
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
27 juinLa dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Pôle d’excellence
Le réchauffement climatique au sommaire des Assises de la recherche de l’océan Indien
3 juin 2003
Ce matin se déroule à la Région l’ouverture des Assises de la recherche de l’océan Indien. Principaux invités : des intervenants originaires de 13 pays de l’océan Indien (voir la carte), des agences internationales du système de l’ONU, des organisations régionales, des instituts de coopération scientifique. Pendant trois jours, ils débattront autour de 6 thèmes afin d’atteindre plusieurs objectifs : identifier les problématiques communes de recherche dans l’océan Indien ; contribuer à l’émergence de projets de recherche et de formation ; optimiser les moyens et les complémentarités dans une finalité de co-développement dans l’Espace indocéanique de la recherche. Nous décrivons ci-après un des deux thèmes qui seront abordés cet après-midi : "Les risques naturels majeurs et les changements climatiques".
"Les risques naturels majeurs et les changements climatiques" sont un des deux thèmes de cet après-midi des premières Assises de la recherche de l’océan Indien. Comment faire pour travailler ensemble à l’atténuation de ces phénomènes ?
La région indocéanique est déjà fortement concernée par ces risques. Parmi les 13 pays conviés à ces Assises, deux d’entre eux ont connu trois des plus grandes catastrophes naturelles de ces cinq dernières années : l’Inde avec un séisme dans l’État du Gujarat en 2001 qui a fait des dizaines de milliers de victimes et le passage de deux cyclones tropicaux intenses dévastant l’État d’Orissa en 1999, et le Mozambique (ainsi que le Nord de l’Afrique du Sud) qui lors du passage du cyclone Éline en 2000, a connu de gigantesques inondations qui ont fait plusieurs milliers de morts et deux millions de sans-abri.
Les cyclones tropicaux, typhons, tempêtes et fortes pluies constituent une menace de première importance pour bon nombre de pays (Afrique du Sud, Australie, Bangladesh, Comores, Madagascar, Maurice, Mozambique, Inde, La Réunion, Vietnam). L’océan Indien reçoit plus de cyclones tropicaux que l’Atlantique Nord et regroupe, avec l’Inde, une population beaucoup plus nombreuse et vulnérable.
Ces cyclones ont des conséquences catastrophiques : glissements de terrain, éboulements, écoulements torrentiels dévastateurs dans les zones à fort relief ou encore d’inondations catastrophiques dans les zones basses tels que celles du Bangladesh, du Mozambique, de la Tanzanie, du Kenya, de l’Inde ou du Vietnam. Or ce type de catastrophe risque d’avoir une fréquence et une intensité plus importante à cause des conséquences du réchauffement climatique.
Prévisions
En effet, au cours de la décennie 1990-2000, on a noté une forte augmentation des catastrophes naturelles d’origine climatique, notamment dans les pays du Sud. Les changements climatiques et les risques naturels, qu’ils soient induits par eux ou non, influent sur les sociétés humaines, l’économie des pays, la santé des populations, les productions agricoles.
Le document de présentation de l’atelier rappelle que les scénarios issus des estimations de l’évolution du climat, qui tablent sur une poursuite de la croissance des émissions de gaz à effet de serre, prévoient la survenue de problèmes graves en matière d’alimentation des populations ou d’extension des maladies infectieuses, mais aussi l’augmentation d’événements catastrophiques tels que sécheresse, inondations, mouvements de terrain.
Une évolution du climat ne ferait qu’accroître la pression exercée par les populations sur ces ressources. Le problème de l’utilisation des terres se pose en cas de remontée du niveau marin. Outre les risques de submersion des terres peu élevées, les effets les plus importants d’une élévation du niveau de la mer sont des effets indirects tels l’augmentation de la fréquence des ondes de tempête et des niveaux extrêmes exceptionnels ou la modification du régime des pluies et ses conséquences en matière d’érosion, de mouvements de terrain, d’inondation ou de sécheresse.
Actions à mener
Le premier atelier des Assises de la recherche de l’océan Indien propose plusieurs actions à mener, en recherche et en formation :
- structurer la recherche et établir des réseaux de chercheurs sur les thématiques relatives aux risques naturels majeurs et aux changements climatiques, favoriser le partage d’expériences ;
- généraliser les observations et l’acquisition de données, en particulier par l’utilisation plus importante des techniques satellitaires (altimétrie et géodésie spatiale, analyse d’images et télédétection, surveillance d’objets d’extension réduite…) et par l’implantation ou la densification des réseaux de mesure et stations d’observation ;
- Sensibiliser et convaincre les États des bénéfices d’une prise en compte des risques naturels dans les plans d’aménagement et de développement des territoires. Cette prise de conscience doit être globale tant les catastrophes naturelles sont à même d’effacer les progrès réalisés et de plonger des régions entières dans la pauvreté ;
- à La Réunion, il sera proposé la mise en place d’une structure de formation et de recherche sur les processus géologiques et environnementaux, qui aura vocation à accueillir des étudiants et des chercheurs, en provenance du territoire national français, de l’espace européen et de la région océan Indien, et œuvrant dans le domaine des sciences de la Terre et de l’atmosphère. Cette structure s’appuiera notamment sur les organismes scientifiques et les laboratoires universitaires déjà implantés localement.
Protéger et valoriser la biodiversité |
---|
Deuxième atelier des Assises de la recherche |
Autre thème abordé cet après-midi à l’université, la biodiversité présente un intérêt majeur dans le cadre d’un futur Espace indocéanique de recherche pour l’océan Indien (IORA) ; il est très fédérateur quant aux objectifs partagés et il regroupe des situations contrastées géographiquement. Les régions d’Afrique australe, d’Afrique de l’Est, de Madagascar-Mascareignes, du Sud de l’Inde, du Sud-Ouest de l’Australie, du Sud-Est asiatique représentent 6 hotspots de la biodiversité sur les 25 recensés mondialement. Ces 25 hotspots représentent 1,4% de la surface émergée de la terre mais plus de 44% des plantes vasculaires et 35% des vertébrés décrits. Les écosystèmes des 13 pays de l’IORA qui participent aux Assises doivent répondre aux mêmes contraintes climatiques fortes (cyclones/moussons, sécheresses) avec des organismes phylogénétiquement apparentés mais avec des contraintes anthropiques très différentes en fonction de leur superficie et leur densité de population. Les expériences de gestion des espaces protégés et de conduite des systèmes agricoles, pastoraux et sylvicoles, développés de manière originale au sein des différents États concernés doivent être partagées pour que l’ensemble régional puisse mieux anticiper l’influence des changements démographiques et économiques en cours sur la biodiversité. Les rapports des sociétés de l’océan Indien à la nature peuvent être très variables en fonction des niveaux économiques, des origines religieuses, culturelles et ethniques. Cette diversité culturelle est source de richesse et doit être prise en considération, étudiée et valorisée dans le cadre d’une production harmonieuse privilégiant le partage "juste et équitable" des avantages issus de l’exploitation durable de la biodiversité de l’océan Indien. Plusieurs actions en recherche et formation sont proposées sur ce thème. Dans le cadre d’un future Espace indocéanique de la recherche IORA, créer un réseau "biodiversité" permettra, de coordonner les participations aux grands projets et initiatives internationales, d’apporter et de valoriser l’information scientifique et technique et d’appuyer les instances de décision des différentes nations dans la mise en place de procédures de gestion de la biodiversité. Pour favoriser la synergie au niveau de l’IORA d’un Espace indocéanique de la recherche, on propose de mettre en place un fonds incitatif régional ayant pour but de motiver la collaboration entre les équipes sur la base d’appels à proposition sur des projets ciblés. Par ailleurs, pour créer des formations diplomantes en co-tutelle, il est important de favoriser la mobilité géographique des étudiants, des enseignants et des chercheurs. Pour sensibiliser les citoyens des pays de l’IORA à l’intérêt patrimonial de la biodiversité et à l’utilité des travaux scientifiques menés pour sa préservation, on fait part de la volonté d’accentuer l’information et la communication auprès du public, multiplier les événements médiatiques et les sites muséographiques qui sont dédiés à la biodiversité. |
Organisations internationales invitées |
---|
La participation de diverses structures de coopération internationale devrait apporter une vision plus complète de la coopération scientifique dans la région : UNESCO, IOR-ARC (Indian Ocean Rim -Association for Regional Cooperation), SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe), Union Européenne, Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), Banque mondiale, COI (Commission de l’océan Indien), BAD (Banque africaine de développement), OMS (Organisation mondiale de la santé), AIF (Agence intergouvernementale de la francophonie), FEM (Fonds mondial pour l’environnement), AFD (Agence française de développement), CEFIPRA (Centre franco-indien pour la promotion de la recherche avancée), AUF (Agence universitaire de la francophonie), IOGOOS (Indian Ocean Global Ocean Observing System), COMESA (Marché Commun de l ’Afrique Australe et Orientale), etc. |
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Des associations de défense de l’environnement et des citoyens sinistrés ont annoncé avoir déposé un recours pour obliger le gouvernement à (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Le Parti socialiste reproche au Premier ministre, François Bayrou d’avoir refusé de déposer un projet de loi sur les retraites permettant au (…)
Le Syndicat des énergies renouvelables a appelé les députés à rejeter la proposition de loi sur la programmation énergétique.
Au séminaire du 17 mai 2025, consacré au centenaire de la naissance de Paul Vergès, le PCR avait organisé 3 débats : ne soyons pas esclave de (…)
Face à l’urgence climatique et sociale, seize associations citoyennes et environnementales de La Réunion unissent leurs voix pour interpeller les (…)
Tou-lé-zan, dann moi zanvié-févrié, Tikok i sa rod gèp ek son bann kamarad. Zot i tras dann piton, la savann, la ravine… partou, é, souvandéfoi, i (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)