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Le Forum social mondial à Tunis du 26 au 30 mars
29 mars 2013
Depuis mardi dernier et jusqu’au samedi 30 mars se déroule à Tunis la 11ème édition du Forum social mondial (F.S.M.) auquel participent des organisations syndicales, politiques et associatives du monde entier. Cet événement en Tunisie est une première en forme d’hommage aux révolutions arabes, car jusqu’alors, aucun FSM ne s’était tenu dans un pays arabe. C’est aussi une « opportunité », selon les organisateurs, pour fédérer le mouvement social international et élaborer des alternatives. Ce rassemblement est donc non seulement un hommage à des révoltés mais aussi une incitation à continuer sur la vague de transformation de la société dans les pays du monde, y compris à La Réunion. Voici un compte-rendu de la marche d’ouverture de ce FSM le 26 mars qui a redonné à Tunis un petit air de fête suite aux dernières tragédies.
Après les éditions historiques du FSM à Porto Alegre au Brésil, celui de Tunis a été ouvert par un long cortège coloré, où se succédaient syndicalistes européens, organisations écologistes du monde entier, associations africaines, collectifs indigènes d’Amérique latine aux côtés d’une présence massive de drapeaux de pays arabes. Ce qui apportait un peu de fraîcheur dans le climat plombé de Tunis ces derniers mois.
Le concert de Gilberto Gil pour clôturer la marche était un véritable cadeau. Quelques associations islamistes ont défilé en portant les photos de militants morts sous la torture pendant les années de dictature. Mais rien n’a gâché la fête.
Le FSM à Tunis : « foudroyant » !
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Kamel Jendoubi, l’ancien président de l’Isie (la commission électorale), familier des organisations altermondialistes à l’époque de son exil parisien, souligne : « Au Forum social européen à Paris en 2003, nous avions fait venir une cinquantaine de Tunisiens, pour commencer à penser la Tunisie dans un contexte mondial. Nous étions loin d’imaginer que dix ans après, c’est le monde qui viendrait en Tunisie pour le Forum social mondial. C’est foudroyant ».
Le comité d’organisation a réussi l’exploit de mettre le programme des quelque mille ateliers prévus durant les quatre jours à disposition des participants deux jours avant l’ouverture. Du jamais vu au FSM. Pour autant, il en faudra beaucoup plus pour savoir si cette édition tunisienne aura réussi son pari, car les enjeux sont décisifs pour la mouvance altermondialiste, venue chercher un second souffle dans la Tunisie en transition démocratique.
Les deux enjeux de l’altermondialisme
Le FSM reste le lieu où naissent et se structurent des mobilisations transnationales sur des grandes questions, comme la taxation des transactions financières ou la lutte contre les paradis fiscaux, qui sont imposées dans le débat public.
Mais la répétition use la capacité de la mouvance altermondialiste à créer le rapport de force, surtout dans un contexte radicalisé par la crise financière. Le FSM est venu à Tunis avec essentiellement deux objectifs, explique Bernard Pinaud, délégué général du CCFD-Terre solidaire, l’une des organisations qui soutiennent le processus depuis l’origine : « Le premier enjeu pour l’altermondialisme est d’établir des passerelles avec les nouvelles formes de mobilisation, notamment le mouvement “Occupy” né dans la foulée de “Occupy Wall Street”, et des réactions aux politiques d’austérité en Europe. Ou des mobilisations locales, comme la lutte contre le gaz de schistes pour les inclure dans un agenda mondial.
Le second est de connecter le mouvement altermondialiste avec les révoltes arabes, dont les initiateurs sont des jeunes non organisés, et de renforcer les sociétés civiles des pays arabes ».
Une nouvelle culture de mobilisation
Chico Whitaker, l’un des concepteurs brésiliens du FSM, est parti à la rencontre des mouvements “Occupy” à travers le monde, mais leur force et leur spontanéité en font aussi la faiblesse, de l’aveu même de Bernard Pinaud : « Quand on veut les faire venir au FSM, avec qui discuter ? Avec des individus ? Comme il n’y a pas d’organisation, on ne peut rien connecter ».
Le FSM, dont le but est de mettre en réseau des organisations, a trouvé plus horizontal et plus informel que lui, et la forme même du Forum — séminaires, ateliers — ne correspond pas à la culture de ces nouvelles mobilisations.
« La démocratie avance par région »
La décision de se réunir dans un pays du Maghreb avait été prise dans l’enthousiasme lors de l’édition de Dakar, en janvier 2011, le jour de la chute de Moubarak. Les révoltes arabes semblaient pouvoir élargir le territoire de l’altermondialisme à un monde arabe, très peu représenté jusque-là dans les FSM.
Comme le note Gus Massiah, l’un des principaux artisans de la mouvance altermondialiste française : « Les sociétés civiles arabes ont enfin la possibilité de discuter ensemble de ce qui se passe d’une région qui est un nouveau territoire d’avancée démocratique. Car la démocratie avance par région ».
Les enjeux du Forum social mondial de Tunis Depuis sa première édition, tenue en janvier 2001 à Porto Alegre (Brésil), le Forum social mondial est devenu l’un des lieux incontournables où s’élaborent, de manière ouverte, les campagnes, revendications et mobilisations des mouvements sociaux et citoyens. L’invention puis le succès du FSM sont indissociables de l’émergence et de l’histoire du mouvement altermondialiste. Le FSM 2013 se tiendra à cet égard dans un contexte particulier, deux ans après l’émergence d’un intense “nouveau” cycle de luttes et de mobilisations. Des révolutions tunisienne et égyptienne au “Printemps érable” au Québec en passant par “les Indignés” et “Occupy Wall Street” apparaissent de nouveaux acteurs, de nouvelles revendications et formes d’organisation. Ces luttes s’inscrivent dans la continuité de la dynamique altermondialiste, avec laquelle elles partagent de nombreuses revendications, notamment le refus du primat de l’économie et de la finance sur le social et l’écologie. Ce FSM sera la première opportunité de construire des ponts entre les mobilisations de 2011 et la dynamique altermondialiste. Il s’agira, entre autres, d’irriguer le FSM de l’expérience et des expérimentations issues des révolutions tunisienne et égyptienne puis des occupations des places publiques qui, à partir de la place Tahrir, se sont répandues un peu partout dans le monde. Pour autant, deux ans après son démarrage, ce cycle de mobilisations a connu des fortunes diverses : défaites électorales des partis politiques progressistes en Tunisie et en Égypte, victoire des (sociaux-)libéraux en Europe et en Amérique du Nord, renforcement des partis xénophobes un peu partout en Europe, guerre en Libye, répression aveugle du soulèvement populaire en Syrie… Ce FSM sera ainsi l’occasion d’avancer dans les discussions sur les processus révolutionnaires, sur les solidarités possibles avec les acteurs de ces luttes ainsi que sur le devenir du FSM lui-même — comme espace s’ouvrant à ces nouveaux acteurs. Il permettra en outre d’approfondir les travaux sur les sujets régulièrement discutés lors des forums sociaux : l’accès à l’eau, la justice climatique, les guerres, les biens communs, les dettes… ; tout en s’ouvrant à de nouvelles thématiques : les accords de partenariats entre l’UE et les pays de la rive Sud de la Méditerranée, les grands projets inutiles et imposés, les gaz de schiste, les délocalisations… |
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