Monde
Déclaration de Montevideo pour l’unité dans la lutte contre le néolibéralisme
Face à l’offensive soutenue par Washington, les progressistes s’organisent
L’Amérique latine est la cible depuis plusieurs années d’une offensive contre les gouvernements progressistes que les peuples se sont choisis. Cela s’est notamment traduit par le coup d’État au Brésil qui a redonné le pouvoir à l’ancienne classe dominante. Face à cette situation, les progressistes s’organisent. Ils ont tenu une conférence du 16 au 18 novembre à Montevideo en Uruguay.
L’Amérique latine est la cible depuis plusieurs années d’une offensive contre les gouvernements progressistes que les peuples se sont choisis. Cela s’est notamment traduit par le coup d’État au Brésil qui a redonné le pouvoir à l’ancienne classe dominante. Face à cette situation, les progressistes s’organisent. Ils ont tenu une conférence du 16 au 18 novembre à Montevideo en Uruguay.
- Au Brésil, manifestation contre le coup d’État qui a permis à l’ancienne classe dominante de reprendre le pouvoir sans avoir recours aux élections.
À l’issue de plusieurs journées d’échanges d’expériences dans les luttes contre l’impérialisme, les transnationales et les politiques néolibérales, la Rencontre continentale pour la démocratie et contre le néolibéralisme, qui s’est déroulée à Montevideo à partir du 16 novembre, a débouché sur une déclaration appelant à l’unité des forces progressistes et des mouvements sociaux d’Amérique latine
« Nous réaffirmons les principes de solidarité et d’internationalisme qui nous unissent, ainsi que notre engagement à poursuivre la lutte pour la transformation systémique contre le capitalisme, le patriarcat, le colonialisme et le racisme », est-il dit dans la déclaration.
De même, le corps de ce même document confirme le rejet de la « guerre multidimensionelle imposée au Venezuela, marquée par des moments de violence paramilitaire, de blocus économique, d’asphyxie financière, de sanctions internationales, de criminalisation médiatique et d’isolement diplomatique ».
Il condamne également « l’attaque contre les processus amorcés par des gouvernements progressistes et d’orientation populaire », le durcissement du criminel blocus contre Cuba et le recul du processus de normalisation des relations entre les États-Unis et l’Île caraïbe.
Par ailleurs, la Déclaration condamne l’adoption de mesures de la part des États-Unis contre le Nicaragua, le sabotage de la gestion du gouvernement du Salvador, et le harcèlement de la Bolivie.
« Il faut ajouter à ceci les atteintes aux Droits de l’Homme, la criminalisation des mouvements populaires, les assassinats et les disparitions de dirigeants et de dirigeantes sociaux auxquels l’impérialisme et les gouvernements néolibéraux du continent se livrent comme une pratique quotidienne », signale la déclaration. « L’impunité du terrorisme d’État d’hier est à la base de l’impunité dont jouit aujourd’hui le grand capital ».
C’est pourquoi, depuis Montevideo, ils appellent à « renforcer l’action politique de mobilisation, l’organisation et la lutte des forces populaires pour construire les véritables démocraties et impulser un projet politique d’unité et de transformation à caractère populaire en Amérique latine et dans les Caraïbes. Il ne peut y avoir de démocratie sans participation, sans distribution de la richesse, sans accès à l’information et à la justice », affirment-ils.