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30 septembre 2003
Il y a trois ans, la coopération Sud-Sud était matérialisée au niveau de l’agriculture par l’assistance, sous l’égide de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation), d’experts vietnamiens en faveur du développement de la riziculture malgache. Depuis la mise en oeuvre des projets de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD), le Japon a pris la relève de la FAO, dans le cadre du transfert des techniques asiatiques appropriées à l’agriculture malgache. C’est ainsi que depuis avril dernier, deux experts indonésiens travaillent sur le développement de la mécanisation et l’amélioration des semences, au Centre multiplicateur des semences (CMS) d’Anosiboribory, dans la région du lac Alaotra, l’un des greniers à riz de Madagascar.
Ces experts sont pris en charge par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) pour une mission d’un an renouvelable. Selon le coordinateur de la programmation des projets de la JICA à Madagascar, Jun Yoshimizu, la contribution du Japon, qui s’inscrit dans le cadre de la TICAD, met l’accent sur l’agriculture, l’environnement, la santé, l’éducation et l’infrastructure routière. Dans la Grande Île où cette contribution prend en compte notamment l’appropriation de nouvelles techniques culturales, le Japon a préféré s’appuyer sur les techniciens indonésiens.
Le directeur du développement du partenariat au ministère malgache de l’Agriculture, Eden Clermont Ratombozafy, explique ce choix par la similitude entre l’Indonésie et Madagascar en terme de besoins en techniques culturales, « l’Indonésie ayant commencé la mécanisation de son agriculture avec des outils adaptés aux revenus des paysans et à l’étendue des exploitations ».
Aussi, le transfert de la technique indonésienne de mécanisation, loin de la technologie de pointe, s’adapte-t-il aux conditions des paysans malgaches et à la taille de leurs exploitations. L’expert indonésien chargé du projet de mécanisation travaille étroitement avec Zina, un atelier de fabrication de petits outils agricoles, dans la région de l’Alaotra où sont mis au point six prototypes de petits outils, dont une pompe axiale à moteur pour l’irrigation des rizières en haute altitude ainsi qu’une batteuse à manivelle. La JICA, qui soutient financièrement la fabrication et la distribution de ces équipements sous forme de crédits à rembourser par les paysans après la récolte, estime que ce système est appelé à se développer s’il donne des résultats probants. Mais dans ce cas, il appartiendra à la partie malgache d’en assurer la continuité, avec éventuellement un soutien de la JICA. D’ores et déjà, d’autres ateliers de fabrication réclament l’expertise indonésienne. C’est ainsi que le ministère de l’Agriculture envisage l’implication d’autres ateliers et même d’autres régions rizicoles telle Marovoay, un autre grenier à riz du pays.
L’intérêt de cette coopération Sud-Sud réside dans la fabrication de petits équipements avec des matériaux locaux, à l’image de cette pompe d’irrigation fabriquée à partir de fûts et de fils de fer. L’objectif du projet consiste à réduire l’utilisation de l’énergie humaine, le temps de travail et donc le coût des travaux agricoles. Les statistiques du ministère de l’Agriculture montrent que les travaux avant la récolte occupent près de 30% des dépenses des paysans. Le labour, souvent effectué avec "l’angady" ou la bêche ou encore avec une petite charrue, occupe une place importante dans ces dépenses. Sans oublier les frais occasionnés par la récolte et les travaux post-récoltes, évalués à 21% des dépenses totales.
À part une poignée de planteurs industriels, la région du lac Alaotra n’utilise pas encore de gros engins agricoles. Le séjour de l’expert indonésien sera donc mis à profit pour équiper les paysans, suivant les besoins qu’ils auront exprimés. Actuellement, des séances de démonstration sont organisées pour montrer à ces derniers les avantages des nouveaux outils de mécanisation. Par le biais de la petite mécanisation, la réduction des dépenses de labour peut aider le paysan à accroître l’utilisation d’intrants modernes comme les pesticides, les engrais chimiques et les semences améliorées. Rien que pour les semences améliorées, un responsable des services agricoles de la région du lac Alaotra, fait remarquer que l’utilisation des semences améliorée n’entre pas encore dans les habitudes de la plupart des paysans. Moins de 6% des exploitations agricoles en utilisent.
Tant sur place qu’au ministère, les responsables ont du mal à situer l’origine du problème entre l’insuffisance de la sensibilisation et le prix des semences qui pourtant est inférieur à 1 dollar par kg. Par ailleurs, moins de 10% des semences utilisées en riziculture sont des semences améliorées. Bien que les dernières statistiques du ministère estiment les besoins à 25.000 tonnes de semences améliorées, la production nationale ne dépasse pas les 6.000 tonnes.
La mission de l’expert indonésien chargé des semences améliorées au Centre multiplicateur des semences d’Anosiboribory consiste donc à améliorer le rendement. Car malgré la faible utilisation de semences améliorées, près de 57% des Groupements des producteurs de semences (GPS) estiment que l’apport technique des organismes d’encadrement a fini par décider le paysan malgache.
Quant à la coopération directe entre le Japon et Madagascar dans le secteur agricole de la région du lac Alaotra, elle s’oriente, depuis l’arrivée en août dernier de 17 experts nippons, vers une étude sur le développement rural et l’aménagement des bassins versants. L’Agence française de développement (AFD) participera également à la protection des bassins versants et à la sécurisation des investissements d’irrigation en aval. Si le montant de la contribution française est déjà connu (6,77 millions d’euros), la
JICA refuse encore de se prononcer sur le montant définitif à allouer à ce grand projet d’étude.
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