Darfour : signature d’un accord entre le gouvernement et l’ONU

9 août 2004

Un émissaire des Nations Unies au Soudan et le ministre des Affaires étrangères de ce pays ont signé un accord engageant Khartoum à prendre "des mesures précises" pour désarmer, dans un délai de trente jours, les milices arabes Djandjawid responsables des exactions commises dans la région du Darfour.
Selon une porte-parole de l’ONU, Denise Cook, le gouvernement soudanais s’est aussi engagé à renforcer la sécurité des 1 million 200.000 déplacés internes et résoudre la crise humanitaire dans l’Ouest du Soudan. Elle a déclaré à la presse à New York que le Conseil de sécurité doit approuver le texte de l’accord signé par Jan Pronk, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Soudan. Ce dernier et le ministre soudanais ont passé cet accord dans la soirée de mercredi durant la deuxième réunion du Mécanisme conjoint de mise en oeuvre (JIM), un organisme créé par l’ONU et le Soudan pour surveiller les engagements pris à la fin de la visite dans la capitale du pays, Khartoum, le 3 juillet, du secrétaire général de l’ONU Kofi Annan.
Jan Pronk a exprimé l’espoir que si cet accord est respecté, le Conseil de sécurité de l’ONU puisse voir les "progrès substantiels" réalisés par le gouvernement soudanais et puisse décider de ne pas prendre de mesures supplémentaires contre lui.
Dans une résolution adoptée le 30 juillet dernier, le Conseil a déclaré qu’il étudierait des mesures, comme des sanctions économiques, si le gouvernement soudanais ne progressait pas dans son engagement de désarmer les milices Djandjawid tant redoutées et de rétablir la sécurité au Darfour.
Khartoum a, depuis, permis aux agents de l’aide humanitaire d’accéder à la centaine de camps de déplacés disséminés à travers le Darfour, a déclaré Jan Pronk, en invitant la communauté internationale à en profiter et à fournir plus de vivres,de médicaments et de matériel.
En plus des 1 million 200.000 personnes déplacées à l’intérieur du Soudan par ce conflit, environ 200.000 autres ont fui le Darfour pour le Tchad voisin, pour échapper aux attaques des milices et aux combats entre les forces gouvernementales soudanaises et les deux groupes rebelles du Darfour.
Par ailleurs, l’Office de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a rapporté vendredi qu’un millier de familles ont été déplacées à la suite de violents affrontements près d’Ed Daein, dans le Sud Darfour.
Des attaques de bandits ont aussi été signalées près de Nyala, la capitale provinciale du Darfour.


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