Alors que les négociations se poursuivent à N’Djamena au Tchad

Darfour : mise en place de la solidarité internationale

24 avril 2004

Le conflit qui ravage depuis l’an dernier le Darfour, une région de l’Ouest du Soudan, est qualifié par l’ONU de « pire catastrophe humanitaire » de notre époque. Alors que les différents belligérants sont réunis à N’Djamena pour rechercher une issue politique, les Nations unies se mobilisent. Un accord avec le gouvernement soudanais permet d’organiser plus efficacement la solidarité internationale. Plus d’un million de personnes souffrent de cette guerre. L’Organisation mondiale de la santé a chiffré les besoins : 5 millions 400.000 dollars pour six mois, soit bien mois que ce que gaspillent en une journée les forces d’occupation en Irak.

L’agence de l’ONU pour la santé a, dans un communiqué diffusé hier, tenu être présente dans des centres de coordination humanitaire mis en place par l’Organisation dans le grand Darfour et réclame 5,4 millions de dollars pour faire face à six mois de besoins sanitaires d’une région du Soudan de la taille de la France.
Un porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué hier lors du point avec la presse qui a lieu à Genève, que trois de ses collaborateurs avaient été envoyés dans les centres en place par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) à El Fashir, Nyala et Geneina, les capitales des régions Nord, Sud et Ouest du Darfour. L’OMS indique également renforcer sa présence au Tchad pour y aider le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) de l’ONU et les organisations non gouvernementales (ONG) partenaires à répondre aux besoins des réfugiés des Darfour qui s’y trouvent. Le porte-parole de l’OMS a précisé que la population touchée par le conflit avait été évaluée à 1 million 200.000 personnes, dont 750.000 déplacées à l’intérieur du pays. Celles-ci se rassemblent autour des centres urbains à la recherche, d’eau, d’abri, de soins sanitaires insuffisants, a-t-il ajouté.
L’OMS signale des cas de rougeole, une maladie mortelle pour les enfants et des menaces de paludisme et de diarrhée aiguë liées à l’approche de la saison des pluies. Autre drame : la malnutrition dans les camps de réfugiés. Par ailleurs, l’OMS signale également des actes de violence contre les femmes.
Le porte-parole de l’OMS a indiqué que l’agence s’efforçait d’ores et déjà d’aider les autorités, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), le Comité international de la Croix-Rouge et les ONG à limiter l’impact du conflit sur la santé des personnes affectées, mais qu’elle avait dû pour cela puiser dans ses propres ressources et que des fonds supplémentaires étaient nécessaires évalués à 5,4 millions de dollars pour six mois, d’avril à octobre, "à condition que la situation ne s’aggrave pas", a-t-il insisté.
En début de cette semaine, une mission, avec à sa tête le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l’ONU, avait obtenu l’accord des autorités soudanaises de se rendre dans le trois régions du Darfour. Cette mission, composée de membres de plusieurs agences humanitaires de l’ONU avait été rendue possible en raison du cessez-le-feu conclu entre Khartoum et les rebelles du Darfour, indiquait le 13 avril dernier la porte-parole de l’ONU.


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Messages

  • C’est une guerre et personne bouge. Aucun gouvernement, Francais, Américain, ne bouge... Que de belle parole mais pas d’acte. C’est honteux, nous n’avons rien appris du passé et c’est très triste. Nos politiques ne nous servent à rien dans ce domaine. La coupe de cheveux de Britney interresse plus que ce génoside... Mince y’en a marre merde, bouger appelé vos député, vos maire, vos journaux, harcelé les et demandé de bouger.


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