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Le suffrage universel remis en cause au Brésil
7 septembre 2016
Katarina Pitasse Fragoso est doctorante en philosophie à l’Université catholique de Louvain (UCL) et à la Chaire Hoover d’éthique économique et sociale, et Nathália Sanglard est doctorante en histoire à l’Universidade Federal Fluminense. Elle apporte un éclairage sur les enjeux de la destitution de la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, dans un article paru sur le site de la RTBF, service public audiovisuel de la Belgique.
« Ce n’est qu’un début. Le coup d’Etat va frapper indistinctement toute organisation politique progressiste et démocratique ». C’est en prononçant ces mots que Dilma Rousseff, (ex-) présidente du Brésil, vient d’être destituée par le Parlement brésilien en ce 31 août 2016.
Rousseff (PT, gauche) a été destituée avec 61 voix sur 81. Pour Temer, nouveau président du Brésil, (PMDB, centre-droit), cette destitution a été l’opportunité d’arriver au pouvoir indirectement. C’est le second cas, dans son parti, d’accès à la présidence sans avoir reçu le vote direct. Dans le système politique brésilien, le chef d’Etat n’est pas nécessairement remplacé par un membre de son parti, mais par le vice-président, qui, dans le présent cas, est d’un autre parti. Cette procédure de destitution marque une rupture dans l’histoire récente de la démocratie brésilienne.
Voici deux raisons principales pour lesquelles la destitution de Rousseff provoque une suspicion : d’une part parce qu’elle est formulée sous une forme légale, malgré le fait qu’elle contienne des vices, et d’autre part, parce qu’elle substitue à un gouvernement élu par le peuple un gouvernement dénué de toute légitimité.
Les vices, qui ont eu lieu à toutes les étapes du processus, sont devenus encore plus visibles dans sa phase finale au Sénat. Notons qu’au Sénat, le rôle de rapporteur de la procédure a été confié à Antonio Anastasia (PSDB), ancien gouverneur de l’État de Minas Gerais, qui avait, à l’époque de son mandat, maquillé les comptes publics. L’argument pour la destitution de Dilma Rousseff est juridiquement douteux et difficile à comprendre ; il vise les manœuvres fiscales de Rousseff. Il faut rappeler que des méthodes identiques ont été utilisées par les gouvernements précédents. Elles consistent à masquer la réalité budgétaire en utilisant les banques publiques pour payer les dépenses, dans le cas du gouvernement de Rousseff, dans le but de financer des programmes sociaux pour un court laps de temps.
Dans un avis récent, le Parquet a conclu que les manœuvres de la Présidente n’avaient pas besoin de l’autorisation du Congrès. L’avocat qui a rédigé la mise en accusation, Janaina Paschoal, n’a pas non plus adhéré à des motifs juridiques, questionnant la Présidente sur les indicateurs de l’économie de croissance, faisant référence à Dieu et demandant une protection pour les petits-enfants de Rousseff pour soutenir sa destitution. Enfin, il faut rappeler que 60 % du Sénat actuel brésilien est gangrené par des procédures judiciaires. Le Président du Sénat, Renan Calheiros (PMDB), est par ailleurs cité dans 11 enquêtes, et Aécio Neves, président du PSDB, principal parti d’opposition au gouvernement de Rousseff, a été cité au moins cinq fois au cours de l’enquête sur le « Lava Jato » (ou « lavage express » - une vaste procédure menée par le gouvernement Rousseff contre la corruption).
Le nouveau gouvernement arrive donc au pouvoir sans avoir été élu, avec une popularité de 14 % et un nouveau projet politique qui a été rejeté par la majorité de la population lors des élections présidentielles. Seulement 2 % de la population voteraient Temer si de nouvelles élection avaient lieu. La destitution constitue une menace pour certaines mesures progressistes et inclusives comme par exemple l’universalisation de l’éducation, les programmes sociaux, le système gratuit de santé publique, avec le risque de mise en avant, à la place, de la défense de la flexibilité du droit du travail et la privatisation des services publics. En plus de ces propositions d’austérité et de réduction des taxations des riches, le gouvernement de Michel Temer (PMDB), conservateur dans sa formation, est composé uniquement d’hommes blancs, représente les intérêts des secteurs les plus conservateurs de la société brésilienne. Une conséquence immédiate de la formation due ce nouveau gouvernement a été la fermeture des ministères pour l’égalité raciale et des femmes.
En somme, le coup d’État ébranle les structures politiques et sociales brésiliennes, en présentant les caractères typiques d’un état d’exception, où l’apparence de la légalité légitime l’arbitraire et où la volonté des urnes est ignorée. Peut-être l’une des plus grandes ironies de ce coup d’État est le fait que Dilma Rousseff est écartée du pouvoir en raison de manœuvres fiscales signées et validées par Michel Temer, son vice-président à l’époque. Apparemment, l’exception a établi une règle dans la seule intention de briser le projet d’inclusion sociale mis en place par le PT au Brésil.
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