Réactions, prises de position...

Danielle Mitterrand dit ’non’ à la ’dictature’ du marché

13 mai 2005

La veuve de l’ex-président a confirmé mercredi soir sur France 2 qu’elle voterait “non” lors du référendum du 29 mai sur la Constitution européenne, car selon elle, ce texte ’institutionnalise une autre dictature’, celle du marché.

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Mme Mitterrand s’"élève contre l’affirmation que ceux qui votent “non” sont anti-européens", un argument utilisé par l’ex-Premier ministre, Lionel Jospin et le président Jacques Chirac.
Selon la présidente de l’association France-Libertés, "cette Europe de paix, on la veut telle qu’on l’a rêvée". Or, a-t-elle dit, "ce Traité constitutionnel institutionnalise une autre dictature que nous ne voulons pas : le système qui fait de l’Homme un sujet économique (...), qui génère la plus grande des misères, le chômage, la pollution de l’eau, de l’air".
La veuve de François Mitterrand a affirmé qu’elle entendait "tout à fait les arguments de ceux qui votent “oui”", comme son fils Gilbert. "Je pense que c’est une stratégie aujourd’hui dépassée, qu’on ne peut pas faire du petit pas et qu’il faut savoir dire “non”", a-t-elle ajouté.
Interrogée sur la position qu’aurait prise l’ancien président, Danielle Mitterrand a jugé "imprudent de vouloir faire parler quelqu’un qui n’est pas là". "C’est un peu présomptueux", a-t-elle dit.
Danielle Mitterrand s’était déjà prononcée pour le “non” dans une tribune au “Journal du dimanche” le 20 mars dernier.


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