Le président des États-Unis change de discours

Corée : Donald Trump favorable à des négociations

8 novembre 2017

Plus de 20.000 soldats américains sont stationnés en Corée du Sud. La visite du président des États-Unis se fait dans un contexte tendu, marqué par l’opposition à la stratégie d’escalade verbale pratiquée par Donald Trump à l’encontre de la Corée du Nord, qui fait peser des risques sur la paix. Devant les habitants du pays le plus concerné par ses menaces, Donald Trump a marqué un virage.

« Nous sommes contre la guerre ! Il faut négocier la paix ! », scandaient dimanche les manifestants qui défilaient dans le centre de Séoul. « Trump et Kim Jong-un se servent de la crise militaire actuelle pour servir leurs propres intérêts politiques, pendant que nous les Sud-Coréens, sommes en train de trembler de peur », a déclaré une manifestante. « Nous sommes inquiets des conséquences de la rhétorique hostile de Trump, qui semble inciter à la guerre ».

Manifestement, Donald Trump ne débarquait pas hier en Corée du Sud en terrain conquis, bien que plus de 20.000 soldats de l’armée américaine campent depuis plus de 60 ans dans ce pays. Il entamait hier une visite de deux jours après être passé par le Japon. Depuis la défaite des États-Unis lors de la guerre du Vietnam, le Japon et la Corée du Sud restent les principaux points de déploiement de l’armée américaine en Asie face à la Chine.

Ses déclarations belliqueuses à l’encontre de la Corée du Nord entretiennent en effet la tension. À cela s’ajoutent les manœuvres de bombardiers nucléaires qui s’entraînent à lancer des bombes factices sur un terrain militaire du Nord-Est de la Corée du Sud.

Ceci fait craindre le pire aux Sud-Coréens, car si le territoire continental des États-Unis semble être hors de portée d’une riposte nord-coréenne en cas d’attaque de Washington, tel n’est pas le cas de la Corée du Sud. La crainte est amplifiée par le fait que la Corée du Nord est capable de construire des bombes atomiques.

Le chef de la Maison-Blanche s’est exprimé hier aux côtés du président Moon Jae-In. Il a quelque peu lissé son discours. « Il fait sens que la Corée du Nord vienne à la table pour obtenir un accord qui soit bon pour les Nord-Coréens et le monde », a-t-il déclaré. « je pense que nous faisons beaucoup de progrès », a-t-il poursuivi sans donner de précision, mais en affirmant que son homologue chinois Xi Jinping - qu’il ira rencontrer dans son pays après son étape sud-coréenne- avait « été vraiment très, très utile ».


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