Paris atteste depuis des semaines qu’Israél a le droit de se défendre

Des sites de l’Onu et l’institut français bombardés à Gaza

6 novembre 2023

Le Quai d’Orsay a demandé aux autorités israéliennes de « communiquer sans délai par les moyens appropriés les éléments tangibles ayant motivé cette décision ». De plus, la France "condamne les attaques contre les sites des Nations unies et les personnels humanitaires", après plusieurs frappes israéliennes notamment sur le camp de réfugiés de Jabaliya, le plus grand de la bande de Gaza

La France a demandé le 3 novembre des explications à Israël après une frappe ayant touché l’Institut français de Gaza, a indiqué le ministère français des Affaires étrangères.

"Nous avons été informés par les autorités israéliennes que l’Institut français de Gaza avait été visé par une frappe israélienne. Nous avons demandé aux autorités israéliennes de nous communiquer sans délai par les moyens appropriés les éléments tangibles ayant motivé cette décision", a indiqué le Quai d’Orsay, précisant qu’aucun agent ou ressortissant français ne se trouvait dans l’enceinte de l’Institut.

Dans le même, la France a condamné "les attaques contre les sites des Nations unies et les personnels humanitaires dont le travail est indispensable aux populations civiles de Gaza", a indiqué le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, dans une déclaration transmise à l’AFP.

Ce dernier avait auparavant fait état sur BFMTV et RMC d’une condamnation "ferme" de Paris après "le bombardement de Jabaliya".

Le gouvernement du Hamas a annoncé le 2 novembre la mort d’au moins 27 personnes dans une frappe israélienne près d’une école de l’ONU dans le camp de réfugiés à Jabaliya, soit le troisième bombardement sur ce camp en trois jours.

Des frappes le 31 octobre et 1er novembre sur le camp de Jabaliya, le plus grand de la bande de Gaza, avaient fait 195 morts, 777 blessés et 120 disparus sous les décombres, toujours selon le Hamas. Selon Israël, le bombardement du 31 octobre a permis d’"éliminer" un haut dirigeant du Hamas.

De son côté, l’ONU a annoncé qu’au total, quatre de ses écoles abritant des déplacés avaient été touchées le 2 novembre par des bombardements, imputés à Israël par le gouvernement du Hamas. Les bombardements auraient fait 23 morts selon l’ONU.

Le 1er novembre, la France s’était dite "profondément inquiète du très lourd bilan" des frappes israéliennes sur le camp de Jabaliya rappelant que "la protection des populations civiles est une obligation du droit international qui s’impose à tous".


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus