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Conséquence du système capitaliste et des séquelles de la colonisation -2-
19 juin 2018
A 800 kilomètres de La Réunion, il existe une des conséquences les plus graves du capitalisme. C’est le travail des enfants. Le 12 juin dernier, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants, l’Organisation internationale du travail a fait un focus sur Madagascar. L’OIT a créé là-bas un programme pour permettre à des enfants contraints au travail à cause de la pauvreté, de bénéficier d’une formation, ce qui compense en partie l’impossibilité pour eux d’aller à l’école au lieu de travailler. Après le témoignages de Sylvie, âgée de 10 ans qui transporte des briques, 5 jours par semaine, de 6 heures à 17 heures, l’OIT présente ceux de Nivo et d’Hortensia, qui sont domestiques.
A quelques kilomètres de la briqueterie, nous rencontrons Nivo. Elle a 16 ans. Très tôt, la jeune fille a quitté sa famille dans le besoin pour aller travailler comme domestique dans une maison à Antsirabe.
De l’aube à la tombée de la nuit, Nivo accomplit l’ensemble des tâches ménagères (vaisselle, lessive, repas, nettoyage) et s’occupe également des animaux. Son maigre salaire est de 40 000 ariary (12 $) par mois mais elle ne garde que 5 000 ariary (1,50 $) car elle envoie tout le reste à sa famille qu’elle n’a jamais pu revoir depuis son arrivée à Antsirabe. Elle nous confie n’être jamais allée à l’école.
Quand on lui parle de son avenir, Nivo semble sceptique. « Mon avenir, il est flou. Je n’ai aucune perspective puisque je ne sais ni lire ni écrire », nous confie-t-elle tristement. Elle nous dit être bien traitée mais il est difficile pour elle de nous dire le contraire alors que ses patrons assistent à notre conversation à quelques mètres de là.
Grâce au projet de l’OIT, l’histoire d’Hortensia, une jeune fille aujourd’hui âgée de 17 ans, se finit plutôt bien. Mais auparavant, elle nous raconte qu’elle a vécu l’enfer dans la maison où elle avait été placée comme domestique. Pendant deux ans, elle s’occupait de l’ensemble des tâches ménagères. Debout de 5 heures du matin à 22 heures le soir, elle nettoyait la maison, préparait les repas, allait faire les courses au marché, faisait la lessive et était toujours la dernière à aller dormir. Quand elle tombait malade, aucun médicament ne lui était donné et, à la moindre faute, son maigre salaire de 20 000 ariary par mois (7 $) en pâtissait.
La formation professionnelle appuyée par l’OIT a sauvé Hortensia de toutes ces souffrances. Elle a appris les techniques de base d’élevage et d’agriculture et, désormais, elle loue une parcelle de terrain où elle plante des pommes de terre, des carottes, de l’ail, des poireaux, des choux, du maïs et des haricots. Elle s’occupe aussi du porcelet qu’elle a reçu de la part du projet à la fin de sa formation. Sa famille est très fière de sa réussite.
Selon une étude menée par l’inspection du travail en 2015-2016, 500 enfants travaillaient dans la région d’Antsirabe tandis que plus de 250 étaient des travailleurs domestiques.
« Les raisons sont multiples », nous explique Dera Randrianarivony, l’inspecteur du travail chargé du travail des enfants qui évoque en premier lieu la pauvreté, les mentalités et surtout les coutumes locales coûteuses qui conduisent souvent les familles à envoyer leurs enfants travailler chez des particuliers. « On tombe alors souvent dans des cas de servitude pour dettes », explique-t-il.
L’inspecteur semble avoir comme seule arme sa bonne volonté, tant les moyens qui lui sont alloués pour accomplir sa mission sont quasi inexistants. Ainsi, il ne dispose d’aucun véhicule et, s’il doit faire appel à la police, on lui demandera de payer le carburant. Dans le cas spécifique du travail domestique, il doit aussi faire face à des difficultés juridiques, comme par exemple l’impossibilité d’entrer dans des domiciles privés puisqu’il ne dispose pas du statut de police judiciaire.
(à suivre)
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21 juillet 2018, 11:42, par Gulivert
L’enfer sur Terre.