Jair Bolsonaro s’est rendu à Minas Gerais (sud-est), à Juiz de Fora "la ville où je suis né à nouveau", a-t-il déclaré en introduction de son discours. L’ancien capitaine de l’armée, âgé de 67 ans, a été jusqu’à se hisser sur une estrade installée sur le même carrefour où il avait été poignardé par un déséquilibré.
Jair Bolsonaro a égrené un discours chargé de déclarations patriotiques et d’allusions à Dieu et à la Bible. Il a réitéré sa promesse de lutter contre l’inflation à deux chiffres, l’avortement, la drogue et de défendre la "propriété privée". Ce dernier a également mit en avant la menace "communiste" au Brésil s’il perd les élections en octobre contre son rival Luiz Lula, artisan du groupe BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
Les partisans du leader d’extrême droite étaient rassemblés autour du slogan "Dieu, patrie, famille et liberté". D’ailleurs, la Première dame, une évangélique fervente, Michelle Bolsonaro a invité l’assistance à fermer les yeux et à réciter le "Notre père".
Jair Bolsonaro est très connu pour ses prises de position devenues rapidement controversées. Dès le début de l’épidémie de coronavirus, il minimise la situation, qualifie l’épidémie de Covid-19 de simple grippe, et s’oppose au confinement. La campagne de vaccination est jugée tardive et chaotique, elle fera 682 000 morts, et 34,2 millions de personnes contaminées.
Sa politique anti-écologiste est aussi pointée du doigt. Il est jugé responsable de la déforestation de la forêt amazonienne par la communauté internationale et les peuples autochtones l’accusent de crimes contre l’humanité.
Face à lui, le favori des sondages, Luiz Inacio Lula da Silva, 76 ans. Ce dernier a lancé sa campagne dans une usine automobile dans son fief de Sao Bernardo do Campo, près de Sao Paulo (sud-est), zone industrielle où il a été tourneur-fraiseur, avant de devenir leader syndical.
"Lula s’y est toujours rendu lors des moments marquants de sa carrière politique, pour renforcer son image de représentant des travailleurs", indiqué à l’AFP Adriano Laureno, analyste politique du cabinet de consultants Prospectiva.
"Quant à Bolsonaro, il veut se présenter comme un ’élu de Dieu’ qui a survécu à l’attentat" de 2018, poursuit ce spécialiste, pour qui cette élection est "la plus polarisée depuis la redémocratisation" après la dictature militaire (1964-1985).
Lula a retrouvé ses droits politiques en 2021 après l’annulation de ses condamnations dans une immense affaire de soupçons de corruption. Les deux favoris sillonnent déjà le pays depuis plusieurs semaines pour aller au contact des électeurs, mais la campagne officielle, avec meetings et distribution de tracts, n’est autorisée que depuis le 16 août, et les spots télévisés ne seront diffusés qu’à partir du 26 août.
Le 15 août dans la soirée, un sondage de l’institut IPEC donnait une avantage confortable à l’ex-président de gauche, avec 44% des intentions de vote au premier tour, contre 32% pour le chef de l’Etat actuel.
L’écart se resserre cependant. Fin juillet, une enquête d’opinion d’un autre institut de référence, Datafolha, faisait état d’un écart de plus important : 47% pour Lula, 29% pour Bolsonaro.
La principale préoccupation des Brésiliens, selon les sondages, est la situation économique, marquée ces dernières années par des niveaux élevés de chômage et d’inflation, qui ont entravé la popularité de Bolsonaro.
Raison pour laquelle, ce dernier compte refaire son retard grâce aux aides sociales approuvées récemment par le Parlement lors d’un amendement à la Constitution controversé qui autorise exceptionnellement de nouvelles dépenses durant la période électorale.
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