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Questions à Danuta Hubner, commissaire à la Politique régionale de l’Union européenne :
5 septembre 2005
Vous êtes venue voir ici la réalité de “l’ultrapériphéricité” de l’Union. Pensez-vous que cette notion ait véritablement un sens pour les Européens. La perçoivent-ils vraiment et comment la perçoivent-ils selon vous ?
- Au plan institutionnel, il y a une structure officielle au sein de la Commission et une unité pour les RUP qui coordonne le travail et les services liés aux RUP. En tant que commissaire à la Politique régionale, je suis celle qui coordonne les responsables des RUP au niveau des collèges. Ceci, au niveau des structures. Au-delà, il est très important de créer une perception positive des RUP au sein de la Commission et des collèges. Il y a beaucoup à faire, après l’élargissement, pour travailler à cette perception. Comme vous savez, je viens moi-même d’un pays, la Pologne, qui a été pendant 50 ans “à la périphérie” de l’Europe. Cela aide à comprendre le concept de solidarité. Nous fêtons cette année les 25 ans de Solidarnosc (Solidarité), qui a tant contribué à changer la Pologne. Je pense que la solidarité est à la base de notre vie commune en Europe. Il y a 254 régions européennes et seulement 7 RUP, donc il est vraiment important de travailler à cette perception et vous pouvez le faire autant que nous. Les RUP doivent se présenter, mieux se faire connaître. Je saisis l’occasion pour dire qu’en octobre aura lieu à Bruxelles une grande rencontre de toutes les régions. Il y aura beaucoup d’initiatives, beaucoup de stands, du 10 au 13 octobre et une table-ronde sur les RUP le 13.
Vous avez très certainement senti lors de la séance partenariale de samedi ou encore ce matin (hier - NDLR) les inquiétudes que suscitent pour les RUP le “flou” entourant les perspectives financières pour 2007-2013. Comment peut-on, dans ces conditions, signer la convention partenariale que vous avez signée ce matin ?
- Je veux d’abord dire que cette Commission Barroso est très sensible à la place des RUP dans tous les domaines. Sa préoccupation pour les RUP est plus forte. Et je rappelle que les problématiques des RUP sont incluses dans des propositions de la Commission qui vont bien au-delà de la politique régionale. À ce sujet, le recours à la double base juridique pour prendre des mesures spécifiques au bénéfice des RUP n’a jamais empêché la Commission de formuler des propositions, ni empêché le Conseil, à ce jour, de les adopter.
Je regrette bien sûr l’échec du dernier Conseil européen, d’autant que nous étions très près de conclure. Ce manque de perspectives financières et de possibilité de décider sur les questions qui dépendent du budget est actuellement l’obstacle principal. Cela rend la politique régionale plus difficile. Néanmoins, j’ai apporté quelques éléments de réponse aux préoccupations formulées.
Je me permets de revenir sur le non-accord de juin, parce qu’on disait beaucoup, au début 2005, que la présidence luxembourgeoise était celle "de la dernière chance" . Aujourd’hui, c’est une présidence britannique : pensez-vous qu’elle va conclure un accord avant la fin 2005 et sur quelle base ?
- Il est très important de se rendre compte, avant toute chose, que la politique de cohésion a produit beaucoup de confusion. Néanmoins, le règlement de la politique pour 2007-2013 se poursuit. On sait très peu de chose sur les intentions de la présidence britannique, qui est très secrète mais nous avons besoin d’une décision rapide. Il est impossible de travailler sans. Dans la réforme des fonds structurels, par exemple, les programmes doivent être adoptés au 1er janvier 2007, pour éviter tout retard excessif dans leur mise en œuvre.
Mon approche aujourd’hui est que nous présumons d’obtenir sous cette présidence britannique une version très proche de la base négociée par la présidence luxembourgeoise. C’est le discours que je tiens à toutes les régions.
Vous avez évoqué ce matin (hier - NDLR) un “bilan” de l’action de la Commission en faveur des RUP. Quels en sont les principaux éléments ?
- J’ai personnellement soutenu les propositions réglementaires en faveur des RUP et je continuerai à le faire. Dans le dernier texte de compromis de la présidence luxembourgeoise, la Commission a proposé une “allocation additionnelle” pour financer la compensation des effets des handicaps liés à l’ultrapériphéricité. Cette allocation va permettre, pour la première fois, un co-financement par le FEDER des aides au fonctionnement, en particulier pour le transport des marchandises, y compris au démarrage des services de transport. Mais elle n’a pas vocation à soutenir le déplacement des personnes. En revanche, je vais examiner de très près la possibilité de cofinancer les investissements. L’unité de coordination pour les questions des RUP a été chargée d’une étude pour identifier et quantifier les surcoûts liés aux handicaps spécifiques de vos régions. Cette méthodologie est en cours d’élaboration. Elle servira à fonder les mesures spécifiques à prendre en faveur des RUP.
En effet, parmi les problèmes soulevés, j’ai souligné ce qui touche à la politique de “grand voisinage”. Je confirme la nécessité d’améliorer l’articulation entre FED et FEDER. La Commission a prévu d’une part un renforcement du FEDER au profit de la coopération territoriale et elle a proposé d’utiliser 10% du FEDER pour le co-financement de projets situés sur le territoire de pays tiers voisins.
Dans le domaine sensible de la pêche, je connais vos préoccupations, notamment pour le maintien des aides à la flotte et je vais les transmettre à mes collègues Joe Borg et Mariann Fischer-Boël. Mais comme vous le savez aussi, les ministres européens de la Pêche ne sont pas parvenus à un accord sur le Fonds européen pour la Pêche. Je compte sur la coopération des pays membres.
Enfin, sur la coopération maritime, la session d’hier (samedi - NDLR) démontre tout l’intérêt qu’elle représente. Vos préoccupations sont au cœur de mon action et j’ai présenté un bilan positif du travail de la Commission pour les RUP. Je pense aussi que cette Conférence a été un plein succès, parce qu’elle a su faire vivre le principe de partenariat et de dialogue qui l’anime.
Pour finir, est-ce que vous voulez donner une touche plus personnelle à votre séjour ici, le premier que vous faites dans une Région ultrapériphérique ?
- Cette visite est pour moi très importante. Je voyage beaucoup dans les régions de l’Union et je me réjouis d’être ici et de voir de mes propres yeux la réalité vécue des citoyens. Je ne voyage pas que dans les capitales. J’arrive de Birmingham, dans le West Midlands, une région de Grande-Bretagne très efficace dans le processus de reconversion industrielle. J’ai voyagé aussi dans des régions de France, en Autriche, en Espagne, en Grèce... Je connais aussi les régions d’Europe orientale. Je trouve qu’il y a beaucoup de points communs entre les régions des nouveaux et des anciens pays membres, au-delà de la diversité énorme des niveaux de développement. On y trouve les mêmes préoccupations, les mêmes attentes. C’est vrai qu’il y a des spécificités dans chaque région, mais quand j’écoute le président (de la Région Réunion, Paul Vergès - NDLR), ce sont les mêmes problèmes qui le préoccupent. Je crois très important de développer une coopération plus proche, plus intime, avec les autres régions de l’Europe, en invitant leurs représentants, comme vous avez commencé à le faire avec la Slovaquie.
Propos recueillis par P. David
Danuta Hübner
gée de 57 ans, Danuta Hübner a une formation d’économiste poussée jusqu’au Doctorat (Ph.D) en sciences économiques, qui l’a conduite dans différentes hautes instances de son pays, d’Europe et jusqu’à la commission économique des Nations-Unies, il y a environ 4 ans.
Elle est née le 8 avril 1948 à Nisko, en Pologne et a commencé sa formation supérieure en 1971 à l’École centrale de Statistique de Varsovie. Dans les années 70, elle a fréquenté des universités européennes - à Madrid et dans le Centre d’études européennes de l’Université du Sussex (UK).
De 1981 à 1987, elle a dirigé l’institut de recherche pour les pays en développement de l’École d’économie de Varsovie puis dans les années 90, l’Institut des Études stratégiques de Développement de Varsovie. Entre temps, de 1987 à 1996, elle était passée par l’équipe dirigeante de l’association européenne des Instituts de formation et de recherches en développement, à Genève. Elle a été sous-secrétaire d’État au Ministère de l’Industrie et du commerce (1994-1996), conseillère auprès du Premier ministre et du ministre des Finances (1994-1995) puis conseillère économique du président de la République de Pologne (1998-2001).
De 1996 à 1998, elle a été membre du conseil scientifique de l’Institut d’économie de l’Académie des Sciences, en Pologne.
Européenne convaincue, elle s’est beaucoup engagée, avec le Comité polonais UKIE, pour l’entrée de la Pologne au sein de l’Union européenne. Après un passage au Ministère des Affaires étrangères, comme secrétaire d’État (2001-2003) puis un poste de ministre des Affaires européennes (2003-2004), Danuta Hübner est devenue membre de la Commission européenne renouvelée le 1er mai 2004.
Elle est mère de 2 filles, Ewa et Karolina.
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