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Les institutions utilisées pour remettre en cause la sécurité sociale
19 avril 2016
Les députés du Brésil ont voté à la majorité des deux tiers pour la procédure de destitution de Dilma Rousseff, présidente du Brésil. Les télévisions ont montré des images de joie à la suite de cette décision. Mais les personnes filmées à cette occasion ne sont qu’une infime partie de la population, ce sont les classes privilégiées par la mondialisation ultra-libérale. Les plus pauvres sont l’écrasante majorité au Brésil, et ils sont victimes d’un coup d’État institutionnel perpétré par les représentants d’une classe politique corrompue qui a peur de répondre de ses crimes devant la justice. Ce point de vue est celui défendu par Laurent Delcourt, historien, auteur du livre ’Le Brésil de Lula : un bilan contrasté’. Son interview publiée hier dans l’Observateur sous la signature de Sevin Rey-Sahin apporte un éclairage sur une affaire où les médias occidentaux ont pris le parti des corrompus.
Dans une interview parue hier dans l’Observateur, Laurent Delcourt, historien, universitaire et chargé d’étude à l’Université de Louvain-Laneuve déclare ne pas être surpris par le vote des députés qui ont obtenu le lancement de la procédure de destitution de Dilma Rousseff, présidente du Brésil, « étant donné que le vote émanait d’un parlement qui n’a jamais été aussi conservateur et qui est composé des forces politiques les plus rétrogrades du pays. On dit d’ailleurs que le congrès est dominé par le lobby du BBB pour ’Boi, Biblia e Bala’, c’est-à-dire ’propriétaires terrien, Bible, et défenseurs des armes à feu’ ».
« Le parlement a voté la destitution de Dilma pour prendre le pouvoir qu’ils n’ont pas réussi à obtenir par la voie électorale », souligne-t-il. « Cependant, je m’attendais à plus d’abstention. Certains députés avaient annoncé qu’ils allaient s’abstenir et ont changé d’avis à la dernière minute. On les accuse d’avoir été payés par des entreprises. Il y a sûrement eu des formes d’achat de vote, c’est très classique au Brésil ».
Il constate aussi que « plus de 300 membres sur les 513 que compte le congrès brésilien font l’objet d’une enquête ou ont déjà été condamnés pour corruption, fraude électorale, utilisation de travailleurs forcés dans des plantations de soja et même de kidnapping ou de meurtre. Ce sont donc 300 voleurs qui ont voté la destitution d’une présidente plutôt honnête. Et ce sont eux qui vont reprendre les rênes du pays pour échapper à la justice ».
Il affirme également que le Sénat fera de même, car il est composé par la même tendance de politiciens. Pour lui, ce qui se passe au Brésil est « un coup d’Etat. La plupart des organisations de défense des droits de l’homme qui agissent en Amérique latine le disent comme Luis Almagro, le secrétaire général de l’Organisation des Etats américains.
Il s’agit là du mode opératoire du courant réactionnaire qu’on retrouve à plusieurs reprises dans l’histoire du Brésil. En 1954, Getulio Vargas, qu’on appelait le père des pauvres, a été évincé par l’armée. Dix ans plus tard, Joao Goulart a été écarté par une junte militaire en raison de ses politiques sociales. Aujourd’hui, il s’agit d’un coup d’Etat institutionnel ».
Il souligne que les véritables enjeux sont « la diminution des aides à la santé et à l’éducation, l’étouffement de certaines affaires de corruption et, un enjeu dont on parle très peu, celui de la privatisation des ressources pétrolières brésilienne en haute mer ». Ce qui explique pourquoi l’équivalent du MEDEF au Brésil soutient les manifestants.
« Ceux qui défilent dans la rue sont issus des classes moyennes supérieures, ont des diplômes universitaires et des revenus au-delà de dix salaires minimums », précise-t-il. « Ils appartiennent à l’élite. Parmi eux, il y a un ras le bol généralisé des affaires de corruption mais aussi le refus des politiques de redistribution. Dans leurs slogans, on retrouve le rejet de l’impôt et des propos haineux à l’encontre des pauvres accusés d’avoir été entretenus par le Parti des Travailleurs ».
Concernant les faits reprochés à la présidente, Laurent Delcourt affirme qu’ « on veut destituer Dilma Rousseff pour une affaire presque anodine : on lui reproche le ’pédalage fiscal’. Il s’agit d’un recours passager à l’emprunt auprès d’institutions publiques pour financer les dépenses publiques notamment les dépenses sociales et le report de l’enregistrement de ces dépenses. C’est une pratique courante de tous les gouvernements depuis les années 90 et la pratique est toujours utilisée par certains Etats brésiliens. Et aujourd’hui, c’est devenu un prétexte pour destituer la présidente ».
Il souligne que « Dilma Rousseff n’a jamais été inquiétée dans les affaires de corruption ou de détournement. Quand elle est arrivée au pouvoir en 2011, elle a elle-même destitué sept de ses ministres soupçonnés de corruption. En revanche, sur les 65 membres de la commission parlementaire chargée d’autoriser le vote sur la destitution, 36 avaient été inquiétés pour des affaires de malversation ».
Ce qui dessert la présidente du Brésil est son image dans les médias, où « elle est cassante ». C’est également son refus de bloquer les enquêtes contre la corruption. Et c’est aussi l’implication de son parti, le Parti des travailleurs, dans la corruption. « A son arrivée au pouvoir, le parti de Lula était le centre de l’éthique et de la lutte anti-corruption face à un congrès de voleurs, et finalement il a fini par tomber à son tour dans ce travers. Cependant, quand on examine les accusations dans l’affaire Petrobras, on se rend compte que le PT est un acteur mineur par rapport aux autres partis », indique l’universitaire.
Enfin, il juge sévèrement la couverture de cette affaire par les médias européens, qui « se sont tous alignés sur les grands titres de la presse brésilienne. Ils ont repris les unes des journaux brésiliens sans distance politique. Depuis un an, les médias brésiliens n’ont pas ménagé leurs efforts pour aiguiller l’opinion publique contre Dilma Rousseff. Ils sont complètement silencieux par rapport aux affaires de corruption de certains députés qui ont voté la destitution. Il faut savoir que 117 parlementaires au Brésil sont liés directement ou indirectement à des entreprises de presse ».
Il constate que « seuls les journaux ’Der Spiegel’ et le ’New York Times’ ont fait un travail critique et ont parlé des dangers représentés par cette destitution pour la démocratie brésilienne »
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