Cuba dénonce la présence d’un sous-marin nucléaire américain à Guantanamo

Cuba dénonce la présence d’un sous-marin nucléaire américain à Guantanamo

12 juillet 2023

Le ministère cubain des Affaires étrangères a regretté une « escalade provocatrice des États-Unis, dont les motifs politiques et stratégiques ne sont pas connus », soulignant que le « danger que représentent la présence et la circulation de sous-marins nucléaires » dans les Caraïbes.

Cuba a dénoncé le 11 juillet la présence « provocatrice » d’un sous-marin à propulsion nucléaire américain, du 5 au 8 juillet, dans la baie de Guantanamo (est) qui abrite une base militaire des États-Unis.

Le ministère cubain des Affaires étrangères « rejette catégoriquement l’entrée dans la baie de Guantanamo, le 5 juillet 2023, d’un sous-marin à propulsion nucléaire qui est resté jusqu’au 8 juillet dans la base militaire américaine », selon un communiqué.

Il s’agit d’une « escalade provocatrice des États-Unis, dont les motifs politiques et stratégiques ne sont pas connus », a ajouté le ministère, soulignant le « danger que représentent la présence et la circulation de sous-marins nucléaires » dans les Caraïbes.

Cette dénonciation intervient alors que La Havane et Moscou ont multiplié les signes de rapprochement ces derniers mois, avec l’annonce de futurs projets conjoints dans divers domaines, notamment « technico-militaires ».

Les Etats-Unis accusent aussi la Chine de tenter depuis des années de développer des opérations d’espionnage depuis Cuba, qui se trouve à quelque 160 kilomètres de la Floride.

Durant la Guerre froide, les Soviétiques possédaient des installations d’espionnage à Cuba. En 1962, la détection par les États-Unis de rampes de lancement de missiles, à portée des côtes américaines, avait exacerbé les tensions. Durant plusieurs jours, la menace d’un conflit ouvert, et nucléaire, entre les deux superpuissances avait atteint son paroxysme. Washington impose alors à Cuba un embargo économique contre l’île, toujours en vigueur.

La Havane demande régulièrement que lui soient restitués les 117 kilomètres carrés où se trouve la base américaine, propriété des États-Unis depuis 1898.

Or depuis 2002, les États-Unis ont utilisé cette base comme une prison militaire dans le cadre de sa « guerre contre le terrorisme » après les attentats du 11 septembre 2001. Cette base et les autorités américaines ont régulièrement été pointés du doigt pour des violations des droits humains, des détentions illégales et des actes de torture. Selon un rapport récent d’une experte de l’ONU, le traitement des 30 derniers détenus, sur les 800 qu’a compté la prison, est « cruel, inhumain et dégradant ».


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