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par le Dr Raymond Vergès

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Côte d’Ivoire : subvention des carburants et plafonnement des prix de produits de première nécessité pendant trois mois

Mesures pour stopper la hausse des prix liée à la guerre en Ukraine

mardi 22 mars 2022


Face à la hausse des prix liée notamment à la guerre en Ukraine, le gouvernement de la Côte d’Ivoire a annoncé hier plusieurs mesures urgentes. Près de 85 millions d’euros seront mobilisés pour subventionner une partie du prix des produits pétroliers dont le gasoil « pour éviter l’impact sur le coût de la vie ». Le gouvernement a « plafonné, pour une période de trois mois, les prix du riz, du sucre, de la tomate concentrée, du lait, des pâtes alimentaires, de l’huile de palme raffinée et de la viande de bœuf » et « décidé d’élargir la liste des produits de grande consommation et services, dont les prix sont réglementés ». La farine et le pain en font désormais partie.


Photo : UN Photo/Basile Zoma

« Confronté à une inflation qui touche toutes les économies du monde, le gouvernement ivoirien a pris des mesures fortes pour protéger le pouvoir d’achat des populations. En plus des mesures immédiates, de nombreuses autres sont prévues pour préserver le pouvoir d’achat des Ivoiriens.
Le cri des populations était assourdissant face à une inflation qui a mis à mal leur pouvoir d’achat. Le gouvernement, sans renoncer au choix du libéralisme économique fait par la Côte d’Ivoire, a multiplié les interventions pour soulager les ménages.
Un montant d’environ 85 millions d’euros a été décaissé pour assurer, de janvier à mars 2022, un subventionnement partiel des prix des produits pétroliers tels que le gasoil pour éviter l’impact sur le coût de la vie.

Il a plafonné, pour une période de trois mois, les prix du riz, du sucre, de la tomate concentrée, du lait, des pâtes alimentaires, de l’huile de palme raffinée et de la viande de bœuf.

Pour soulager les ménages, le gouvernement a aussi décidé d’élargir la liste des produits de grande consommation et services, dont les prix sont réglementés. Cette liste comprend désormais 21 produits. En effet, la première liste (décret de 1992) comprenait les tarifs des services publics de l’Eau, de l’Electricité, des Postes et Télécommunications ; les prix du gaz butane ; des produits agricoles de base (coton-graine, caoutchouc) ; des produits et spécialités pharmaceutiques et des livres scolaires primaires d’édition locale. A cette liste s’ajoutent, entre autres, la farine boulangère, le pain baguette, la viande de bœuf, de mouton et de porc, l’huile de table raffinée, le riz local, les matériaux de construction. »

Dans le même temps, le gouvernement qui dénonce des spéculations, multiplie les rencontres avec les acteurs du commerce et renforce les contrôles sur le terrain dans le cadre de la surveillance du marché. Il s’agira pour les agents du ministère en charge du Commerce de lutter contre les pratiques anti-concurrentielles, la surenchère et les cartels. Au Conseil national de Lutte contre la Vie chère (CNLVC), on rappelle que la législation prévoit trois types de sanctions, à savoir pécuniaires (avec des amendes allant de 76 à 152 euros), administratives et judiciaires pour les commerçants qui rusent pour siphonner le pouvoir d’achat des consommateurs.

En plus des mesures urgentes, l’ambition du gouvernement est de trouver des solutions durables pour sortir des inflations cycliques par la mise en œuvre d’une politique agropastorale ambitieuse, afin de garantir l’autosuffisance en cultures vivrières, ainsi que l’élevage de bovins et d’ovins ».


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