
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Paul Vergès sur RFO-Radio
27 mai 2004
Hier matin, Paul Vergès a été interrogé par Sophie Person dans le cadre des “Matinales” de Radio-Réunion à propos des élections européennes du dimanche 13 juin prochain. Et d’abord sur les raisons d’être de l’Alliance comme sur sa participation à ce scrutin.
Selon Paul Vergès, "dans cette société réunionnaise en crise, où toutes les couches sociales sont menacées dans leurs acquis ou dans leurs perspectives, il est évident qu’il faut donner une réponse globale à une volonté de changement politique. Un parti à lui seul ne peut pas avoir la prétention de répondre aux questions de toutes ces couches sociales".
"C’est pourquoi, affirme Paul Vergès, nous avons constitué l’Alliance. C’est un mouvement qui rassemble différents partis, organisations et courants d’opinions très larges mais aussi des personnes de la société civile. Ce sont des personnes qui jouent un rôle dans notre la société, que ce soit sur le plan professionnel ou associatif, et qui doivent avoir leur mot à dire.
L’Alliance est un mouvement ouvert, qui dit aux gens : venez prendre vos responsabilités, venez prendre la parole, venez dire ce que vous voulez. Elle a répondu à la demande des Réunionnais, puisque nous avons obtenu le score le plus important de toute l’Histoire électorale de La Réunion lors des dernières élections régionales.
Cette victoire a eu des répercussions dans les autres régions d’Outre-mer. Et comme il y a eu ce problème pour les européennes - avec la renonciation à une liste d’union prévue par le Parti socialiste, et donc la nécessité de se faire entendre lors de ce scrutin -, nous avons reçu à la fois des composantes de l’Alliance à La Réunion et surtout de l’Outre-mer, en particulier des Antilles, des appels pour nous dire : étendez cette conception à l’ensemble de l’Outre-mer, demandez à toutes les personnes représentatives de participer à cette bataille".
Et la journaliste de se demander si les élus de l’Alliance ne se sentiront pas isolés parmi les 732 députés du Parlement européen...
Sur ce point, Paul Vergès a rappelé qu’après sa première élection à l’assemblée de Strasbourg en 1979, c’est à partir d’une initiative de sa part qu’il y a eu le premier rapport du Parlement européen sur les régions d’Outre-mer. De ce rapport “Ligios”, qui a été voté à l’unanimité, ont découlé plusieurs décisions importantes de la Commission européenne présidée à l’époque par Jacques Delors, qui a créé à ses côtés une cellule inter-disciplinaire. Parmi toutes ces décisions, il y a eu la mise en œuvre du POSÉIDOM (Programme d’options spécifiques à l’éloignement et à l’insularité des départements d’outre-mer), que tout le monde connaît.
Lors de l’entrée de l’Espagne et du Portugal dans l’Union européenne, ce programme a été étendu aux îles Canaries, Açores et Madère. Et lors de rencontres entre les présidents de toutes ces régions portugaises, espagnole et françaises, s’est exprimée la demande des régions ultrapériphériques de l’Union européenne, relayée par les différents gouvernements et par les autres élus. Cela a débouché sur la reconnaissance du statut spécifique des R.U.P. dans le traité d’Amsterdam.
"Tout cela demande beaucoup d’énergie j’imagine", commentait la journaliste. Et Paul Vergès d’ajouter que durant toute cette période, il n’était pas de ce "grand parti de M. Fruteau" et qu’il a attendu tout au long du mandat de ce dernier qu’il "fasse une œuvre aussi positive pour nos régions".
La journaliste demanda ensuite à Paul Vergès s’il pourrait concilier les fonctions de président du Conseil régional et de député au Parlement européen.
Le président de la Région rappelait qu’il a des prédécesseurs dans ce domaine, comme par exemple Gilbert Annette, l’ami politique de Jean-Claude Fruteau, qui a été bien longtemps à la fois maire de Saint-Denis et député de La Réunion. Son successeur, Michel Tamaya, était également maire de Saint-Denis et député ; il a même été chargé d’une mission par le gouvernement Jospin. Et actuellement, tous nos députés UMP sont maires. Parmi nos parlementaires UMP, nous avons aussi le sénateur-maire de Saint-André. "Alors je suis le seul qui n’ait pas les mêmes moyens intellectuels qu’eux et qui ne puisse pas avoir deux mandats ?", demandait Paul Vergès.
Sophie Person précisait : "ce n’est pas du tout ce que je voulais dire", mais elle demandait à Paul Vergès comment il fera concrètement pour concilier ses tâches à la présidence du Conseil régional et à l’assemblée de Strasbourg.
Réponse de l’intéressé : "J’organiserai mon temps. Par ailleurs, comme on le sait et comme cela a été approuvé par les Réunionnais aux dernières élections régionales, je fais confiance à mes collaborateurs et à mes colistiers. Dès le moment où j’ai une responsabilité à la direction d’une collectivité, je délègue mes pouvoirs, je fais confiance à mes collaborateurs et cela a parfaitement réussi jusqu’à maintenant, que ce soit à la mairie du Port ou à la direction de la Région".
Ensuite, Paul Vergès a été interrogé sur la constitution de sa liste. Sur ce point, il a d’abord rappelé que l’Alliance a beaucoup insisté pour que les Antilles soient représentées. En effet, elles sont menacées par la crise de la banane - comme nous par la crise de la canne - et surtout, compte tenu de l’abaissement du PIB moyen de l’Union européenne, la Martinique risque d’être exclue du bénéfice de l’objectif 1 au niveau des fonds structurels européens. C’est pourquoi la dirigeante progressiste martiniquaise Madeleine de Grandmaison sera candidate en seconde position sur la liste, avec le soutien d’Aimé Césaire. C’est une personnalité très connue, responsable du tourisme et du Parc naturel en Martinique. Paul Naprix, vice-président du Conseil régional de Guadeloupe, dont le président est le député socialiste Victorin Lurel, sera également sur la liste. Il y aura aussi un représentant de Mayotte, le premier adjoint au maire de Mamoudzou, et de Polynésie, où Gaston Flosse a été battu lors des élections il y a quelques jours ; et c’est une élue du parti victorieux qui a confirmé la nuit dernière à Paul Vergès qu’elle sera sur sa liste. Il y aura également une candidate de Guyane et la députée guyanaise Christiane Taubira prendra la tête du comité soutien à la liste de l’Alliance outre-mer.
Enfin, Sophie Person a demandé à Paul Vergès de dire "en quelques mots" quels sont "les points forts" de son programme. Le leader de l’Alliance a surtout mis en avant deux problèmes.
Tout d’abord, le fait que nous sommes menacés d’une crise grave de la filière canne-sucre par le prochain règlement sucrier, qui va décider une baisse constante du prix du sucre européen, d’où découlent le prix de la canne et celui de la betterave. "Il faudra se battre pour que les planteurs de La Réunion ne soient pas menacés par cette baisse constante du prix du sucre et de la canne. C’est un tournant dans l’Histoire agricole et économique de La Réunion. Il faut unir tout le monde dans ce combat", affirme Paul Vergès.
Deuxièmement, il y a la menace évoquée par Paul Vergès à propos de la Martinique : "il est évident qu’à 25 États membres de l’Union européenne au lieu de 15 mais avec le même budget, il y aura un problème du partage des fonds structurels. Est-ce que nous aurons les mêmes crédits que maintenant, ceux de l’objectif 1 ? C’est une bataille décisive".
"Voilà donc deux grandes batailles qui s’ouvrent pour les années qui viennent. Et c’est là où il y a le plus grand danger que doivent se trouver les responsables politiques", a conclu Paul Vergès.
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