“Alon filozofé” ... !*

Écouter les signaux d’alarme et aller plus loin...

Billet philosophique

29 juin 2007, par Roger Orlu

Grâce au philosophe et biologiste Yves Paccalet, qui a tenu deux conférences publiques et a pu s’exprimer sur plusieurs médias, les Réunionnais ont pu à nouveau mesurer la réalité des menaces mortelles qui pèsent sur l’humanité. Ces menaces proviennent de l’humanité elle-même, sous la forme des effets des changements climatiques provoqués par les émissions de gaz à effet de serre ; sous la forme des risques de guerres nucléaires ; sous la forme de la destruction de la biosphère par la pollution de l’air, du sol, de l’eau potable, de la mer ; sous la forme du pillage, du gaspillage et de l’épuisement des ressources de la planète par une minorité etc...
On ne peut que se féliciter de cette prise de conscience par les citoyens d’un fait fondamental de notre temps. Elle est le résultat d’un travail considérable et d’un combat acharné menés par des experts scientifiques, des chercheurs et des responsables politiques dans le monde entier - y compris à La Réunion - depuis plusieurs décennies. Ce travail et ce combat doivent être poursuivis à tout prix car toute l’humanité n’est pas encore pleinement consciente de l’autodestruction qui la menace de disparition.

Il faut donc écouter ces signaux d’alarme. Mais il faut aussi aller plus loin pour en tirer les conséquences pratiques et opérer tous les changements nécessaires dans les modes de production, de commercialisation, de financement, de consommation, de déplacements, de décisions etc... Aller plus loin dans l’analyse de toutes les causes de ces phénomènes mortifères, sources de malheurs et de souffrances inacceptables.
Au cœur de ces tragédies, il y a la course au profit institutionnalisée par le système capitaliste sous la forme de la loi du marché, en particulier dans sa version ultralibérale. Un système qui a engendré la colonisation, l’esclavage, le pillage du Tiers-monde. Un système basé sur la domination et l’exploitation d’humains par d’autres humains.

Ce mode de relations entre les classes sociales dominantes et les classes dominées s’appelle également l’impérialisme. Il est coupable de crimes contre l’humanité. C’est lui qu’il faut contester et combattre chaque jour tous ensemble et abolir un jour si nous voulons construire un monde différent et sauver les générations futures.
Comme le dit Hervé Kempf dans “Comment les riches détruisent la planète”, « il ne suffira pas que la société prenne conscience de l’urgence de la crise écologique - et des choix difficiles que sa prévention impose, notamment en termes de consommation matérielle. Il faudra encore que la préoccupation écologique s’articule à une analyse politique radicale des rapports actuels de domination. On ne pourra pas diminuer la consommation matérielle globale si les puissants ne sont pas abaissés et si l’inégalité n’est pas combattue. (...) La situation impose : “consommer moins, répartir mieux” ».

Roger Orlu

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