A.-J. Holbecq

Dix raisons de voter “non” (suite)

9 mai 2005

(Page 4)

8 - la politique agricole commune restera productiviste, alors qu’elle a largement démontré sa capacité de nuisance non seulement sur le plan environnemental, mais aussi en ce qui concerne l’exode rural, le chômage des paysans et l’écrasement des agricultures non européennes.

9 - des citoyens de l’Union, au nombre d’un million au moins, ressortissants d’un nombre significatif d’États membres, pourront prendre l’initiative d’inviter la Commission, dans le cadre de ses attributions, à soumettre une proposition appropriée sur des questions pour lesquelles ces citoyens considèrent qu’un acte juridique de l’Union est nécessaire aux fins de l’application de la Constitution.
Donc, si 1 million de citoyens européens font la demande d’un acte législatif, la Commission européenne pourra y donner suite, dès lors que cette proposition entre dans le cadre de la constitution. Mais il y a deux verrous :

- Premier verrou : la commission pourra, elle ne doit pas. Si ça ne lui plaît pas, elle ne fait rien. C’est la commission, et elle seule, qui décide si elle donne suite ou pas !

- Deuxième verrou : ça ne pourra se faire que dans le cadre de la constitution, les principes de la constitution. Par exemple, pour la taxe Tobin, la commission dira : "Désolé, il y a un article qui dit qu’on n’a pas le droit d’empêcher la totale liberté de circulation des capitaux, ou bien il faut l’unanimité". Donc votre pétition s’arrête là.

Par contre, si vous voulez plus de libéralisme il n’y aura pas de problème ! Si on dit par exemple : "On va abolir la durée maximum de travail", il n’y aura aucune difficulté, la commission donnera suite.

(à suivre)


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