
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Sommet de l’organisation panafricaine
7 juillet 2004
Le 3ème sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA) se tient aujourd’hui et demain à Addis-Abeba, siège de l’organisation continentale. Précédé de réunions préparatoires, ce sommet sera sans doute marqué par la question du Darfour, une région du Soudan déchirée par la guerre. L’ampleur de la catastrophe humanitaire - dizaines de milliers de victimes, centaines de milliers de réfugiés - est reconnue par tous, y compris par le gouvernement soudanais qui indique qu’un village sur trois a été rayé de la carte.
Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Alpha Omar Konaré, a insisté sur la nécessité de négociations politiques pour résoudre la crise au Darfour, où une animosité communautaire a aggravé un soulèvement de deux mouvements rebelles contre le gouvernement soudanais.
Dans sa communication sur le Darfour à la réunion du Conseil de paix et de sécurité, dimanche à Addis-Abeba, capitale de l’Éthiopie et siège de l’UA, Alpha Omar Konaré est resté ferme sur ses positions en soutenant que la réunion du 15 juillet entre le gouvernement du Soudan et les rebelles du Mouvement de libération du Soudan (SLM) et du Mouvement égalité et justice (JEM) était obligatoire et non négociable.
Il a mis en garde contre le fait d’écarter l’UA de ces négociations en déclarant que l’organisation serait discréditée si la situation débordait. M. Konaré a ajouté qu’il était conscient que les partenaires de l’UA seraient favorables à une résolution rapide et décisive des problèmes africains.
"Si nous laissons un vide, d’autres que nous vont l’occuper. Nous voulons maintenir l’unité et la paix du Soudan", a déclaré M. Konaré aux 15 membres du Conseil dont les décisions seront présentés aux chefs d’État et de gouvernement au sommet de l’UA, prévu du aujourd’hui et demain. "Il n’y a pas de génocide au Darfour et nous ne devrions pas jouer avec les mots. Cependant, la situation humanitaire est grave et elle pourrait empirer à moins que des mesures urgentes ne soient prises rapidement pour arranger la situation", a-t-il souligné.
Alpha Omar Konaré a justifié son appel pour la protection des observateurs de l’UA en déclarant que cette protection était nécessaire non pas parce que la Commission de l’UA avait perdu confiance dans le gouvernement du Soudan, mais en raison de la perte de confiance des populations de déplacés internes envers les forces de sécurité soudanaises.
Auparavant, dans son discours au Conseil, le ministre soudanais des Affaires étrangères, le Dr Mustafa Osman, s’était plaint du déploiement d’un dispositif de sécurité pour protéger les observateurs de la paix à un moment où les populations déplacées avaient le plus besoin d’être sécurisées. Il a regretté qu’il n’y ait même pas une ONG africaine menant des opérations d’aide au Darfour, soulignant que cela n’était pas bon pour la solidarité africaine. M. Osman a félicité le gouvernement du Soudan d’avoir pris la décision de désarmer les milices Djandjawid, en déclarant que celles-ci "ne sont pas une fiction, mais bien une réalité".
Résolution de l’Union africaine sur le Darfour
La cinquième session du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA), qui s’est achevée lundi à Addis-Abeba en Éthiopie, a exprimé son inquiétude face au risque de déstabilisation régionale qui pourrait résulter de la persistance de la crise au Darfour.
Le Conseil a également souligné sa "grave préoccupation" au sujet de la situation qui prévaut dans cette région du Soudan, notamment en ce qui concerne la crise humanitaire et les violations des droits humains perpétrées par les milices Djandjawid. "Le Conseil exécutif souligne la nécessité de traduire en justice tous les auteurs des graves violations des droits de l’homme au Darfour", ajoute la résolution adoptée par les ministres africains des Affaires étrangères à l’issue de leurs travaux dans la capitale éthiopienne.
Le texte exhorte par ailleurs le gouvernement soudanais, le Mouvement de libération du Soudan (MLS) et le Mouvement pour la justice et l’équité (MJE) à respecter l’Accord de cessez-le-feu humanitaire signé le 8 avril dernier. Il appelle ces différentes entités à coopérer avec la Commission de surveillance du cessez-le-feu pour "faciliter les efforts actuellement déployés en vue de rétablir une paix durable au Darfour" et les encourage à prendre part aux négociations politiques qui doivent s’ouvrir le 15 juillet prochain à Addis-Abeba.
Les ministres africains des Affaires étrangères se félicitent enfin de la nomination d’un envoyé spécial du président de la Commission de l’UA au Darfour, que des contributions financières fournies jusqu’à présent par le gouvernement britannique et l’Union européenne pour le déploiement de la mission de l’Union dans cette province, ainsi que du soutien logistique des Etats-Unis, indique encore la résolution.
Catastrophe humanitaire
Alors que les tractations diplomatiques se poursuivent sur fond de catastrophe humanitaire, les persécutions des populations noires soudanaises ne cessent pas.
Le ballet diplomatique en cours sur le Darfour s’accompagne d’une floraison de déclarations souvent contradictoires entre elles, de plus périodiquement démenties par les faits. Ainsi, la semaine passée, Khartoum a une nouvelle fois promis le désarmement des miliciens arabes djandjawids, supplétifs de l’armée gouvernementale, et s’est déclaré résolu à créer les conditions du retour des réfugiés. Mais, vendredi, un porte-parole du Mouvement pour la justice et l’égalité (MJE) dénonçait les bombardements de trois villages du Darfour par l’aviation soudanaise.
Le gouvernement soudanais et les deux groupes rebelles actifs au Darfour, le MJE et le Mouvement de libération du Soudan (MLS), s’accusent régulièrement de violer le cessez-le-feu signé le 8 avril à N’Djamena, sous médiation tchadienne. Depuis son déclenchement en février 2003, le conflit du Darfour a fait plus de 10.000 morts d’après l’ONU (certaines sources parlent de 30.000 victimes), un million de déplacés au Soudan et plus de 100.000 réfugiés (peut-être 170.000) au Tchad voisin. Le mouvement de fuite des populations civiles semble désormais aussi s’orienter vers la République centrafricaine, tandis que les djandjawids multiplient des raids au-delà de la frontière. Une internationalisation dangereuse, qui a fait dire au président de la Commission de l’Union africaine (UA), l’ex-chef de l’État malien Alpha Oumar Konaré : "La paix au Soudan et la stabilité de toute la sous-région passent par la résolution du conflit au Darfour". "
La guerre du Darfour a éclaté au mois de février 2003. Elle avait été précédée, dans le Darfour-Ouest, par une série de violences perpétrées durant les années 1996-1998 par les milices arabes à l’encontre des populations non arabes : les tueries et la politique de terre brûlée mise en ouvre par les premières s’étaient déjà traduites par une première vague de fuites vers le Tchad voisin (près de 100.000 réfugiés). La rébellion armée du MJE et du MLS (apparus début 2003) s’est donc constituée voici une quinzaine de mois, au moment où se dessinait une perspective d’accord de paix dans l’interminable conflit (à forts relents pétroliers) opposant par ailleurs Khartoum au Sud du Soudan (le SPLA de John Garang). Une remarque à ce propos : dans les médias européens il est traditionnel de parler de cette guerre Nord-Sud en termes religieux : le Nord musulman contre le Sud aux populations animistes ou chrétiennes. Les violences du Darfour démentent ces explications simplistes : les populations noires y résidant sont elles aussi musulmanes et le discours sur les "guerres de religion" ne tient donc pas.
Le général Hussein, nommé la semaine dernière représentant personnel du président Omar Al Béchir au Darfour, a involontairement confirmé l’ampleur des atrocités et de la crise humanitaire en tentant de les minimiser. Il déclarait que "seulement 30 % des villages désertés ont été détruits ou brûlés" et que, donc, 70 % d’entre eux étaient intacts. Que valent ces chiffres ? Impossible de le dire, mais il est à souligner que, dans l’hypothèse la moins pessimiste, celle du gouvernement en place, une localité sur trois aurait disparu de ces provinces martyres. À signaler également que si Khartoum s’est engagé pour la énième fois samedi à désarmer les milices djandjawids, il refuse d’envisager un jugement des chefs arabes concernés, au motif qu’ils "peuvent ne pas être responsables des erreurs de leurs tribus".
La crise humanitaire prend des "proportions catastrophiques", selon les mots du secrétaire général de l’ONU lors de la récente réunion de la CNUCED. "Et le monde doit insister pour que les autorités soudanaises neutralisent et désarment la milice qui continue à terroriser la population. Elles doivent aussi permettre l’accès de l’aide humanitaire", ajoutait Kofi Annan. L’urgence est d’autant plus grande qu’il s’agit de familles villageoises essentiellement paysannes : fin mai commençait la saison des travaux agricoles et, faute d’avoir pu cultiver leurs terres, aucune récolte ne pourra être effectuée. Les risques de famine d’ici la fin de l’année sont donc évidents.
Dans l’immédiat, en ce qui concerne les réfugiés au Tchad, la situation est encore aggravée par le fait que la saison des pluies commence, ce qui rend l’accès aux victimes encore plus difficile pour la venue des aides alimentaire et sanitaire.
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