
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Fruteau, candidat aux européennes
28 mai 2004
En obtenant, après forcing, de la direction du Parti socialiste d’être désigné tête de liste aux européennes, Jean-Claude Fruteau a brisé au moins deux dynamiques.
Axel Urgin, son concurrent malheureux, est secrétaire national du PS à l’Outre-mer. Il faisait figure - et ce n’est pas un secret de polichinelle - de probable secrétaire d’État ou ministre de l’Outre-mer si, en 2007, la gauche unie revenait au gouvernement.
La circonscription unique de l’Outre-mer aux européennes pose de nombreux problèmes. Elle offre cependant à la tête de liste arrivée en tête du scrutin au soir du 13 juin, une représentativité et une légitimité dans tout l’Outre-mer issue du suffrage universel. C’est dans cette stratégie que s’inscrivait la candidature d’Axel Urgin. Élu à Strasbourg, ce dernier aurait certainement quitté le Parlement européen à mi-mandat pour entrer au gouvernement. Au moment où des censeurs font remarquer à Mme Girardin qu’elle n’a jamais affronté le suffrage des électeurs, son éventuel successeur de gauche pouvait, lui arguer du contraire.
En obtenant d’être tête de liste, Jean-Claude Fruteau a fermé la porte à cette possibilité. Il a mis fin à une perspective historique : offrir, pour la première fois, dans l’Histoire de la République, à celui qui aurait eu en charge les intérêts de l’Outre-mer dans un gouvernement, une onction populaire venue des populations concernées.
Autour de la liste qu’aurait conduit Axel Urgin, une véritable dynamique unitaire s’était créée. Au nom de l’intérêt collectif, des forces politiques, des personnalités étaient prêtes à se rallier à la candidature du secrétaire national du PS. Le coup de force de Fruteau et de la fédération a fait voler cela en éclat.
Parce que la décision finale du Conseil national du PS ne respectait pas le vote des fédérations d’Outre-mer (1.000 suffrages s’étaient portés sur la candidature d’Urgin, 700 sur celle de Fruteau), les trois seuls députés que le Parti socialiste compte dans les DOM ont dénoncé cette atteinte à la démocratie et ont annoncé qu’ils ne feront pas campagne pour la liste Fruteau.
Dans son plaidoyer pour obtenir l’aval de sa direction nationale, la délégation fédérale réunionnaise aurait repris un argument qu’elle développe depuis peu : si les forces progressistes Outre-mer ne s’alignent pas sur le Parti socialiste, elles n’ont aucune légitimité. Lorsque, un peu partout, le recours à cet argument a été connu, c’est une vive réaction de désapprobation. D’anciennes blessures que l’on croyait cicatrisées se sont rouvertes. Le PS s’est vite retrouve isolé. La meilleure preuve se trouve dans les difficultés à constituer la liste Fruteau, laquelle ne rassemble pas les forces ou les personnalités qu’elle espérait.
Au moment où l’UMP accumule les échecs Outre-mer (défaites successives de Michaux-Chevry en Guadeloupe, de Jacques Lafleur en Nouvelle-Calédonie et de Gaston Flosse à Tahiti), la manœuvre de Fruteau et de la fédération de La Réunion ne permet pas au PS d’organiser, de manière partenariale avec les forces progressistes de l’Outre-mer, une alternative crédible et efficace. C’est la raison pour laquelle - compte-tenu des défis à relever et des enjeux qui sont liés à l’élection du 13 juin - une majorité de ces forces et plusieurs personnalités ont souhaité présenter une autre liste. Elle ont demandé à l’Alliance d’en prendre la tête. Vu les résultats obtenus dans le court délai qu’il a fallu pour monter cette liste et lui obtenir toute une série de soutiens, on peut dire que l’opération est prometteuse.
L’Outre-mer est en train de renouer des liens, de dialoguer, de faire ce qui n’avait plus été fait depuis les années 60-70. Le PS aurait pu s’inscrire dans ce mouvement. Le coup de force de Fruteau et de la fédération de La Réunion le prive de cette opportunité.
Nous sommes devant un cas de figure classique : celui où la défense d’intérêts personnels et immédiats empêche toute prise en compte d’intérêts pluriels, collectifs et à long terme.
Une sentinelle oubliée ?
Au cours de l’entretien qu’il a accordé hier matin aux Matinales de radio Réunion, Jean-Claude Fruteau a rappelé qu’il était une sentinelle de l’Outre-mer auprès de Strasbourg et de Bruxelles. "Il faut constamment être présent et vigilant", a-t-il répété.
Il faut croire que sa vigilance a été prise en défaut au moins par deux fois.
D’abord au début du mois lorsqu’il n’a pu informer les Réunionnais de ce qui se tramait à Bruxelles à propos du mémorandum sur les RUP. Rappelons que c’est par un communiqué de la Région que l’opinion réunionnaise a appris que les directions techniques de la Commission de Bruxelles avaient repoussé l’adoption de ce texte fondamental.
C’est toujours par un communiqué de la Région, publié hier, que les Réunionnaises et Réunionnais ont appris la proposition de la commission de Bruxelles de deux programmes supplémentaires concernant les RUP (voir “Témoignages d’hier)” .
Enfin, ce n’est pas Jean-Claude Fruteau, mais “Témoignages” qui informait d’une orientation prise, lundi, par le commissaire à l’Agriculture, M. Fischler, en ce qui concerne le sucre. Ce dernier propose une baisse maximale du prix du sucre. "Les producteurs de sucre européens vont probablement subir très prochainement une baisse généralisée des prix à la production au vu des propositions de réforme du secteur avancées par la Commission européenne", signale en effet une dépêche émanant de Bruxelles.
De toute évidence, Jean-Claude Fruteau est une sentinelle oubliée.
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