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Signature d’un accord sur le nucléaire
4 avril 2015, par
Après plus de dix-huit mois de négociations, les pays occidentaux et l’Iran sont parvenus à un accord-cadre, le 2 avril, sur le programme nucléaire iranien. Ces avancées présagent une reconfiguration des rapports de force dans la région, mais surtout une bouffée d’oxygène pour les Iraniens.
En effet, les négociations de Lausanne sur l’énergie nucléaire en Iran ont prouvé qu’un « vrai dialogue » pouvait « résoudre les problèmes, ouvrir de nouveaux horizons », a expliqué le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. De son côté, le président américain, Barack Obama, a salué une entente « historique qui, si elle est pleinement appliquée, empêchera l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire ».
Ce dernier s’est félicité de la position de l’Iran qui « a donné son accord pour un régime de transparence et les inspections les plus approfondies jamais négociées dans l’histoire des programmes nucléaires », ajoutant toutefois que « le travail [n’était] pas fini ».
Cet accord-cadre permettra la levée progressive des sanctions économiques imposées par l’Occident, sous réserve que le pays respecte ses engagements, comme l’usage militaire du nucléaire. Pour les Iraniens, il s’agit d’une évolution considérable. Le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a estimé que cet accord mettait fin à un « cercle vicieux qui n’était dans l’intérêt de personne ».
24 heures après la date butoir, Téhéran et les grandes puissances se sont entendus sur un accord d’étape, mais ils doivent encore finaliser un accord dit « historique », pour le 30 juin. Un délai qui laisse du temps aux farouches détracteurs, tels qu’Israël et les républicains américains, pour saboter les avancées réalisées.
Pour l’analyste de la société International Crisis Group, Ali Vaez, « ce qui a été accompli reste très fragile », en raison de « la force redoutable des opposants à cet accord » et des zones de flou et d’ambiguïté qui restent à lever.
Les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Russie, la Chine et l’Allemagne ont, avec l’Iran, rédigé un document de 4 feuillets définissant des paramètres sur les points clés de la négociation tels que l’enrichissement d’uranium, le contrôle et les inspections, les sanctions et la durée de l’accord.
Ce document sera la base d’un accord final, qui – selon la version américaine du texte, lue par l’AFP – engage l’Iran à réduire des deux tiers le nombre de ses centrifugeuses, lui permettant d’enrichir l’uranium, et d’en conserver 6.000, contre 19.000 à l’heure actuelle. De plus, le stock d’uranium enrichi de l’Iran sera réduit quasiment en totalité (98 %).
Enfin point crucial pour les Occidentaux, le réacteur à eau lourde d’Arak sera reconfiguré pour ne plus produire de plutonium, autre filière que l’uranium pouvant créer la bombe atomique. Le site sera soumis à des inspections draconniennes des Nations Unies.
En contrepartie, le texte prévoit que la levée des sanctions américaines, européennes, et surtout onusiennes. À l’annonce de cet accord-cadre, des Iraniens sont descendus jeudi soir dans les rues de Téhéran pour fêter l’accord, espérant une levée rapide des sanctions qui étranglent l’économie du pays. Cependant, celles-ci ne seront pas levées en une fois, mais assouplies graduellement, en fonction des rapports de l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA).
Les pays européens se sont félicités de a réussite de cette étape, allant vers un accord définitif. Le texte va au-delà « de ce que beaucoup d’entre nous pensaient possible il y a encore dix-huit mois », a déclaré le chef de la diplomatie britannique, Philip Hammond. Ce dernier a estimé que « nous avons le cadre général d’un compromis mais il reste des questions clés sur lesquelles nous devons encore travailler. »
Pour la chancelière allemande, Angela Merkel, cet accord est un « pas important ». « Nous sommes plus proches que jamais d’un accord qui empêchera l’Iran de posséder des armes nucléaires », a-t-elle ajouté. Son chef de la diplomatie est resté prudent, assurant que « c’est bien, mais en même temps il est trop tôt pour fêter. Ce que nous avons posé hier, ce sont des pierres angulaires ».
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius a parlé d’« avancées indiscutables » qu’il faut regarder « avec objectivité et espoir », ajoutant qu’il reste « des points très complexes sur lesquels il faut travailler ». De son côté, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a estimé qu’au-delà du nucléaire, « l’accord pourra, s’il est mis en œuvre, contribuer à la paix et à la stabilité dans la région » du Proche-Orient.
De son côté, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, farouche détracteur du processus de négociations, a réaffirmé sa « ferme opposition » à tout accord, quel qu’il soit. « Un accord sur ces bases menacerait la survie d’Israël », a affirmé ce dernier, estimant que l’accord d’étape « ne bloquerait pas la voie de l’Iran vers la bombe, mais l’ouvrirait ». D’après lui, « l’accord augmenterait les risques de prolifération nucléaire et exposerait aux risques d’une guerre horrible ».
Alors que le conflit au Yémen, mené par les Houthis, et la guerre civile en Syrie, conduite par Bachar el-Assad, sont soutenus par l’Iran, Israël voit ses marges de manœuvres s’amoindrir, particulièrement depuis les propos tenus par Benjamin Netanyahu lors de la campagne législative. Ce dernier a contrarié à plusieurs reprises son allié – auparavant infaillible –, Washington, en assurant qu’il n’y aurait pas d’État palestinien.
Aujourd’hui, l’isolement d’Israël laisse présager une montée de la tension dans la région, particulièrement depuis l’annonce de cet accord-cadre trouvé à Lausanne. En effet, le ministre israélien des Renseignements, Youval Steinitz, a réaffirmé jeudi 2 avril que « toutes les options, y compris l’action militaire, étaient envisagées face à la menace d’un Iran doté de l’arme nucléaire », d’après l’Agence France Presse. Ce dernier a également assuré que son pays allait intervenir dans les domaines de la diplomatie et du Renseignement, mais « si nous n’avons pas le choix, (…) l’option militaire est sur la table ».
Une option confortée par Benjamin Netanyahu, qu’il n’a pas cessé de marteler auprès de la communauté internationale, affirmant également qu’il ferait tout pour assurer la sécurité d’Israël. Au-delà de la nécessité d’améliorer et d’investir les capacités militaires et le renseignement israélien, Benjamin Netanyahu devrait maintenir la pression sur ses alliés (Égypte, Jordanie, Arabie saoudite et certains pays du Golfe), afin de faire capoter l’accord.
Pour le géographe Bernard Hourcade, cet accord peut réintégrer Téhéran dans le jeu diplomatique, pour obtenir un nouvel équilibre entre puissances régionales, a-t-il expliqué à FranceTv. Ce dernier a indiqué l’ostracisme dont a été victime l’Iran pendant trente ans a profité « à la Turquie mais surtout à l’Arabie saoudite et aux monarchies pétrolières », des pays qui ont financé ou encouragé les sunnites radicaux.
Soutenir l’Iran serait un moyen pour les États-Unis de lutter contre les jihadistes de l’État islamique, qui s’imposent dans la région. D’ailleurs, selon le quotidien Orient XXI, « il est évident que l’Iran dispose d’un potentiel exceptionnel et de tous les atouts pour répondre rapidement aux défis et aux perspectives ouvertes par l’accord sur le nucléaire et par le processus de normalisation politique en cours ».
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