Comores

Des médecins réunionnais au service des malades de Mohéli

Coopération régionale

13 octobre 2003

Une trentaine de médecins réunionnais de différentes disciplines se trouvent actuellement à Mohéli pour une action humanitaire d’une semaine au cours de laquelle ils examineront et traiteront quelque 6.000 patients.
Cette mission humanitaire, dont les activités ont déjà commencé, a failli ne pas se rendre sur l’île suite à la "psychose mercenaire" qui s’y était installée et qui a fait mobiliser les militaires stationnés sur place, renforcés par des éléments dépêchés de Moroni une semaine durant pour une vaine recherche d’"affreux".
On rappelle que l’auteur de l’annonce d’une prétendue présence de mercenaires à Mohéli, Fahari Moegné, se trouve depuis mercredi dernier sous mandat de dépôt. Dans les milieux proches de l’enquête, on est de plus en plus convaincu que Fahari Moegné a menti même s’il persiste à nier avoir répandu des informations selon lesquelles lui et son véhicule auraient été pris en otage par des "affreux".
Cette fausse nouvelle avait suscité le scepticisme, voire l’indifférence parmi la population, mais une grande inquiétude chez les autorités, qui ont pris l’affaire au sérieux comme en ont témoigné l’envoi de troupes en renfort dans l’île, le couvre-feu qui y était instauré et le renforcement des patrouilles à Moroni.
En réaction à cette fausse information, Mzé Abdou Soulé El-Bak, président de l’île autonome de la Grande-Comore, avait déclaré mardi à la PANA que cette histoire n’était qu’une « opération de manipulation » des autorités de l’Union pour faire diversion.
Cette affaire est intervenue alors que Saïd Larifou, président du parti Ridja (opposition), se trouve sous les verrous pour "atteinte à la sûreté de l’État" en même temps que deux ressortissants français, Philippe Verdon et Pascal Lupart. L’avocat franco-comorien a été arrêté le 22 septembre avant la marche pacifique à laquelle il avait appelé à Moroni après celles des 15 et 18 septembre à Foumbouni et à Mbeni, au Sud et au Nord-Est de la Grande-Comore, pour protester contre la cherté de la vie aux Comores.


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