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Quand une dictature devient une référence historique pour un chef d’Etat
28 avril 2020, par
Le Brésil, où Bolsonaro est arrivé au pouvoir en 2018 à la suite d’un coup d’Etat organisé contre le parti des Travailleurs et ses alliés communistes, est un pays qui est durement touché par la crise du coronavirus. En effet avec 58 509 cas pour 4016 morts, il est le plus touché d’Amérique du Sud par cette pandémie.
Pourtant, si la justice, les Etats et le parlement ont tenté de mettre en place des mesures afin de limiter la propagation de la maladie, il n’y a aucune action de la part du gouvernement, ce qui fait que ces chiffres pourraient être largement minimisés, des chercheurs brésiliens considérant que plus de 300.000 personnes auraient pu être contaminées notamment du fait du peu de tests effectués (300 pour chaque million d’habitants).
Pire encore, Bolsonaro et ses alliés choisissent de nier la dangerosité de ce virus, et mettent ainsi en danger la vie de millions de citoyens brésiliens.
Malgré de nombreuses actions de 2003 à 2016 des gouvernements du Parti des Travailleurs de Lula et ses alliés communistes, le contexte social reste explosif, avec une pauvreté immensément développée dans le pays, que cela soit en ville ou là où vivent les peuples autochtones.
Cela est d’autant plus actuellement accentué du fait que le gouvernement de Bolsonaro, en héritier de la dictature militaire (1964-1985) décide de mépriser ces populations et les laisse livrées à elles-mêmes.
Ce sont ainsi près de 34 millions de Brésiliens qui n’ont par exemple pas accès à l’eau potable et ce sont, comme dans tous les pays du monde mais encore plus au Brésil que les pauvres, travailleurs et isolés qui se retrouvent être les plus impactés par le COVD-19.
De plus, ils n’ont pour la plupart pas accès à un système de santé digne, Bolsonaro et ses alliés ayant fait expulser suite au coup d’Etat 8.000 médecins cubains, qui étaient parmi les seuls à aller vers les populations exclues.
Pour autant, la quasi-totalité du pays (justice, certains Etats, ancien ministre de la santé) tentent de mettre en place des mesures pour lutter contre le coronavirus. Néanmoins, Bolsonaro et ses alliés décident de s’opposer à ces mesures, qualifiant même de « grippette » le COVID-19 et limogeant l’ancien ministre de la santé Mandetta qui était favorable à la mise en place d’un confinement.
Cela cache en réalité une stratégie politique dont le but est de s’attaquer à la démocratie.
En effet, alors que Bolsonaro fait commémore la dictature militaire comme étant une référence politique, il s’est rendu dimanche dernier à un rassemblement à Brasilia, la capitale pour soutenir des manifestants s’étant réunis devant le quartier général de l’armée, ceci dans le but de demander une intervention de leur part afin de faire lever le peu de restrictions mises en place depuis le début de la crise. Hier même, le ministre de la justice Moro, pourtant un de ses principaux soutiens au gouvernement et qui a participé au coup d’Etat de 2016 a démissionné du fait de pressions de Bolsonaro à son encontre.
Mais rappelons que cette attaque contre la démocratie brésilienne n’est pas nouvelle. En 2016 Dilma Rousseff du Parti des Travailleurs, soutenue par les communistes, subit un « coup d’Etat parlementaire » par la droite. En 2018, Lula, de nouveau candidat et grand favori, est emprisonné injustement et permet à Bolsonaro de remporter les élections présidentielles, pour les résultats tragiques que l’on connait aujourd’hui. En 2019, Bolsonaro promet une vague de purges dans la fonction publique afin de « mettre fin aux idées socialistes et communistes ».
Au final, la crise du coronavirus, n’est, on le voit bien, qu’un argument supplémentaire pour s’attaquer à la démocratie brésilienne qui est déjà bien fragile.
Mathieu Raffini
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