Après le G7 qui s’est tenu à Hiroshima, en juin, les dirigeants politiques et économiques américains se sont précipités à Beijing. Le 11 juillet, j’avais écrit : « États-Unis-Chine, la danse à 2 ». Même Biden a trouvé des signes positifs dans ces visites et, en retour, il a invité Xi Jinping, à San Francisco fin novembre.
Dans notre hypothèse, la seule question est de savoir s’il s’y rendra. C’est bien la preuve que le président chinois tient le chronomètre du calendrier. Le dernier Congrès du PCC a fixé un cap. En 2049, le centenaire de l’arrivée au pouvoir, la Chine doit retrouver sa place de première puissance d’avant la colonisation et l’humiliation. D’ici-là, il a besoin d’un horizon dégagé.
La visite d’une importante délégation bi-partisane du Sénat américain à Beijing aide à baliser le terrain du dialogue et de la coopération. En l’absence du communiqué final de la rencontre, nous partageons l’article suivant : « La Chine et les États-Unis doivent chacun considérer le développement de l’autre comme une opportunité ».

« BEIJING, 10 octobre (Xinhua) — Le développement et le progrès de la Chine et des États-Unis doivent devenir des opportunités mutuelles, plutôt que des défis, a déclaré lundi Wang Wentao, ministre chinois du Commerce.
M. Wang a tenu ces propos lors de sa rencontre avec une délégation bipartisane du Congrès américain menée par le chef de la majorité du Sénat, Chuck Schumer, d’après un communiqué publié mardi par le ministère du Commerce.
La complémentarité des deux économies l’emporte largement sur leur concurrence, et les relations économiques et commerciales bilatérales sont de nature mutuellement bénéfique, a expliqué M. Wang, notant que la coopération était le seul choix correct pour les deux pays.
Au cours de la rencontre, les deux parties ont tenu des discussions rationnelles et pragmatiques sur les relations économiques et commerciales Chine-États-Unis et des questions d’intérêt commun.

La Chine n’évite pas la concurrence, mais elle maintient que celle-ci doit être juste et saine et basée sur les règles économiques et commerciales internationales, a noté M. Wang, appelant la partie américaine à définir précisément les limites de sécurité et à éviter d’élargir à l’excès le concept de sécurité, et de politiser et d’instrumentaliser les questions concernées.
En défendant les principes de respect mutuel, de coexistence pacifique et de coopération gagnant-gagnant, la Chine est prête à travailler avec les États-Unis pour créer un bon environnement en faveur de la coopération commerciale et promouvoir le commerce et l’investissement bilatéraux, a précisé M. Wang.
Le ministre a également exprimé ses préoccupations concernant les questions comme le contrôle des exportations et les restrictions aux investissements imposés par les États-Unis sur la Chine, les sanctions visant les entreprises chinoises, les restrictions sur les échanges interpersonnels bilatéraux, et le traitement des entreprises chinoises investissant aux États-Unis.

Durant la rencontre, M. Schumer a déclaré que les relations économiques et commerciales États-Unis-Chine étaient cruciales pour les deux pays.
Les deux partis du Congrès américain attachent une grande importance aux relations économiques et commerciales avec la Chine, ne recherchent pas un découplage de la Chine, et souhaitent renforcer la communication et les échanges, a noté M. Schumer. Fin »

Pour le moment, les conditions ne sont pas réunies pour un déplacement du président chinois aux États-Unis.

Ary Yee Chong Tchi Kan