Dans le cadre de l’opération organisée mardi et mercredi derniers sur la place de la mairie de Paris par la Région Réunion et de nombreux partenaires socio-professionnels et culturels, Françoise Vergès a présenté une conférence-débat sur la Maison des civilisations et de l’unité réunionnaise (MCUR). Cette conférence entrait parfaitement dans le contexte de ces deux journées destinées à promouvoir La Réunion auprès des métropolitains afin d’inciter un maximum d’entre eux à venir apprécier les trésors de notre île.
Parmi ces trésors, il y a l’interculturalité réunionnaise, que la MCUR se donne justement pour objectif de promouvoir et de cultiver. Ce projet a été lancé par Paul Vergès en 1988. Aujourd’hui, sur le plan international, il est soutenu par l’UNESCO, par l’Union européenne et par de nombreuses hautes personnalités culturelles dans le monde entier.
Entre temps, le Secrétaire général de l’ONU a lancé le 14 juillet 2005 l’Alliance des civilisations. Ce projet est destiné à combattre les divisions entre les cultures, notamment islamiques et occidentales. Des divisions qui menacent de manière potentielle la paix dans le monde.

Des "progrès significatifs"

Éducation, jeunesse, immigration, femmes et médias seront les priorités du premier rapport de l’Alliance des civilisations, un Groupe de sages créé l’année dernière par le Secrétaire général pour répondre aux divisions croissantes entre le monde musulman et l’Occident, qui s’est réuni pour la troisième fois la semaine dernière à New York.
La question de la politique d’intégration des immigrés dans leurs nouvelles sociétés sera également examinée dans le rapport, a indiqué le ministre turc Mehmet Aydin, qui co-préside le Groupe de haut niveau, lors d’une conférence de presse donnée le mercredi 6 septembre dernier à New York.
L’élaboration du rapport qui doit être remis à Kofi Annan à la mi-novembre était au centre de la réunion de l’Alliance des civilisations qui s’est achevée le 6 septembre à New York. Le Groupe devra émettre des recommandations concrètes pour répondre collectivement à la montée de l’intolérance, de l’extrémisme, de la violence et du terrorisme.
Le ministre turc a affirmé que le Groupe avait fait des "progrès significatifs" vers un texte final, expliquant que le document couvrirait les questions de l’éducation, de la jeunesse, de l’immigration, des femmes et des médias.

Des valeurs communes à soutenir

Les participants à la réunion ont estimé que les Nations Unies et les organisations doivent jouer un rôle plus important dans la préservation de la paix et de la sécurité internationales, a encore rapporté Mehmet Aydin.
"Il y a un sentiment général que les droits humains et les valeurs partagées communément dans notre monde doivent être soutenus, et aucune concession ne doit être faite, quelles que soient les circonstances, si ces valeurs communes sont menacées", a-t-il ajouté.
Coprésidé par l’ancien directeur général de l’UNESCO, l’Espagnol Frederico Mayor, et le ministre et professeur de théologie turc, Mehmet Aydin, le Groupe de haut niveau a tenu sa première réunion de travail en novembre dernier à Majorque en Espagne.
Parmi les 19 membres du groupe de haut niveau figurent l’ancien président iranien Seyed Mohamed Khatami, l’ancien ministre des Affaires étrangères français Hubert Védrine et le conseiller spécial du roi Mohammed VI du Maroc André Azoulay.
Le Premier ministre espagnol José Luis Rodriguez Zapatero et le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan sont à l’origine de cette initiative.