République démocratique du Congo

Deux enfants sur dix meurent avant l’âge de 5 ans

À quelques heures de La Réunion

21 novembre 2003

Deux enfants sur dix meurent avant d’atteindre l’âge de cinq ans en RD Congo, estime un expert et consultant de l’UNICEF dans une étude sur la situation des enfants et des femmes par provinces dans le pays.
L’étude, présentée à des professionnels des médias réunis dans le cadre d’un atelier destiné à vulgariser la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE), constate que sur 1.000 naissances enregistrées en 2002, il y a eu 133 cas de décès à Kinshasa, 249 au Sud-Kivu, 164 au Bandundu et 205 au Maniema. Pour le même nombre de naissances, les provinces du Kasaï oriental, du Kasaï occidental, du Bas-Congo, du Katanga, du Nord- Kivu, de l’Equateur et la province Orientale ont enregistré respectivement 210, 221, 227, 230, 237, 247 et 241 décès au cours de la même année.
Parmi les facteurs ayant favorisé cette mortalité élevée des enfants de moins de cinq ans, l’expert cite, notamment, le paludisme (du fait de la faible utilisation de la moustiquaire imprégnée), la malnutrition, l’insalubrité, le faible accès à l’eau potable et la faible utilisation des services de soins (infections respiratoires aiguës et maladies diarrhéiques). Étant donné que l’enfant a le droit de jouir du meilleur état de santé possible, et de bénéficier des services médicaux, l’État devrait, conformément à la CDE, mettre un accent particulier sur les soins de santé primaires, sur les soins préventifs et sur l’information en vue de diminuer cette mortalité trop élevée dans le pays, a souligné l’expert.

L’ONU condamne le pillage des ressources
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a condamné, mercredi, l’exploitation illégale des ressources naturelles de la République démocratique du Congo, soulignant que cela perpétue les conflits dans cette région. Le président du Conseil pour le mois de novembre, l’ambassadeur Ismael Abraão Gaspar Martins (Angola), a souligné les relations qui existent entre le conflit actuel en RD Congo, le trafic d’armes dans la région et l’exploitation illégale des ressources naturelles du pays. Dans cette déclaration, le Conseil a appelé toutes les parties et les pays voisins à arrêter l’exploitation des matières premières et autres ressources de la RDC, annonçant son intention de mettre en place un mécanisme destiné à la surveillance de l’entrée des armes dans ce pays. L’ONU a également appelé à un prompt rétablissement de l’autorité de l’État à travers le pays pour la mise en place d’une administration compétente en mesure de protéger et contrôler toutes les activités liées à l’exploitation des ressources naturelles.
Cette déclaration fait suite à la présentation, le 30 octobre dernier, du rapport final du Panel des experts sur l’exploitation illégale des ressources et autres formes de richesse de la RD Congo. Cette commission d’experts a établi que l’exploitation illégale de ces ressources est la principale source de financement des groupes armés qui veulent faire perdurer le conflit en RDC. Les membres de ce panel rapportent que la RDC recèle des réserves de pierres précieuses, or, cobalt, cuivre, bois, uranium et coltan, un composant qui entre dans la fabrication des puces électroniques des ordinateurs portables et téléphones cellulaires.

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