les priorités de Vladimir Poutine

La Russie présidera durant un an l’OCS, une année durant laquelle Vladimir Poutine tient à faire de l’OCS une « organisation internationale influente ». Le but sera « d’accroître le prestige de l’OCS à l’élargissement de cette dernière ». Selon le directeur adjoint de l’Institut de l’Extrême-Orient de l’Académie russe des sciences, Sergueï Louzianine, « le rôle de l’OCS est particulièrement précieux, tant pour la Russie que pour la Chine ».
En effet, le sommet s’est tenu dans un contexte difficile, entre les sanctions de l’OTAN et la détérioration générale des relations dans le domaine de la sécurité entre la Russie et l’OTAN ainsi que la crise économique qui commence à toucher les pays émergents. Pour le professeur, « les résultats du sommet illustrent parfaitement une simple idée : dans les conditions de la mondialisation actuelle, la politique du diktat et de l’isolationnisme pratiquée par l’Occident en cherchant à se réserver la dernière parole dans les affaires internationales est vouée à l’échec ».
Autres priorités pour Vladimir Poutine, durant sa présidence 2015-2016, « restent la sécurité régionale, la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme et le trafic de drogue, surtout compte tenu de la situation complexe en Afghanistan ». Lors de ce sommet, de nouveaux critères d’adhésion des nouveaux membres à l’OCS a été défini, pour « permettre à l’organisation d’entamer le processus d’élargissement pendant la présidence russe », a précisé le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. L’Iran, L’inde et le Pakistan ont prévu d’intégrer l’organisation.

Définir des axes de développement

Le président chinois Xi Jinping a présenté quatre points destinés à développer l’OCS, car « le bloc de six nations entre dans une étape cruciale de développement alors que le monde connaît des changements complexes et profonds », a-t-il indiqué dans son allocution. Une position partagée par les Russes,
Le président chinois a proposé de garantir la sécurité et la stabilité régionales qui est pour lui de la responsabilité des Etats membres de l’OCS. « A l’heure actuelle, nous devrions nous concentrer sur la lutte contre l’extrémisme d’ordre religieux et contre le terrorisme sur internet » a déclaré ce dernier. Ce dernier a incité les membres de l’OCS, comme le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Russie, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan à « donner un rôle nouveau à la Structure Régionale Anti-terroriste (RATS) du groupe, afin de combattre le trafic de drogue le plus rapidement possible ».
Second point présenté par Xi Jinping, l’adhésion par l’ensemble des membres de l’organisation d’un « objectif de prospérité et de développement communs », à travers une institution financière spécifique aux pays de l’OCS, afin également de « renforcer la coordination des politiques en matière d’énergie et d’alimentaire ». Le président chinois souhaite également la mise en place d’un plan de partenariat en science et technologie, et l’accélération de la création d’uns plate-forme de partage des informations en matière de protection de l’environnement.

Renforcer la coopération

Troisième point, la promotion globale des échanges entre les peuples. Xi Jinping a ainsi proposé le renforcement des capacités en matière de communication internationale, le développement de la coopération dans le domaine des médias, et l’aide à la formation de personnels dans les domaines administratif, judiciaire et de politique publique. Enfin, la Chine tient à développer les échanges et la coopération vers l’extérieur. Xi Jinping a invité tous les pays qui « souhaite rejoindre l’OCS et répond aux critères est le bienvenu pour demander l’adhésion à l’organisation ».
Pour Xi Jinping, l’important est de « renforcer la coopération entre les pays membres de l’OCS et les pays observateurs, ainsi que les communications entre pays membres de l’OCS et les partenaires de dialogue de l’organisation ». Pour ce dernier, l’OCS pourrait être à la base de la coopération avec les organisations internationales et régionales, telles que les Nations Unies.

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