Afrique du Sud

Des policiers du régime d’apartheid poursuivis pour le meurtre d’Ahmed Timol

27 octobre 2017

L’Autorité nationale chargée des poursuites (NPA) a confirmé que trois dossiers pour parjure seront ouverts contre les anciens policiers ayant témoigné lors de la réouverture de l’enquête criminelle concernant l’activiste anti-apartheid Ahmed Timol.

Comme précédemment rapporté par la PANA, la Haute Cour de Pretoria avait au début de ce mois jugé que Ahmed Timol ne s’était pas suicidé, mais qu’il avait été brutalement torturé et jeté du 10e étage du célèbre quartier général de la police à John Vorster Square, à Johannesbourg le 27 octobre 1971.

Une enquête menée en 1972 avait conclu que ce dernier s’était suicidé en sautant de l’immeuble, mais sa famille n’a cessé de réclamer la réouverture de l’enquête.

Selon la NPA, l’ancien policier, Jan Rodrigues, qui est la dernière personne à avoir officiellement vu Ahmed Timol vivant sera aussi inculpé pour complicité de meurtre. Rodrigues, qui se trouvait dans la pièce au même moment, avait affirmé avoir vu M. Timol sauter de la feneêtre.

D’après l’autopsie, le corps de Timol comportait des blessures internes et externes consécutives à de violentes tortures et qu’il souffrait d’une fracture du crâne, et n’était pas en mesure de sauter d’une fenêtre. Pour le juge Billy Mothle, la police s’est donnée bien du mal pour cacher son crime. « Le caractère désordonné et peu sérieux de l’enquête sur la mort de Ahmed Timol laisse penser qu’il y avait l’intention claire de couvrir l’incident en le maquillant en suicide », a-t-il conclu.


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