
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Objectifs du Millénaire pour le développement - Rapport 2008 de l’ONU
14 octobre 2008, par
En adoptant la Déclaration du Millénaire en l’an 2000, la communauté internationale s’est engagée à n’épargner aucun effort pour affranchir des millions d’hommes, de femmes et d’enfants du joug terrible et déshumanisant de la misère. La moitié du chemin menant vers la date butoir, 2015, pour réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) est écoulée.
La tâche devient plus ardue aujourd’hui, en effet, la communauté internationale est confrontée à un ralentissement de l’économie et à une crise alimentaire qui frappent l’ensemble de la planète, et dont l’ampleur et la durée sont incertaines.
Le réchauffement du climat mondial est plus manifeste. Ces nouvelles conditions auront un impact direct sur les efforts de lutte contre la pauvreté : le ralentissement économique réduira les revenus des pauvres, la crise alimentaire augmentera le nombre des personnes souffrant de la faim dans le monde et plongera des millions de personnes supplémentaires dans la pauvreté ; les changements climatiques auront un impact disproportionné sur les pauvres.
« Néanmoins, la nécessité de faire face à ces problèmes ne doit pas nous distraire de nos efforts à long terme en faveur de la réalisation des OMD. Notre stratégie doit consister, au contraire, à garder le cap sur les OMD face à de nouveaux défis » a souligné le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon.
Les Objectifs du Millénaire pour le Développement sont au nombre de huit :
- Éliminer l’extrême pauvreté et la faim
- Assurer l’éducation primaire pour tous
- Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes
- Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans
- Améliorer la santé maternelle
- Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies
- Assurer un environnement durable
- Mettre en place un partenariat mondial pour le développement
Des succès importants à mi-parcours
Des progrès réels ont été accomplis dans certains secteurs des OMD, même dans les régions posant les plus grands problèmes, et un certain nombre de cibles devraient être atteintes à la date butoir, essentiellement en 2015 :
- L’objectif global visant à réduire de moitié la pauvreté absolue est à la portée de l’ensemble de la planète ;
- Dans toutes les régions sauf deux (Afrique subsaharienne et Asie occidentale), le taux de scolarisation dans le primaire est d’au moins 90% ;
- L’indice de parité des sexes dans l’éducation primaire est d’au moins 95 % dans six des 10 régions, y compris les plus peuplées ;
- Les décès dus à la rougeole ont chuté, passant de plus de 750.000 en 2000 à moins de 250.000 en 2006, et près de 80 % des enfants des pays en développement sont aujourd’hui vaccinés contre la rougeole ;
- Le nombre de décès dus au sida a reculé, passant de 2,2 millions en 2005 à 2,0 millions en 2007, et le nombre de personnes nouvellement infectées a diminué, passant de 3,0 millions en 2001 à 2,7 millions en 2007 ;
- La prévention du paludisme gagne du terrain, avec une utilisation largement répandue des moustiquaires imprégnées d’insecticide pour les enfants de moins de cinq ans en Afrique subsaharienne : dans 16 pays sur 20, leur utilisation a au moins triplé depuis environ 2000.
- L’incidence de la tuberculose devrait marquer le pas et commencer à reculer avant la date butoir de 2015 ;
- Près de 1,6 milliard de personnes supplémentaires ont aujourd’hui accès à l’eau potable, par rapport à 1990 ;
- L’utilisation de substances appauvrissant la couche d’ozone a pratiquement été éliminée, ce qui a contribué aux initiatives visant à ralentir le réchauffement planétaire ;
- La part des bénéfices tirés des exportations des pays en développement consacrée au service de la dette extérieure est passée de 12,5% en 2000 à 6,6% en 2006, ce qui leur a permis de consacrer davantage de ressource à la lutte contre la pauvreté ;
- Le secteur privé a amélioré l’accès à certains médicaments essentiels et a propagé rapidement la téléphonie mobile dans le monde en développement.
Certains de ces succès sont redevables à des interventions ou programmes ciblés - comme la distribution de moustiquaires, de médicaments et de vaccins, ou encore de téléphones portables. Par exemple, la production de moustiquaires imprégnées d’insecticide est passée de 30 millions en 2004 à 95 millions en 2007, le nombre de personnes vivant avec le VIH dans les pays en développement et qui ont accès à un traitement antirétroviral a augmenté de près d’un million en 2007, et l’Afrique comptait plus de 60 millions de nouveaux abonnés au téléphone portable en 2006.
Redoubler d’efforts dans d’autres secteurs
Mais il y a aussi tout un éventail d’objectifs et de cibles qui risque de ne pas être atteint si une action vigoureuse n’est pas entreprise de toute urgence pour redresser la situation :
• La proportion de personnes en Afrique subsaharienne vivant avec moins d’un dollar par jour ne diminue pas ;
• Un quart environ des enfants des pays en développement souffre d’insuffisance pondérale et l’avenir de ces enfants est compromis par les conséquences à long terme de la dénutrition ;
• Sur les 113 pays qui n’ont pas établi la parité entre les filles et les garçons en termes de scolarisation primaire et secondaire avant la date butoir de 2005, 18 seulement sont sur la bonne voie pour atteindre cet objectif d’ici à 2015 ;
• Près des deux tiers des femmes qui travaillent dans le monde en développement ont un emploi précaire, travaillant à leur propre compte ou pour leur famille, sans rémunération ;
• Dans un tiers des pays en développement, on compte moins de 10 pour cent de femmes parlementaires ;
• Plus de 500.000 femmes enceintes dans les pays en développement meurent chaque année en couches ou de complications liées à leur grossesse ;
• Près de 2,5 milliards de personnes, soit près de la moitié de la population du monde en développement, vivent sans système d’assainissement ;
• Plus d’un tiers d’une population urbaine en pleine expansion dans les pays en développement, vit dans des bidonvilles ;
• Les émissions de dioxyde de carbone ont encore augmenté malgré le calendrier établi par la communauté internationale pour endiguer ce problème ;
• Les dépenses des pays développés au titre de l’aide extérieure ont diminué pour la deuxième année consécutive en 2007, et les engagements pris en 2005 risquent de ne pas être tenus ;
• Les négociations commerciales internationales ont plusieurs années de retard et leur issue ne semble pas être à la hauteur des espoirs de les voir aboutir à des décisions propices au développement.
Le regard tourné vers 2015
Les efforts des pays en développement vers la réalisation des OMD ont surtout profité d’une croissance économique vigoureuse et des taux d’inflation relativement faibles ayant caractérisé la période qui a suivi 2000. Dans l’immédiat, nous pouvons nous attendre à une réduction du taux de croissance mondiale et à une augmentation de l’inflation. Si les acteurs concernés ne prennent pas des mesures proportionnées à la gravité de la crise, ces deux phénomènes risquent de ralentir les succès en termes de réduction de la pauvreté monétaire et d’affecter les progrès vers la réalisation des autres OMD.
Ce programme exigera un effort constant et de grande envergure jusqu’en 2015 et au-delà. La tâche n’est pas mince et elle est complexe, mais les progrès déjà accomplis prouvent que le succès dépend de stratégies solides et de la détermination politique de réussir. Ce deuxième volet doit s’accompagner d’un engagement financier plus vigoureux. En dépit de la grisaille économique, les pays riches doivent honorer leurs engagements d’augmenter de manière significative l’APD (aide publique au développement) et de promouvoir un contexte plus favorable au développement.
Tous les citoyens de la planète, en particulier les plus pauvres et les plus vulnérables, sont en droit d’espérer que leurs dirigeants respecteront les engagements qu’ils ont pris en 2000. La tâche n’est pas impossible si les gouvernements, en collaboration avec la société civile, le secteur privé, le système des Nations Unies et les autres organisations internationales, s’engagent à s’appuyer sur la dynamique actuelle pour relever les défis décrits dans les OMD.
Sophie Périabe
(Avec le rapport 2008 des Objectifs du Millénaire pour le développement de l’ONU)
Être pauvre, ce n’est pas seulement avoir un revenu faible
Considérés dans leur ensemble, les résultats accomplis à ce jour mettent en lumière, une fois encore, les divers visages de la pauvreté, les interactions entre ses multiples causes et manifestations, et le large éventail d’actions complémentaires qu’il convient d’adopter. Être pauvre, ce n’est pas seulement avoir un revenu faible, c’est aussi être privé de soins médicaux, d’éducation et des autres aspects du bien-être humain. Les mères démunies courent davantage de risques que les autres de mourir en couches ; les enfants des familles défavorisées sont plus exposés à la malnutrition et, par conséquent, à une mort précoce due aux maladies infantiles ; les enfants pauvres ont de moins bonnes chances d’être instruits et certains ne vont même pas à l’école du tout ; et les inégalités entre les sexes sont plus profondes chez les pauvres, les excluant ainsi des avantages et des possibilités qui sont l’apanage du développement. Ces caractéristiques, par ailleurs, perpétuent la pauvreté monétaire. Les pauvres, plus que les autres, subissent les conséquences économiques des conflits, des catastrophes naturelles et des fluctuations économiques ; ils sont les premières victimes des augmentations récentes des prix des denrées alimentaires et des effets de plus en plus visibles du réchauffement climatique.
Les pauvres sont dans un cercle vicieux. Pour briser ce cercle, un éventail d’actions doit être mis en place simultanément : une intervention unique ne suffira probablement pas. Les gouvernements doivent s’assurer que la réduction de la pauvreté est intégrée dans toutes leurs politiques, de la stratégie nationale macroéconomique, aux actions administratives à l’échelon local. Il conviendrait d’accorder une attention particulière à la création de nouveaux emplois décents. Les investissements publics et les institutions publiques devraient s’efforcer de cibler les pauvres, en particulier quand il s’agit des dépenses affectées à l’éducation, à la santé et aux infrastructures.
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